Sud Dévoluy - 3 au 10 août 2024

2 décembre Reportages

Un séjour comme les autres ?
Vous pourrez le dire après avoir dégusté ce qui suit…
Avec nos 4 passagers joëlette : Kévin, Sébastien dit Seb, Michèle, Évelyne.

Il y a aussi Pascal, handi marcheur qui va nous en remontrer de belles !

Dès l’arrivée, d’emblée se sentir efficace, il est question de savoir qui va faire le compte-rendu du séjour… Devant l’enthousiasme général, il est convenu de partager la tache : 7 jours, 7 plumes. Et une petite coordination en finale.

XAVIER - Samedi 3 août

D’abord, tout prévoir : vu qu’il n’y aura pas d’eau en quantité suffisante, faire le plein avec les jerricans. Emilio et Olivier s’en chargent, puis c’est la montée en camion sur la route en sous-bois.

Les différents participants se retrouvent progressivement autour de "la Cabane forestière des Chabottes" (Chat Bot ?). Les présentations se font, les retrouvailles aussi, certains trouvent divertissant d’aller tester les eaux non-potables des environs, bref, un séjour HCE qui démarre.

Le dîner, orchestré par Marie-Anne, commence par un bel apéro et se poursuit avec une salade melon-fêta très appréciée. L’ambiance est fluide, les passagers ont - à ce stade - l’air confiant, les accompagnateurs aussi : l’alchimie HCE a pris dès le premier soir !

Nous sommes dans une petite clairière, chacun aménage son coin pour dormir : des petites tentes individuelles, une grande bâche pour disposer les duvets de ceux qui vont dormir "à la belle". Avant d’aller dormir, la vaisselle, dans le ruisseau au cours si mince…

Parmi nous, un tout jeune garçon : Johan – 8 ans – fils d’Hélène, au milieu de ce groupe d’adultes - très momentanément intimidé. Demain matin, c’est sûr, il sera en pleine forme.

SEB - Dimanche 4 août
Pour cette première journée, journée d’initiation, nous montons une piste forestière jusqu’au col des Tours : celle-ci nous mène à un chouette panorama, nous y faisons une pause. Les 4 joëlettes doivent se réunir et Pascal doit prendre ses marques… et son rythme.
Un peu de repos est indispensable avant de traverser un pierrier, avec une double corde : il faut les deux cordes à l’avant, attachées l’une à l’autre, soit 6 personnes l’une derrière l’autre + une sur le côté pour sécuriser. Les joëlettes passent une par une.

La pause repas est prétexte à un repos bien mérité.
Le pique-nique est bienvenu à l’ombre des pins, ou au soleil selon les envies de chacun. Un temps de repos que chacun met à profit : échanger pour mieux se connaître, tandis que d’autres piquent un roupillon. Ce repos quotidien remettra en forme nos pilotes pour affronter la suite du parcours.

Nous en avons déjà plein les yeux des beaux paysages que nous avons traversés.

L’après-midi nous voit descendre la forêt sur un sentier plutôt roulant. Au passage, un troupeau de vaches qui paissait tranquilles ; on est suivis par quelques curieuses aux belles robes beiges ou ocres, du très clair au plus foncé. Leur pas lourd et leurs cloches donnent un rythme cadencé. Tout ça est bien bucolique !

Nous poursuivons la descente et atteignons notre lieu de bivouac près d’un ruisseau (l’Abène). Une toilette dans le ruisseau, qui dit mieux pour redonner de l’énergie ?

Le repas se prépare. Anne-Marie a prévu une bonne soupe chaude, les soirées sont fraîches. Anaïs et Fabrice s’attelle à LA vinaigrette, à nulle autre pareille, par ses ingrédients, plus ou moins secrets, mais surtout par la durée de sa concoction. Désormais, rendez-vous est pris chaque soir pour concevoir la vinaigrette du jour suivant.

MICHÈLE - Lundi 5 août

Après une belle nuit étoilée, réveil en forme. Mais, triste constat, comme hier : aucun chant d’oiseau au lever du jour. La sécheresse sévit, il n’y a plus de quoi se nourrir de petits vermisseaux qui prolifèrent dans l’humidité. La même chose pour la forêt : beaucoup d’arbres secs, sur pied ou tombés en travers des chemins. Silence de la nature, sauf le ruisseau…
Nous partons sans Xavier, pris d’une intense fatigue, qui reste au camp avec Anne-Marie, sa maman d’adoption pour la durée du séjour, elle veillera sur lui, et surtout le laissera dormir.

