Kirghizistan - 8 au 22 juillet 2018

25 janvier Reportages

Cette 1ère édition concoctée par Olivier va nous faire découvrir ce petit pays d’Asie centrale. Entre les Tien Shan, les montagnes célestes, les lacs et torrents, nous découvrirons les bergers kirghizes semi nomades et leur hospitalité.

Les heureux participants à ce séjour se retrouvent à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry ce 8 juillet. Le rendez-vous est fixé suffisamment tôt pour décharger tout le matériel et se préparer aux formalités d’embarquement. Certains se connaissent déjà, d’autres pas encore, mais on pressent la fine équipe.

Sac pour emballer les fauteuils roulants en soute

L’escale à Istanbul et les heures de vol permettent de faire plus ample connaissance. Nous atterrissons à Bichkek, la capitale, sous une chaleur torride.

Nous allons souffrir de la chaleur dans les minibus qui nous emmènent à notre premier campement.

Pique-nique à l’ombre

La chaleur deviendra plus supportable lorsque nous quitterons la plaine pour atteindre le col de Tuzachu à 3400 mètres. Les minibus montent péniblement mais sûrement les pentes. L’asphalte se transforme en piste. Nous voyons de plus en plus de chevaux et de yourtes. Les sommets enneigés nous sortent un peu de notre torpeur causée par le manque de sommeil.

Notre bivouac se trouve peu après le col, à 1800 mètres.

Nous faisons alors connaissance avec une partie de l’équipe locale. Nyias et Mathieu, le Québécois de l’équipe, sont nos guides locaux. Meerim et Aïdjan seront nos cuisinières, Johnny et Rohr nos chauffeurs. Les prénoms aux sonorités inconnues nous demanderont un peu de temps pour les mémoriser.

Après la 1ère nuit, au sortir de nos tentes, nos corps ont la trace de l’attaque en force des moustiques. Pendant quelques jours, nous allons cheminer dans la vallée Oykaying. Nous serons accompagnés par 19 chevaux et 5 cavaliers qui transporteront nos affaires de bivouac en bivouac.

Une fois les affaires chargées, nous prenons une piste, traversons un pont, puis montons…

Personne ne connaît le nom des montagnes, ni des lacs. Ils portent probablement le nom de la vallée dans laquelle nous sommes.

Après la pause de midi, nous sommes surpris par un orage. Nous trouvons refuge dans une bergerie.
Il s’avère que la journée « cool » qu’avait programmée Olivier s’avère plus ardue. En effet, les cavaliers ne se sont pas arrêtés à l’endroit prévu pour le bivouac mais beaucoup plus loin. Nyias part à leur recherche. Enfin, les cavaliers nous rejoignent. Fabien, Hervé, Michèle, Rachel et Romain finissent la rando à cheval. Ainsi, les joëlettes à vide seront plus faciles à piloter dans les raidillons.

Nous atteignons enfin notre bivouac à 2500 mètres.

Le lendemain, nous prendrons l’habitude de mouiller nos chaussures et roues de joëlette pour traverser plusieurs ruisseaux.

Nous pique-niquerons dans une ferme où nous goûterons le fameux koumis, le lait de jument fermenté. Alors comment dire… le goût est très particulier, certains peuvent apprécier. Il faut le considérer comme un médicament avec plein de probiotiques dedans. Pour les Kirghizes en montagne, c’est une boisson qui équivaut à notre café. Ils l’offrent aux étrangers qui passent. Refuser pourrait les offenser. Pendant notre séjour, nous aurons l’occasion de goûter régulièrement ce lait. Sachez que le goût varie, qu’il peut être plus ou moins fort, coloré…, un peu pétillant parfois... et qu’avec le temps, notre palais peut s’y habituer.

Boulettes de fromage qui sèchent
Toit de yourte en laine de mouton
"le" koumis

La montée de l’après-midi sera longue, mais il faut bien atteindre les 3000 mètres de notre bivouac.

En raison du courant assez fort, les cavaliers nous font traverser le dernier torrent à cheval.

Nous arrivons à temps juste avant l’orage. Sous les rafales de vent, la tente repas s’écroule sur Michèle et Rachel.

Le matin suivant, nous nous levons avec un beau soleil. L’objectif du jour est le col à 3400 mètres. La montée est progressive avec plusieurs traversées de torrents.

