Compte rendu de la GTV 5

Août 2009 La GTV

Cette cinquième étape conduite par Aurélien, nous avait été annoncée comme montagneuse. L’ambiance a été, comme promis, véritablement alpine, en terre d’Auvergne.

Dès le passage de relais avec l’équipe de la GTV 4, sous un soleil de plomb, Aurélien range son ardoise “menu” et son tablier d’intendant pour sa nouvelle fonction d’encadrement. C’est les yeux bandés, guidé par sa nouvelle équipe qu’il a du retrouver la bombe volcanique relais, histoire de tester ses capacités à s’orienter dans le brouillard.

L’orage menace et l’équipe GTV 5 aura tout juste le temps de faire quelques exercices de maniements de joëlette à proximité du camping avant l’arrivée de la pluie.

Le repas du soir se fera les pieds dans l’eau et il faudra trouver un abri un peu plus sec sur le camping pour dormir. Mais il en faut plus pour entamer le moral des troupes et après une nuit un peu humide, nous partons équipés des capes de pluie pour rejoindre le chalet du CAF.

La montée vers la station du Mont Dore se fera par des pistes forestières. Aurélien profite de chaque pause pour nous faire partager ses connaissances sur l’environnement. Même Jocelyne, non voyante peut désormais différencier les feuilles du hêtre et du charme et reconnaître sans problème les feuilles de pétasie.

Le pique-nique est vite expédié, compte tenu de la fraîcheur ambiante, et nous rejoignons le chalet du CAF pour une soirée et une nuit confortables, après avoir testé l’étanchéïté de nos chaussures lors du franchissement de la Dore.

Les choses sérieuses commencent dès le lendemain avec l’ascension du Puy de Sancy (1888 m) au programme d’une journée où la météo s’annonce plutôt fraîche et humide.

Aurélien a choisi d’emprunter la piste pour la marche d’approche, ce qui nous laisse le temps d’écouter sagement ses explications sur les statovolcans.

En chemin, nous retrouvons Christian et Renaud, précieux renforts auvergnats. L’ascension finale se fera en temps record et vers midi, comme prévu. La visibilité n’est pas excellente et il faut se serrer au sommet pour se tenir chaud, mais les applaudissements des randonneurs qui assistent médusés à notre arrivée par le chemin le plus difficile réchauffent les cœurs. L’émotion au sommet est encore plus forte que la semaine précédente car il faut lutter contre les intempéries.

La descente sera très rapide avant d’avaler une nouvelle montée pour un pique-nique au sommet du Puy Ferrand. Nous allons nous retrouver rapidement dans le brouillard et donc, pas question de faire la sieste. Nous redescendons sur les crêtes de Chaudefour, accompagnés par Philippe, garde nature. Ses passionnantes explications sur le dernier couple de faucons pèlerin nichant sur les parois de la Dent de la Rancune, sur le papillon Apollon ou encore sur la légende du dernier cerf pétrifié par une fée et transformé en tronc d’arbre nous rendent la descente particulièrement agréable. La rencontre avec un troupeau de chevaux (dont l’impressionnant Dave, le bel étalon) marquera la fin des prairies.

Une dernière belle descente en forêt et nous quittons Philippe, Christian et Renaud pour installer notre bivouac dans un champ. A peine arrivée, l’équipe s’active à la préparation du repas.

Après une nuit à la belle étoile ou sous la bâche bivouac, départ pour la traversée d’une magnifique hétraie, de ses passages techniques sur les racines glissantes et de ses 450 m de dénivelé, non sans avoir goûté au passage l’eau ferrugineuse censée nous donner de l’énergie. La pause au cœur de la réserve de Chaudefour sera particulièrement appréciée, d’autant plus que le beau temps est revenu.

Les objectifs de l’après midi seront un peu revus à la baisse, malgré l’aide de Manu, adhérent auvergnat, de Jean Paul et de 2 stéphanois. Encore un col, quelques passages techniques à travers les estives pour rejoindre le col de la Croix Saint Robert.

Le lieu de bivouac est superbe et nous pourrons admirer successivement le beau coucher de soleil et le lever de lune avant de compter les étoiles filantes.

Finissant le Sancy proprement dit, nous nous attaquons au Massif Adventif avec 4 puys à plus de 1690. Cela monte et cela descend, avant de rejoindre le col de la Croix Morand puis Pessade pour une nuit en gîte et une petite surprise : la présence d’Olivier et de son télescope qui vont nous permettre de passer la soirée avec la tête dans les étoiles.

Un dernier coup d’œil au village de Pessade qui possède, comme tout village auvergnat digne de ce nom : son lavoir, son four à pain, son abreuvoir et son métier à ferrer.

Nous nous approchons de l’objectif final de la GTV : la chaîne des puys et l’impressionnant Puy de Dôme. Après une sympathique soirée à la salle des fêtes de Vernet Sainte Marie, animée par deux amis d’Aurélien, musiciens, nous apprécions d’être à l’abri pour la nuit car la pluie est de retour.

Voici la dernière journée avec Saint Nectaire, comme objectif. Une dernière montée technique, la visite de grottes, et c’est le sprint final pour rejoindre le camping du Vésinet.

Et voilà déjà l’heure des adieux avant d’entonner la chanson à notre chef Aurélien et passer le relais à l’équipe GTV 6.