Un sentier bucolique nous permet d’atteindre le col de Malamort (1454 m). Ça grimpe dur, et les panoramas se succèdent, tous plus beaux les uns que les autres.

Après la pause graines, nous pénétrons dans un sous-bois colonisé par de hautes herbes, elles-mêmes envahies de tiges élancées aux fleurs d’un jaune lumineux : des gerbes d’or ; c’est un "arrêt-beauté" ; le groupe reste ici un bon moment à savourer ces instants.

Nous reprenons notre chemin, délaissant la fraîcheur du sous-bois pour un tronçon à travers champs, en plein cagnard. Peu de passage ici, à part les restes de quelques crottins d’âne ou de mulet. Et nous voici au col de Lauteret (1750 m). Reste à trouver un endroit pour le pique-nique, de préférence à l’ombre accueillante des pins.

La Vinaigrette © va pouvoir s’exprimer librement pendant le pique-nique.
Pour l’après-midi, Olivier nous a prévenus que la descente sera "technique" (technico-ludique diront certains) : la descente forestière est certes technique, mais nous sentons tous arriver LE MOMENT VRAIMENT TECHNIQUE lorsqu’Emilio et Olivier s’en vont jouer les terrassiers à l’aide d’une béquille de joëlette.

A moins qu’il ne s’agisse du piochon qui aurait pris "un air de travers" suite au dur labeur : creuser dans la pente une longue et mince portion de terrain qui permettra aux joëlettes d’accéder au passage du ruisseau. De là, angle à 90° sur dalles glissantes et montée en dynamique sur l’autre rive bordée de caillasses. L’équipe est formidable, je vous dis !
Les joëlettes, débarrassées de leurs béquilles et sacoches, sont passées une à une, avec prudence, et sans encombre.

Après l’Obstacle du jour, nous terminons la descente à travers orties et autres herbes hautes, qui zébreront plus ou moins les mollets.
Nous retrouvons le bivouac de la veille. Et la belle récompense ! Ce soir, c’est couscous ! Puis vaisselle, toilette, l’intendance est en plein boum : l’obscurité tombe vite, quelques discussions nocturnes, et… à demain.

ANAÏS - Mardi 6 août

C’est le troisième jour et l’efficacité est au rendez-vous.
Tout le monde est au petit déjeuner avant 7h30 !
Au programme, le col de la Souchière (1516 m) puis nous redescendrons pour installer notre campement du soir face au Dévoluy !

Mais, pour commencer, petite montée "bucolico ludique" qui s’enchaînera sur un "faux plat montant technique" comme on les aime !

Pause déjeuner arrosée d’une attaque de pommes de pin, la petite troupe est en forme et d’humeur joueuse ! L’initiateur ? Kévin, qui préfère l’action au repos docile que s’octroient nos accompagnateurs.
Suivra ensuite la descente de l’après-midi, qui sera rapide et efficace malgré l’absence de frein (!) dans la joëlette de Seb, mais accompagnée d’Olivier et de Fabrice, ce ne sera qu’une formalité !
Et puis, moins joyeux, mais sans sérieuse gravité, Marion a fait une mauvaise chute. Olivier pare au plus urgent, Marion va devoir se préserver. Attention ! Genou fragile !

Avant de rejoindre le lieu qui nous accueillera pour la nuit, nous profitons d’une pause à l’ombre des arbres, où nous serons rejoint par Marie-Anne et Xavier chargés d’un goûter composé de biscuits et sirop de menthe. Quelle fête !

Xavier fera son grand retour à la joëlette, suivi de nos regards amusés mais encourageants ! La convalescence a l’air bien partie !
Puis nous découvrons la vue qui nous accompagnera pour cette quatrième soirée ensemble, elle est tout simplement grandiose !
Le Dévoluy s’offre à nous dans toute sa splendeur !
Et au menu ce soir, bières locales et tartiflette !

Lors du point du soir, nos chers encadrants nous annoncent que la journée du lendemain sera orageuse, un plan B sera peut-être à envisager... À suivre...
Au cours de la soirée, un léger vent se lève, des nuages se dessinent doucement dans le ciel, mais cela ne nous empêchera pas de profiter une nouvelle fois de la voie lactée.
Quelques étoiles filantes plus tard et "bercés" par le braiment de nos voisins les ânes, notre petit groupe ferme les yeux...

Cependant la nuit sera écourtée...