Enfin le col avec un beau névé !

En sandales, dans la neige !
La joëlette en mode relax

Nous pique-niquons en contrebas.
Notre départ est précipité à cause de la pluie.
Au hasard d’une yourte, nous apprenons que la France a battu la Belgique et est donc qualifiée en finale de la coupe du monde de football.
On nous offre pain, beurre et koumis.

Nous affrontons ensuite un orage de grêle. La descente se fera en sandales pour pouvoir traverser les petits torrents. Le paysage a changé. Nous sommes passés dans la vallée de Kolmo.

La pluie et l’orage n’entameront pas notre envie de chansons autour d’un feu de camps. Les occupants de la yourte voisine nous ont rejoints, attirés par ces randonneurs particuliers et partageront avec nous quelques chants.

Le temps est toujours mitigé lorsque nous partons vers le lac Sary Kol (lac jaune, il y en a plusieurs en Kirghizie).

Nous commençons à descendre des gorges. D’un promontoire, nous pouvons voir toute la vallée.

Nous continuons à traverser plusieurs torrents.

Nous pique-niquons près d’habitations où la tradition du koumis ne fera pas défaut.

C’est vraiment trop dur !

Nous redescendrons la vallée pour rejoindre notre bivouac à 2300 mètres.

Ce 14 juillet, nous commençons par une petite descente avec 2 torrents avant une énorme montée, du vrai pentu.

Romain s’essaie à la joëlette
Nous croisons un berger avec une moto top moumoute qui nous offre une bouteille de crème.

Montée dans une ambiance de ravines. Nous sommes accueillis par une famille qui nous offre l’abri dans sa maison.

Grâce à Nyias, nous parvenons à échanger sur nos modes de vie respectifs Cette famille de 5 enfants vit à la montagne de mai à septembre. Ils gardent les troupeaux de chevaux, brebis et vaches de plusieurs familles. Deux de leurs enfants font des études à Bichkek, la capitale. Ils nous offrent le traditionnel koumis et du beurre « travaillé ». Ils sont fiers de vivre proches de la nature. Ils aiment offrir l’hospitalité aux étrangers qui passent et nous attendent l’année prochaine.

Antoine avec sa guitare nous entraîne à chanter.

Poliment, notre hôte nous explique que la musique n’est pas permise chez les musulmans, mais exceptionnellement, il nous permet de continuer pour faire plaisir à leur petite fille.

Après cette rencontre forte, nous repassons le col et retrouvons la vallée Kolmo. Belle vue sur le lac Tchang Tash Kol.

Pour atteindre notre bivouac, nous devons encore franchir un ruisseau dans un environnement marécageux. Édouard a bien failli y laisser une de ses chaussures. Bivouac humide à 3000 mètres.

Comme il se doit, le lendemain nous montons au col Kolmo à 3400 mètres. Nous traversons ensuite un plateau humide et marécageux.
La descente sera agrémentée de nombreux gués à traverser.

Nos estomacs commencent à souffrir de la consommation de Koumis.

Ce matin, nous traversons la vallée East Sook. Nous apprenons par des bergers que la France est championne du monde de football 4 à 2, mais nous n’arrivons pas à croiser nos sources… Encore quelques gués.

Nos 5 cavaliers et les chevaux nous quittent.

Nos cavaliers et cuisinières

Nous retrouvons les minibus qui vont nous transférer à Kyzart.
La première partie de notre trek s’achève.

Un 4X4 local va remplacer nos cavaliers.

La nuit est calme et douce. Les corps et les esprits sont reposés et on repart plein d’énergie pour notre sommet des 30 ans, le Bay Monok à 3200 mètres.
Nous entamons notre montée par un long faux plat puis la pente prend des degrés avant de devenir complètement abrupte.

Avant le sommet, nous retrouvons notre équipe locale qui a installé notre futur bivouac. Pause graines avant d’attaquer une pente abrupte qui nous mènera jusqu’au sommet. Fabien, depuis notre départ du matin marche au bras de Sandrine. Il fonctionne au moral.

Les joëlettes ont besoin d’une double corde avec 5 tracteurs à l’avant. Romain finit également l’ascension à pied.

