Vieux Moulin - 26 novembre 2022

10 février Antenne de Picardie

Eh oui, encore Vieux Moulin au programme ! La randonnée initialement prévue du côté de Beauvais s’est déplacée en forêt de Compiègne, les chemins étant impraticables suite aux dernières intempéries. Nous ne l’avons pas regretté !

Nous étions 2 joëlettes, une handi marcheuse et 8 accompagnateurs.

L’Oise est venue en force. Céline, habituée des séjours, a tenu à venir de Marcq-en-Baroeul (le Noooord !) et Yolande et Michèle d’Amiens.

Première étape : montage des joëlettes.

La rando commence sous le soleil et un beau ciel bleu.

Après un km d’approche, de mise en route et d’échauffement, voilà une bonne grimpette pour atteindre le Prieuré de Saint-Pierre en Chastres, fondé en 1308 par Philippe le Bel et qui abrita une Communauté de Célestins (nous étions sur le parcours des moines). Aujourd’hui, ce site magnifique est destiné à des centres aérés, concerts et résidences d’artistes. Nous sommes au sommet du Mont Saint Pierre (128m).
Céline en profite pour cueillir de la Molène bouillon blanc pour sirop ou tisane !

Théo, le novice, a entendu la consigne de ne pas crisper ses mains sur les brancards avant, il adore qu’on lui conseille d’être cool !
Tout au long de notre parcours, nous retrouverons des ponceaux (petits ponts) qui sont entretenus par une association et remis en valeur par débroussaillage. Les abords des rus (petits ruisseaux) sont nettoyés pour favoriser et guider l’écoulement.

Nous choisissons une descente douce par un chemin forestier illuminé par le soleil et les couleurs d’automne ; c’est magique et féérique et Claire ne cesse de s’extasier et prend de nombreuses photos.

Nous faisons une pause devant" le chêne sous St Pierre", 500 ans, 33 m de haut mais malheureusement déclaré mort par l’ONF le 16/06/2021 victime des fortes chaleurs et sécheresses enregistrées chaque année depuis 2015.

Chemin faisant, nous arrivons aux étangs St Pierre, lieu de notre pique-nique.

Louise essaie, en vain, de recruter un nouvel accompagnateur...

Un parcours d’accrobranche nous fait imaginer une joëlette qu’on y treuillerait pour faire le parcours.

Le pique-nique sera notamment l’occasion d’échanger des recettes de barres de céréales et de galettes aux épices...

Pour la seconde partie de notre randonnée, nous grimpons (encore !) avec notre équipe pleine d’entrain au Mont Collet et au Mont St Mard.

Romain, dit le connecté, cherche à vérifier que la marque rouge sur la borne du carrefour indique bien le château de Compiègne.
Si on est perdu dans la forêt, pas besoin de semer des petits cailloux...

Après cette montée assez raide, nous voilà sur un sentier en balcon bien roulant. Nous nous arrêtons quelques instants devant une source d’eau pure, la fontaine de Maitre Jean.

Pour la petite histoire, le culte rendu aux sources et fontaines faisait jadis l’objet de certaines coutumes en raison de leurs propriétés thérapeutiques : guérison de la fièvre, de la rage, de la stérilité et autres maux.
Certaines sources se sont révélées indispensables aux potiers gallo-romains dont les fours étaient installés en forêt.
Une autre source, fut, semble-t-il, utilisée comme rouissoir à chanvre. Quelqu’un a-t-il une recette ?

Le sentier continue, sans aucune difficulté, toujours en balcon et Lénaïk, la malicieuse, nous promet deux surprises :

 Un monument mégalithique dénommé "La pierre qui tourne" ou "Pierre Torniche, 27m de pourtour, 7m de haut et 5m d’épaisseur.
Lénaïk nous somme de tourner autour de la pierre avant de nous révéler la légende, tandis qu’elle-même nous attend bien tranquillement en haut !

Michèle touche la pierre espérant ainsi obtenir la Révélation...

La légende raconte que cette pierre accomplit une révolution sur elle-même à minuit, la veille de Noël avec des personnages fantastiques qui l’accompagnent. Alors si le cœur vous en dit, rendez vous le 24 décembre au soir avec vos lampes torches. Sous ce dolmen, un caveau funéraire a été mis au jour sous le second empire ; les outils en silex et 18 squelettes datant de 2500 à 1700 avant J.C sont conservés au Musée de l’Homme à Paris.

 Un magnifique résineux de plus de 30m surveille la forêt de Compiègne et la vallée de l’Aisne. Âgé de de 160 ans environ, le fût de cet arbre remarquable est un authentique pin Laricio greffé sur le pied d’un pin sylvestre. Lors d’une importante coupe de bois suite à la tempête de 1999, le "Veilleur du Mont-Saint-Mard" est épargné par le marteau forestier.

Nous continuons notre chemin pour enfin redescendre sur le village et retrouver nos voitures.

Il est presque 17h, mais quelle belle journée passée dans la joie et la bonne humeur !
Que la nature est belle, quelle chance d’avoir eu le ciel bleu, le soleil pour admirer les couleurs dorées de la forêt ! Ce fut grandiose et féérique !

C’est quoi le bilan de cette rando ? Vite, Romain, que te dit ta montre magique ?

Mais, plus sérieusement, quelle chance pour ce qui est des couleurs automnales, la forêt était à son apogée !

Merci à tous de votre participation, votre entrain, votre fougue...