FABRICE - Mercredi 7 août

La fraicheur d’une goutte de pluie sur le visage, immédiatement suivie par la résonance de ses semblables sur un sol partiellement couvert de bâches en plastique. Flic. Floc. Dans quel monde est-il en train de pleuvoir ? Pas dans celui de nos rêves, c’est donc dans l’autre. Mince. Les passagers !

poster

Sur un séjour HCE, les journées commencent dès le réveil, et parfois même un peu avant. À cette heure-ci, les silhouettes qui traversent les faisceaux des lampes frontales sont peu vêtues. Des hommes en caleçons courent dans tous les sens. Vite, on déplie l’auvent du camion, histoire de créer un premier abri, le temps de monter le tarp au-dessus de la table des repas. Efficacité maximum et rapidité fulgurante de la part de nos deux encadrants. On peut commencer le transport des passagers dont certains ont préalablement été roulés dans lesdites bâches plastiques, précédemment citées. On emmène tout. Le matelas, le sac de couchage et la personne qui est dedans. Les voilà au sec. On peut s’occuper d’abriter le reste des affaires et finir de s’habiller.
Olivier voulait qu’on se lève tôt, le ciel l’a entendu. On attendait un grain éventuel en début d’après-midi, pas à cinq heures du matin ! Ça ne nous empêche pas de sourire. Quand l’averse est passée et que le jour s’est glissé entre les nuages, on va voir sous la table : tous les passagers sont bien là, alignés les uns à côté des autres. On aurait presque envie de les rejoindre.

Il y a du mouvement dans le ciel, les nuages se bousculent. Changement d’itinéraire, plan B pour la balade du jour. On va tracer directement jusqu’au lieu de bivouac du soir : histoire d’éviter d’être sur des sentiers trop escarpés si le grain de l’après-midi se décide à tomber, lui aussi.
On fait sécher quelques affaires pendant le petit déjeuner. L’averse était finalement assez courte, on rigole de ce réveil inattendu et des surprises que peuvent réserver les nuits à la belle étoile. Une fois les affaires remballées, on jette un dernier regard à ce panorama grandiose, la beauté des paysages valait bien un réveil arrosé.

On prend la direction de La Cluse où nous recroisons un brin de civilisation. Une route goudronnée et quelques maisons. Une fontaine pour recharger les gourdes. Sans s’éterniser. « Quand le ciel ressemble à la mer, c’est pas bon signe » disent nos deux encadrants. Ce matin, on joue avec les nuages, on va essayer d’arriver avant l’ondée.

La piste est roulante, il faut juste maintenir le pas et sortir les cordes pour une petite grimpette. Le ciel commence à faire des vagues mais on tient le bon bout. La pluie se met à tomber juste quand nous arrivons sur le lieu du bivouac. Match nul.
Cette fois on dresse la tente marabout. Effort de groupe et synchronisation. « À trois on lève. Un, deux, trois ! ». À l’extérieur on plante les sardines, ou les maquereaux… Il y a matière à débattre.

À l’intérieur on dresse la table, les bancs, on optimise l’espace. Service du déjeuner. Salade. Vinaigrette du jour. Découpe du fromage. Tout va bien. Nous y sommes arrivés. Le ciel est toujours encombré mais il semblerait qu’une poussée du Nord finisse par nettoyer tout ça.
Le soleil fait son retour dès le début d’après-midi, pour nous féliciter, ou pour nous narguer - c’est selon. Je choisis la première option. On est loin des métropoles mais on perçoit quand même le parfum de la civilisation, et on peut dire que ça sent fort le fumier.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, le panorama n’est pas tout à fait le même qu’au col des Gières mais on s’en contentera. En face des litières, il y a quelques arbres entre lesquels on pourra s’installer et faire sécher nos affaires. En arrière-plan, des montagnes et leurs visages imaginaires dessinés par la roche.
Il paraît que la journée de demain sera sportive alors, pour équilibrer, l’après-midi du jour sera ludique.

Une première mission de reconnaissance au hameau du col de La Festre. Il y a un bar, prêt à nous accueillir, et des habitants amicaux qui acceptent de nous prêter un jeu de cartes. Il faudra de nombreuses discussions aux joueurs de coinche pour se mettre d’accord sur les règles à appliquer.

Tandis que d’autres parties, d’autres jeux se dérouleront le temps d’une sieste bienvenue pour le reste du groupe.
Le fumier attire les mouches, que celui ou celle qui en doutait en soit convaincu. Traversée du "Champs du Loup", en joëlette ou à pieds pour Évelyne et Kévin. Handi Cap Invasion s’installe en terrasse colombienne (un grand drapeau de son pays que la gérante a planté bien en évidence), quand le soleil darde ses rayons obliques sur nos visages heureux.