La vision d’en haut est panoramique. Montagnes aux formes arrondies, couleurs vertes. Au loin, la neige sur des montagnes plus angulaires. Le paysage est à la hauteur des efforts fournis, lieu rêvé pour notre pique-nique.

La sieste pour réparer les corps fatigués est trop vite interrompue par un orage. Nous redescendons rapidement sous la pluie et la grêle à notre campement. La météo a été tellement changeante ce jour que nous avons l’impression d’avoir vécu les 4 saisons avec le soleil, la pluie, la grêle et le vent. Nous finissons la journée dans la brume.

Il n’y a rien d’autre à faire que se reposer...

Le matin suivant, à notre grand étonnement, la brume a fait place à un ciel bleu.

Nous descendons pour une déambulation au dessus des gorges de Kogay.

Après la traversée sportive d’un large torrent, nous pique-niquons sur l’îlot formé par ses 2 bras.

Longue sieste au soleil, bain et construction de moulins par l’équipe franco-kirghize d’ingénieurs Ponts et Chaussées.

Nous prenons la piste en direction de notre bivouac. Nous ne voyons plus de yourtes, mais des maisons et des clôtures. Nous sommes effectivement dans une vallée plus touristique. Nous campons près d’un autre groupe.

Intermède musical

Le temps clément nous laisse espérer une nuit à la belle étoile. Les couchages s’alignent au sol. Puis nous partons manger.

En fin de repas, une surprise attend Hervé pour son anniversaire : du champagne russe qui nous fait penser vaguement à de la Clairette.

On nous convie ensuite dehors pour une autre surprise : un feu d’artifice.

Enfin, cerise sur le gâteau, Hervé, Fabien et Romain se voient offrir un kapak, le traditionnel chapeau kirghize.

Quant à Rachel et Michèle, elles seront gratifiées d’un foulard. Puis, nous partons confiants pour une nuit à la belle étoile… Et nous aurons raison, puisque nous nous réveillerons avec le soleil.

Ce jour, le col Tuz Ashuu à 3300 mètres est annoncé. La montée est rude mais la récompense est au sommet : vue somptueuse sur le lac Song Kol.

Nous sommes accueillis par un troupeau de chevaux.

Pique-nique et sieste de rigueur. Nous sommes intrigués par un 4X4 immatriculé dans le 92 qui remonte du lac. Nous faisons alors connaissance avec Renaud François, aventurier en voiture, et sa compagne. Renaud nous explique qu’il a écrit un livre « Dans les pas du fils » où il raconte sa traversée à cheval du Kirghizistan pendant 3 mois avec son fils.
https://www.editionskero.com/ouvrage/dans-les-pas-du-fils
Nous nous baladons autour du lac et installons notre bivouac, à l’écart du camping de yourtes où nous étions pressentis pour dormir. Baignade, flânerie.

En cuisine

Nouvelle nuit à la belle étoile.

La journée à venir sera tranquille. Petite balade au dessus du lac. Photo spéciale 30 ans, le plus dur étant de prendre la photo !

Repas au bivouac et pliage des joëlettes… Ça sent la fin de séjour…

Dernier petit déjeuner en bivouac

Le lendemain, transfert à Bichkek via Kochkor. Ultimes regards à travers les vitres de nos véhicules vers le lac et les montagnes qui nous ont tant enchantés. Nous prenons une piste puis nous retrouvons le bitume.

Nous faisons étape à Kochkor pour acheter quelques souvenirs dans un bazar puis déjeuner chez l’habitant.

Encore quelques heures de route sous la chaleur pour rejoindre Bichkek. Visite du marché de Osh et emplettes pour notre repas du soir et gourmandises pour certains.

Nous arrivons enfin à la Guest House où Olga et Nadejka nous accueillent.
Après notre repas, accompagné de bonnes bières (ça nous a vraiment manqué !), certains décident de faire un tour en ville, quand d’autres préfèrent savourer une dernière bière avant d’aller se coucher.

Dernier jour et départ pour l’aéroport.

Good bye Lenin !

Nous quittons Nyias et Mathieu. Les heures de vol vont nous permettre de rompre progressivement avec l’ambiance kirghize et ce séjour loin de nos repères. On se promet de se revoir à l’Assemblée Générale, d’échanger nos photos… On veut tout faire pour qu’il reste quelque chose de ces 15 jours. Écrire et partager cet article va y contribuer…

Casting

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