Le gang des maçons arrive sur le Verdon - 16 au 23 mai 2015

25 janvier Reportages

Par quel savoir-faire (ou charme...) Simone a réussi à ramener ce groupe de quatre jeunes issus du lycée professionnel de Saint Michel de Maurienne ? Ils sont là, habillés de leur enthousiasme, de leur bonne humeur et de leur envie de bien faire, à la gare de Digne où se sont également retrouvés d’autres animateurs et passagers rompus à la pratique de la joëlette.

L’installation au camp de base à Thon sur les terres de Luc est réalisée un peu plus tard dans les meilleures conditions possibles. Le grand chef Sioux Olivier Kraviec, flanqué de Chaman, dirige le tout sans oublier notre excellente intendante, Elodie qui nous concoctera ses meilleures recettes en abondance : c’est que les jeunes, ça mange et il faudra augmenter les rations !

Dès le lendemain, dimanche 17, les joëlettes sont de service pour un parcours initiatique à travers une campagne surtout rocailleuse. Et hop, que je grimpe des pentes raides, que ça frôle en contrebas un ruisseau qu’il serait préférable d’éviter... Ça glisse, dérape mais ça passe toujours. Michèle forte de sa longue expérience, garde son calme, Henri a toujours le mot qu’il faut pour faire rire ou encourager, Romain, un peu craintif car c’est son premier séjour, se prend au jeu tandis que Jonathan bien remué conserve sa bonne humeur. Edmond (handicapé marchant) observe simplement qu’il y a beaucoup de cailloux par ici ! Bref, cette première sortie nous permet de nous repérer les uns les autres.

Encore quelques parcours tordus menés par Olivier et nous retrouvons notre camps, l’apéro et la corvée d’épluche des légumes ; Elodie veille au grain !

Le troisième jour, c’est la très rude montée vers le Col Basse. Là, ça ne rigole pas. Le gang des maçons montre déjà ses aptitudes au pilotage des joëlettes ; Vincent braille régulièrement ses conseils de vieux baroudeur, les Gardois donnent de la voix et des jarrets. Monique et Yvette sont aussi à la manœuvre.

Après plusieurs heures d’efforts sous un soleil bien présent, c’est la pause casse-croute au col où la végétation se fait rare et le vent plus insistant.

Le gang des maçons !

Après ce qu’il est convenu d’appeler une sieste, la caravane repart à la descente de l’autre côté du col pas plus facile que la montée. Petits cailloux, blocs plus gros se donnent la main pour une descente vraiment technique. Malheureusement un accident vient ternir cette belle progression : Delphine fait une mauvaise glissade pour laquelle il faudra appeler l’hélicoptère (une fracture du tibia). Quoi qu’il en soit, une belle et difficile descente nous amènera à notre point de repos. Pour le handi marchant que je suis, Audrey fait le guide ; impossible de rater un bon appui, une bonne glissade sous son regard bienveillant, son éternel sourire et les quelques boutons qui se défont pour parfaire son bronzage ! Eh oui, ces dames y songent à leur couleur tout en marchant...

Après un bivouac un peu humide, nous montons le jour suivant à l’assaut du plateau de Suech.

C’est qui les rois de la vaisselle !
Un petite rustine avant de redémarrer

Là, un peu plus d’herbe, un troupeau de brebis et les célèbres patous. Chaman se gardera bien de les provoquer.

Les bien voyants pourront déjà admirer quelques vautours dans un ciel qui ne lâchera finalement que quelques gouttes. Casse-croute, quelques lancers de pommes de pin et de peau de bananes, histoire d’entretenir les bonnes relations et nous prenons la descente vers Rougon. Des ruelles en pente, des maisons fort anciennes, un bar !

Les vautours sont un peu plus loin, ils ont semble-t-il leur ère de nourrissage. Ça piaille, ça vole et un vent frais nous accompagne.

Après une descente sans trop d’aventures, nous remontons vers le village perché de Trigance, vraiment perché sous le vent. Pour le repas du soir Elodie et son assistante brandissent leurs cuisses de canard dont tout le monde se délecte.

Une autre expédition nous conduira jusqu’à un belvédère avec vue plongeante sur le Verdon où la vue est exceptionnelle.

Jean-Paul nous aura rejoint prêtant main forte à l’équipe et un peu plus tard, ce sera Joël (le père de la joëlette) et Wim, un de ses amis, qui ne seront pas de trop.

C’est lui l’inventeur de la joëlette !
Non, c’est lui l’inventeur de la joëlette !

En raison du mistral, nous n’irons pas sur les crêtes de Montdenier. Nous irons visiter le fournil du boulanger bio et les céréales qui font du bien à notre corps n’auront plus aucun secret pour nous.

Le dernier jour sera consacré à la montée au portail de Blieux et une belle descente variée nous ramènera au campement de Thon, chez Luc qui nous régalera de côtes d’agneau au barbecue.

En conclusion, ce fut une bien belle semaine de marche et de détente où chacun aura pu trouver sa place, je l’espère. Un séjour sportif et technique où Alain n’a pas failli à sa fonction de vigneron. Si chacun a donné le meilleur de lui-même, le gang des maçons s’est illustré par son efficacité en toute circonstance, que ce soit aux manettes des joëlettes ou dans les tâches les plus ordinaires mais nécessaires. Nous espérons bien en revoir quelques uns à moins que Simone, l’an prochain, ne déploie charme ou persuasion pour nous ramener des chaudronniers ou plâtriers !