Une des grandes forces de ces séjours tient dans la cohésion des groupes qu’elle crée. Tout est si simple et si fluide quand on se concentre sur l’essentiel.
La nuit engloutit le décor mais les lignes de crêtes continuent de se détacher de l’obscurité. La roche scintille. Les lointaines aiguilles du lendemain nous observent.

Dans le ciel, les étoiles font leur retour. On installe quand même le tipi, pour ne pas dire qu’on ne l’a pas fait. Le jeu de cartes à disparu, comment est-ce seulement possible ? La nuit, les mouches aussi se reposent. Damien, par contre, continue de répondre à vos questions. En témoignent les couche-tard de la nuit dernière ayant pu apercevoir l’étrange procession satellitaire de Starlink. Cette fois-ci, pas d’étonnant défilé lumineux dans le ciel, mais un 4 x 4 qui rôde sur les pistes alentours. Aucun souci, Pascal veille sur le groupe. Vivement demain, pour la suite des aventures.

MYLÈNE - Jeudi 8 août

Olivier et Emilio nous annoncent "une journée sportive, chaude et technique" ; ils nous mettent au parfum dès la veille : 600 m de dénivelé pour atteindre le col des Aiguilles (2003 m) depuis le col de Festre où nous passons la nuit.

Celle-ci fut courte avec un réveil matinal et les odeurs étonnantes du fumier voisin !

Dure montée dans le vallon des Aiguilles où l’on se relaie pour monter les joëlettes les unes après les autres.

L’aspect sportif souhaité sur les annonces des séjours est ici tout à fait justifié ; terrain très accidenté, beaucoup de pierriers et de passages parfois périlleux. Patrick, le mari de Marie-Anne, est venu en renfort ; en même temps, il apportait du pain en supplément, les miches avaient été englouties de belle façon : qu’il était bon ce pain !
Une dernière montée épique et nous atteignons l’objectif : le col des Aiguilles, la vue spectaculaire, où que l’on soit, on est immergés dans un site exceptionnel.

Presque 4 heures d’efforts, d’entraide, de bonne humeur partagés. Un touriste s’insère dans les cordes, et donne un coup de main - et de mollets - sur un tronçon particulièrement raide. Il sera chaleureusement remercié.

A la mi-journée, la salade de pâtes avec vinaigrette de chefs étoilés, les cacahuètes retardataires, tout est surdimensionné, même les "chiottes" panoramiques à l’intimité contestable où l’on siège pourtant volontiers.

Au col, allongés, on se livre à un jeu d’imagination où chacun décrit ses visions dans la roche des Aiguilles : un gorille, un hibou, 3 présidents et plus controversé, un chamois coiffé d’un turban. Plusieurs vautours tournent au-dessus des "aiguilles", c’est un ballet inattendu.

Ne pas prolonger la sieste, le temps sera notre allié. La descente sérieusement impressionnante vers la station de Lus-La Jarjatte, en plein dans les pierriers, est la plus difficile jamais faite en joëlette pour un grand nombre d’entre nous : zigzags et dérapages dans les caillasses, pente impressionnante, tout se passe à merveille, avec des passagers qui lâchent prise et des pilotes concentrés.

La dernière partie en sous-bois est en contraste avec arrêt "réconfort" ; Johan a parfaitement assimilé le rythme du groupe… et de la distribution des graines. Il a encore de l’énergie pour passer vers chacun en proposant un grignotage fort apprécié.
En fin d’après-midi, depuis le lieu de campement (au milieu des pistes pour l’hiver), nous contemplons avec fierté le col des Aiguilles en ayant peine à croire que nous revenons de "là-haut".

CÉCILE - Vendredi 9 août
Nuit paisible, sans contrainte (pluie ou autre bruit) mais très humide (duvet mouillé).
Réveil en douceur, petit déjeuner tranquille, dernier jour de randonnée.

8h50, départ pour une descente sur un large chemin qui va s’amenuisant avant de trouver un torrent à sec avec… de gros, très gros cailloux. Passage délicat des joëlettes.
Nous marchons dans la forêt, un tronc d’arbre nous barre la route.

Une fois l’obstacle franchi, il faut mobiliser les forces pour le tronçon suivant, éventuellement changer de postes : l’appel à la concentration sur les passages en balcon nécessite quelques précautions : le passage est étroit, serré contre la roche.

