10 juin 2023, 9h30, un rassemblement a lieu sur une place du sud de Vienne. Il y a des jeunes et des moins jeunes, des tatoués et non-tatoués, des chapeaux de pailles et des casquettes, des novices et des vétérans, un camion orange, et quatre joëlettes qui commencent à être dépliées.

Les présentations se font :
Les passagers : Thi-kim, Thérèse, Kévin et Jerry
Henry et Murielle
La « team Tourette » - cinq collégiens : Camélie, Mila, Hector, Armand, Tom et leur deux professeurs d’EPS : Zohra et Tiphaine. Grâce à eux et leur Cross Solidaire, l’association a récolté près de 8000 euros - dont le tiers récolté par seulement deux élèves ! Ils vont découvrir aujourd’hui le fonctionnement de l’association « en action » ! – ce qui nous motive tous- se balader ensemble ; valides et passagers.
Les nouveaux venus (ils ne savent pas encore ce qui les attendent ) : Fred et Nathalie, Aurélie et Marc, et Tom- le grand frère de Jerry.
Le reste de la troupe : Quentin, Julien, Jean-Yves, Camille (venue exprès de Chambéry !), Adrianna, Théo, Éric et Agathe.
La team « catering » : Popol, Laurine, et Aurèle

La petite démonstration de joëlette est de rigueur et les équipages se forment en essayant d’équilibrer les expériences pour le bien-être de nos passagers. Le soleil est déjà bien chaud, on met de la crème solaire par-ci, on se met une casquette par-là, on vérifie qu’on a rien oublié et… en route !

Pour être tout de suite « mis dans l’ambiance », nous attaquons par une belle montée avec les cordes. Le chemin nous élève rapidement au-dessus de la zone industrielle. S’il a le mérite d’être à l’ombre, ronces et orties sont de sortie. « Lundi on va vous demander si vous avez accueilli un nouveau chat à la maison ! » plaisante Quentin.
Le jeu en vaut la chandelle, lors de notre première pause goût « cerise » nous voilà face à notre premier beau paysage - une vue sur les Côte-Rôties.
La montée continue, dans chaque équipage on apprend à faire ensemble. Ceux qui ont déjà fait essayent d’expliquer les stratégies pour trouver l’équilibre quand on est derrière, éviter les obstacles quand on est devant… Chacun met du cœur à l’ouvrage, l’équipe des jeunes se révèlent être bien dynamique (même infatigable comme nous le constaterons plus tard). Les forces de Fred sont bienvenues !

Plus haut, la vue continue de se dégager et nous voilà face au Pilat. Nous poursuivons et nous entrons vraiment dans la campagne. La pente s’adoucit laissant place à un aplat puis à une descente - nouvel apprentissage ! C’est plus facile de bavarder. Autour de nous du foin sèche dans les champs.
Nous prenons sur notre gauche un chemin, par Toutatis, que s’est-il passé ? Une coupe rase a effacé la forêt à cet endroit. Scène de chaos.. troncs et branches jonchent le sol, nous voilà en plein soleil et malgré une trace de tracteur il apparaît que nous ne pouvons pas avancer plus loin. Quentin et Tom partent en éclaireurs et découvrent rapidement le bon chemin, qui partait aussi sur la gauche quelques mètres plus tôt et qui lui était masqué par des hautes herbes.
Nous revoilà dans la forêt comme si de rien n’était, avec le bruissement des feuilles au-dessus de nous et leurs ombres. Étrange de savoir qu’à quelques dizaines de mètres le paysage est tout autre.

Nous continuons notre aventure et descendons vers le pont des amoureux… pour une pause déjeuner bienvenue. Le pont des amoureux est un petit pont de pierres au-dessus d’un ruisseau au milieu de la forêt. Si des amoureux en profitent pour se faire un petit bisou, toute la troupe embrasse joyeusement son sandwich, ses chips ou sa salade.
Des anecdotes d’ancien séjours fusent, les uns et les autres échangent, nous apprenons à nous connaître.

Repus, nous repartons pour une montée. « On en a encore pour longtemps Quentin ? »
« Quand vous verrez des animaux sauvages ! »
Hein ?!

Effectivement plus loin, sous les arbres trois bisons se reposent… près d’une maison où les propriétaires (les derniers cow-boys de Vienne) ont permis aux organisateurs que nous remplissions nos gourdes.
Pour la petite histoire, les trois bêtes sont des rescapées d’un Buffalo Grill. Ils ont retrouvé une deuxième jeunesse après quelques réparations par le propriétaire.
La balade se poursuit, l’après-midi avance et la fatigue pointe le bout de son nez. Pour garder le moral des troupes Zohra et Tiphaine proposent quelques énigmes :
Énigme 1 : Quelle est la différence entre un marteau, un pull et un jour de la semaine ?
Énigme 2 : J’avais 17 ans il y a deux jours, j’aurais 20 ans l’année prochaine. Comment est-ce possible ?
Énigme 3 : il était question de chats….. !

