Prêts pour Madagascar !
Par le train et par la route, tout le monde se retrouve autour du premier verre. Les ultimes connaissances se font rapidement, il s’agit d’entrer dans le vif du sujet. Toutefois, on traîne, du verre de bienvenue à celui de l’apéro... jusqu’à celui du digestif : un certain rhum, précurseur ?
La fraîcheur est venue, la belle vallée s’est assombrie, oui les discussions vont bon train.
Le lendemain matin, une lumière froide et crue, dans une verdure éclatante.
La journée commence, pleine de promesses, 3 joëlettes sont sur la ligne de départ. Il nous manque un passager, mais nous serons bien 4 (Evelyne, Franceline, Gilles et Libert) à l’aéroport (sans oublier Madeleine).
La mise en jambes est tonique : de superbes grimpettes, sur le macadam pour débuter, sur des sentiers bien caillouteux ensuite, puis sur des sentes étroites et pentues pour atteindre les crêtes de "La Molière" enfin. Essoufflements, reprises de respiration, rythme à trouver, chacun s’affaire autour des joëlettes se trouvant "bien inutile" à ne faire que marcher à côté.
La suite va rapidement dissiper cette impression ...
Comme la clarté est vive on peut apercevoir les sommets du Mont-Blanc. Et aussi la prochaine aire de repos où nous pourrons pique-niquer.
Après le repas, 3 petits tours et puis s’en vont, par des chemins "intéressants", dixit Stéphane.
Nous arriverons "chez nous", à bon port, suffisamment tôt pour préparer le repas du soir, et surtout ce qui deviendra un rituel des soirées, la réunion d’informations diverses à propos de la Grande Île.
La curiosité s’installe de plus en plus. Tandis que le barbecue s’est bien défendu : le gigot et les côtelettes n’ont pas pu lui échapper !
Une journée de plus, à piloter ou à être installés sur les toutes nouvelles joëlettes. Pour les passagers, ressenti de confort amélioré grâce notamment aux nouveaux amortisseurs. Ça incite à quelques tests, non ? Alors, la joëlette "vire de bord" comme un voilier pour se redresser, in extremis ; oui, les freins fonctionnent ! En plus, elles sont superbes ces joëlettes aux couleurs vives.
Au lieu nommé "le Bec de l’Aigle" promontoire dominant une vallée. Libert, qui n’a peur de rien, aimerait bien s’y aventurer. Il n’y a qu’à demander ! Aussitôt formulé, aussitôt transporté. La joëlette posée - elle a été portée au ras du bord - il ne reste plus beaucoup de place autour ...
Nous devons écourter ce moment, des promeneurs veulent aussi contempler ces masses rocheuses couvertes de forêts. Un groupe d’enfants découvre notre fabuleux engin. Un peu plus loin, un petit garçon de 6 ans, Jérémie, voudrait bien "conduire la joëlette". Il va "s’y coller" (sous haute protection bien sûr), sur une pente bien raide à grimper. Les parents surpris, observent intensément la scène. "Oui, on vous le renvoie votre petit" est le mot-clé pour les rassurer. Applaudissements pour Baptiste.
Terminer la grimpette, se poser dans une clairière où quelques longs troncs d’épicéas accueillants attirent le groupe, irrésistiblement. Repas, café, sieste : jambes en l’air pour les uns, allongées pour d’autres. Quelques irréductibles engagent une nouvelle bataille d’eau.
Bien leur en a pris ! Là-bas, sur la Grande Île, ce serait un sacré luxe ! Là-bas, peu d’eau réellement potable... là-bas, peu de tout, là-bas tout est autrement !
C’est ce que nous avons appris de l’Île, grâce à Stéphane et Jeff qui sont partis en reconnaissance du futur périple.
A l’aide de la carte, nous repérons les circuits, nous familiarisant avec les rudiments du parfait petit randonneur européen qui craint de se faire bouffer par les moustiques et autres sangsues...
La météo est clémente ce soir et le dîner se prendra à l’extérieur avec une jolie vue sur la vallée et ses falaises.
Dimanche matin, rangements. On plie et emballe les joëlettes pour les protéger durant le voyage : un vrai travail d’artiste !
Un dernier repas commun, on se dit à très bientôt, on a presque peur de s’ennuyer dans l’attente du départ.
Pour l’heure, tout le monde a été attentif aux consignes, nous rencontrerons des gens bien différents qui nous attendent. On a hâte, ça y est, on est prêt. Nous décollerons samedi prochain 31 août pour un retour le 23 septembre.
On y va et on vous racontera !