Nous allégeons les joëlettes du côté gauche (ôter les béquilles, ne conserver qu’une seule sacoche latérale) : rien ne doit entraver le passage des joëlettes, nous repartons en toute sécurité. Les passages délicats sont renforcés lorsqu’elles "frotteront le flanc" et ce, à plusieurs reprises. C’est parti, roule, roule encore !

Nous suivons enfin le lit de la rivière, le Buëch. Notre périple prend fin, les bruits de la route sont bien là, quelques touristes aussi. Quoi ? Des touristes sont installés sur les rochers qui surplombent la rivière ? Ils s’amusent là où nous convoitons de nous poser ? On les aura ! Oui… On les a eus : il est 11h30 donc bientôt l’heure du repas. Ils ont faim eux aussi.
Alors, on s’est posés à l’ombre des pins. Les portières des voitures des touristes claquent, la place se libère. Hop !

A l’eau ! Une délicieuse petite cascade alimente un trou d’eau. Seb est allé dans l’eau entre Fabrice et Christophe, avec ses bouées autour des bras ; Pascal s’est discrètement assis sur un rocher, les pieds dans la rivière. Le reste de la troupe n’a pas tardé : les plongeons se succèdent, Anita nous offre une belle prestation de gym aquatique, tête sous l’eau, ses jambes émergent, se croisent, font des ciseaux, encore une fois, demi-tour, tête en haut et… applaudissements.

Ceux qui sont restés en hauteur sont aux premières loges et Kévin anticipe déjà le plaisir promis de ce soir : il y aura… piscine au camping !

13h, déjeuner avec une délicieuse salade réalisée par notre intendante, Marie-Anne, si talentueuse !!
Suivi d’une sieste collective, bienvenue.
15h, départ pour le camping du "Champ de la Chèvre" par un chemin plat, à travers bois et champs.

Étape de fin : 16h15, arrivée au camping.
Ceux dont la voiture est restée à la "Cabane des Chabottes" s’installent dans le camion qui vient d’être vidé, ils partent récupérer leurs véhicules.

À leur retour, c’est le grand moment pour aller à la piscine : Seb et Kévin trépignent. Pour Kévin, c’est assurément l’apothéose de son séjour.

Lui qui a tant de mal à se mouvoir dans son quotidien, il est parfaitement à l’aise dans l’eau, fait quelques démonstrations devant les yeux écarquillés de Fabrice, Christophe, Anaïs, Mathilde, Cécile et quelques autres. Tout le monde s’éclate !

Suite à ce temps de détente, c’est le moment, non moins attendu, de l’apéritif : bières locales, vin blanc, sirops variés… C’est toujours la fête !
On est "entre chien et loup", le dîner, le dernier de la semaine, va se faire à la frontale. Anita a préparé une sauce tomate pour accompagner le riz. Arrive le dessert : des crêpes ! Confectionnées par Mathilde et Marion, c’est un vrai succès.

Le traditionnel tour de table de fin de séjour peut commencer. Ceux qui le souhaitent prennent la parole : ce sont des remerciements des uns envers les autres, quelques moments d’émotion et d’humour (merci Xavier !) qui illustrent l’excellent état d’esprit qui a régné durant cette belle semaine.

Le groupe était cohérent, soudé dans toutes les circonstances, chacun a pu élargir son expérience des séjours, les nouveaux venus n’ont pas été déçus tant s’en faut.

XAVIER - Samedi 10 août
Nuit contrastée pour les uns et les autres, il y avait visiblement un petit quelque chose d’imprévu dans les plats de la veille (peut-être les œufs des crêpes ? L’eau ?), et au petit matin, une grande partie des participants se retrouve, tout souriants et pliés, dans la queue des toilettes du camping. Qu’à cela ne tienne, chacun se remet debout et attaque le dernier petit-déj avec l’entrain du premier jour.
Pascal est le premier à nous quitter. Nous avons en mémoire le coup de collier qu’il a mis dans la corde d’une joëlette pour l’ascension du col des Aiguilles.

Avec Pascal, c’est le début des "au revoir" qui s’enchaînent au fil de la matinée, et la rencontre souriante avec les familles et amis des passagers accompagnés.
Olivier va enchaîner direct, bravement, sur un autre séjour dans le Vercors, une fois qu’il aura mené à bien quelques opérations de maintenance ; Emilio reste avec Anita pour une journée de repos avant de retrouver leurs parents ; les autres s’en vont en moto, en voiture, en souriant : le séjour a été beau, intense et riche de belles rencontres.
Il y a fort à parier qu’on se reverra sur les pistes ou à l’AG !
Prenez soin de vous d’ici là, et à bientôt, avec joie !