Hautes Bauges du 15 au 22 juin 2019

25 janvier Reportages

Cette semaine de balades au cœur du Parc Naturel Régional des Bauges va nous permettre de découvrir les belles forêts aux essences variées, un pastoralisme raisonnable, une flore exceptionnelle. L’accueil au petit hameau d’Attilly est toujours aussi sympathique et nous apprécions le confort de la maison qui nous est généreusement prêtée par Bernard et Claire Meunier.

Bernadette, Christine et Denis sont des habitués mais pour Michel et Florent, c’est avec une certaine appréhension qu’ils se lancent dans l’aventure d’un séjour HCE. Dame nature se fâche un peu à notre arrivée : le tonnerre gronde, le vent se déchaîne, la pluie et la grêle nous imposent un repli dans la maison. Heureusement, cela ne va pas durer et lorsque le gros de la troupe arrive, tout est rentré dans l’ordre. Nous pourrons même passer la soirée dehors pour les traditionnelles présentations et le repas du soir.

La semaine débute gentiment par une randonnée « cool, cool » en direction de la cascade de Pissieux. Cela permet à tous une reprise en mains des joëlettes et aux nouveaux de se familiariser avec la conduite avant et arrière. Nous apprécions le confort de pilotage de nos joëlettes toutes neuves aux couleurs qui flashent. Bravo à l’équipe qui les a réalisées à temps pour cette saison.
Charlot, notre âne, nous inquiète un peu à cause d’un léger boitillement d’une patte arrière. Nous serons rassurés lorsque nous apprenons qu’il vient d’avoir les sabots taillés juste avant le séjour, ce qui explique une certaine sensibilité aux cailloux.

Notre seconde journée nous conduira sur le Mont Margériaz. Après un petit échauffement sur une piste, le sentier s’élève brutalement parmi les lapiaz Nous traversons une belle forêt parsemée de trous appelés « tannes » avec des noms évocateurs tels que : « tanne aux cochons », « tanne des squelettes ». Lorsque le sentier est trop raide, les joëlettes progressent deux par deux. En fin de matinée nous voici dans les alpages. Il faut encore choisir sa trajectoire parmi les blocs de pierre mais le relief s’adoucit. Pique-nique au soleil avec une vue magnifique sur les sommets enneigés de Belledonne et des Aravis.

Au retour, nous découvrons les aménagements du domaine skiable, avant de retrouver la forêt, les dolines, tannes et autres glacières. Le sentier est un peu secouant pour les passagers mais formateur pour les pilotes !

Nous sommes de retour assez tôt à Attilly, ce qui permet des parties de molky ou de cartes alors que d’autres préfèrent bavarder tranquillement à l’ombre de l’avant-toit.

Bien entendu, il ne faut pas oublier la préparation collective du repas qui sera suivi par une séance vaisselle tout aussi collective, comme pour chaque soir.

Pour notre quatrième et cinquième jour, nous partons à la découverte des forêts, tourbières et pâturages, pour rejoindre le refuge du « Creux de lachat » (1350 m). Après les passages techniques de la veille, la progression sur des pistes forestières a tendance à nous endormir un peu. Heureusement, Olivier nous a prévu une petite variante qui réveille tout le groupe. Nous empruntons une trace bien raide à travers l’alpage pour rejoindre un point de vue. Nos efforts sont récompensés au sommet avec la vue plongeante sur le lac du Bourget.

Soirée diots et polenta au refuge rustique, qui a son charme. Excellent accueil d’Antoine qui n’en revient pas de cette bande d’affamés qui lui a dévoré toute sa réserve de pain en un seul repas ! La Tournette et le Mont Blanc se dévoilent pour la soirée avant l’installation en dortoirs pour certains ou sous les étoiles pour d’autres.

Après un petit déjeuner, servit au soleil, en terrasse, départ pour le col de la Cochette,traversée des alpages et pause pique-nique avec les vaches.retour par les chalets de la Plate puis une piste forestière.

Les forestiers abattent des arbres et une variante nous permettra d’échapper aux branchages qui encombrent la piste.

Pour notre cinquième jour, une petite pluie matinale vient nous rafraîchir. Et hop, transfert de la table sous l’avant-toit de la maison pour nous abriter pendant notre petit déjeuner. Nous ne monterons pas, comme prévu vers les chalets d’Orgeval mais pas question de rester à Attilly, nous repartons vers Arith pour un petit circuit tranquille vers les lacs du Mariet.

Nous avons bien fait de ne pas nous décourager car la météo, finalement très agréable nous permettra de découvrir les chalets caractéristiques de la Savoie, restaurés par leurs propriétaires, dans un cadre bucolique. Après un pique-nique bien ensoleillé, nous retrouvons un beau sentier forestier. Cette fois, nous roulons sur un tapis de feuilles, ce qui laisse le temps d’admirer la forêt et qui est plus confortable pour les passagers joëlette. Retour par une variante qui permet d’échapper un peu à la piste. Cette journée va permettre aux spécialistes de la flore de nous faire partager leurs connaissances. Merci à Sandra, Olivier et Lucien !

Nous arrivons déjà au vendredi et cette fois, pas d’hésitation, nous tentons la balade au col d’Orgeval. Petit transfert vers Jarsy avant d’emprunter la piste forestière qui nous permet de prendre de l’altitude sans trop de difficultés. Pause graines sur un replat au bord du torrent. A l’arrivée dans les alpages, cela se corse un peu pour rejoindre les chalets d’Orgeval mais des randonneurs nous donnent un coup de main. L’ambiance est déjà bien montagne avec la Pointe d’Arcalod au-dessus de nos têtes mais pas question de pique-niquer avant le col. Olivier s’élance avec la première équipe joëlette. Il faut des renforts au brancard pour franchir un passage de blocs et les plus costauds font des allers-retours. Notre objectif est atteint vers 12h30. On s’installe au milieu des bouses de vaches. Les nuages nous empêchent de voir le Mont Blanc mais la Tournette, c’est déjà pas mal !

Pour le retour, petite variante par un raidillon un peu caillouteux sur lequel Denis fera de belles glissades mais sans conséquences.

Retour à Attilly avec un arrêt à la Compôte pour des achats de fromage local et surtout de la tomme des Bauges. Soirée au coin du feu avec nos sympathiques voisins. Luc nous fera découvrir la « gnôle » locale flambée et sucrée. C’est l’occasion pour ceux qui le souhaitent d’échanger sur leurs impressions après cette semaine de randonnées partagées.

Ce séjour nous a permis de découvrir ou redécouvrir ce beau petit coin savoyard. L’entraide et la solidarité étaient bien présentes tout au long de la semaine sans oublier l’humour, les parties de fous-rires, les chants, les jeux et la bonne nourriture.

Les écarts d’âge étaient aussi très importants mais l’intergénérationnel propre à notre association a bien fonctionné.