Bientôt un panneau nous indique le chemin du Télégraphe. Nous nous rapprochons du but ! L’appel de la baignade et de l’apéro se fait sentir.

Après un dernier passage d’obstacles nous voilà au Lac du Télégraphe, un point d’eau avec une île, des roseaux, des nénuphars, des iris jaunes, des berges bien vertes et des bosquets d’arbres accueillants. Cet éden luxuriant a été mis à disposition pour l’association par Walter. Merci Walter !

Un repli de verdure nous cachait le lieu du repas… Waou waou waou !
Popol, Jean-Yves et toute l’équipe n’ont pas chômé. Des tables ont été installées sous un grand marabout avec des cerises de Jean-Yves et des abricots pour nous accueillir. Les musiciens Sébastien et Bastien installent leurs instruments sous un barnum. Ils sont vite rejoints par leur acolyte Julien aux mille talents qui troque son sac à dos pour une guitare basse ! Des guirlandes lumineuses éclairent les toiles et les branches.

Mais ce n’est pas tout - ici un immense plat à paella de légumes est gardé au chaud, là des petites patates cuisent ; autour d’une table certains s’affairent à préparer toutes sortes de salades. Laurine prépare la pâte à crêpe avec du bon lait de la ferme et de la farine bio. Ah oui ! C’est la marque Popol : des produits bio et locaux au maximum s’il vous plaît !
Ah oui et il y a aussi June et Ouisti - les fidèles compagnes canines d’Aurélien !
Alors que les collégiens sont les premiers dans l’eau, Adriana se lance dans la confection des crêpes. Elle se prépare pour son intendance de cet été... pas de doute ça va rouler ! Aurélie prend la suite et finit la pâte ! Nouvelle dans le groupe elle s’est vite adaptée avec son mari Marc.
Certains en profitent pour boire un coup, se poser, installer les tentes...
Plusieurs vont se baigner, Thérèse part avec Agathe faire trempette. L’eau est bonne. Zohra les rejoint pour une excursion nénuphar.
Des petits goûts de séjours se retrouvent... mettre le couvert, s’entraider, installer son couchage..
Malgré une petite blessure de dernière minute, Brigitte et Amaury viennent nous rejoindre quand même pour la soirée, cool !!

Alors que le soleil se couche, des notes rock s’envolent – le groupe Zahn (Julien, Bastien et Sébastien) commence un beau concert ! Suivi par Tom et Armand les collégiens qui revoient quelques classiques de rock. La foule est en délire.

Il est temps de se mettre à table, tout le monde mange avec enthousiasme … il n’y aura presque pas de restes !
La soirée continue avec les première notes envoutantes du disque de Zahn, de chansons par Marc et sa guitare sèche. Thi-kim aussi est prête avec sa pochette et son talent de chanteuse en polyphonie. Agathe l’accompagne.

Petit à petit, chacun part se coucher. La nuit, les batraciens continuent le concert.

Au matin du 11 juin, la lumière de l’aube se reflète dans l’étang. Une tête émerge puis deux, puis trois… Chacun prend le temps d’apprécier le début de cette nouvelle journée en silence, un beau moment partagé très doux.
Puis tout le monde s’active pour ranger et se retrouver autour du petit-déjeuner. Le repas est encore généreux… avec une mention spéciale pour le cake chocolat banane de Brigitte et le jus de mangue de Henry.

Sur le son d’une dernière batucada , Kévin et Henry montrent leur pas de danse. Le marabout est replié et nous voilà repartis. Nous passons devant les nénuphars en fleurs.

Le chemin est joyeux. Les nouveaux apprennent vite et bien : le chemin sous les châtaigniers est technico-ludique ! Passage de marche, des racines, des chicanes, des troncs, des marécages … Tout ce qu’il faut pour apprécier et admirer la dextérité de la joëlette !

Le retour à la zone commerciale est marqué par le bonheur extatique de Jerry de retrouver son fauteuil « mon cul, mon cul ! ».

Sur le parking on traine un peu pour se dire au revoir. Encore une fois la sauce HCE a prise et une belle cohésion s’est formée. On se souhaite de remettre cela l’année prochaine.

Un grand merci à tous pour ce week-end mémorable !