Vercors, les quatre montagnes du 18 au 25 juillet 2020

25 janvier Reportages

« HCE c’est le grand luxe, on change de salle de bain et de toilettes tous les jours ! C’est le pied » lance Emilie à tue-tête.

C’est vrai on en a de la chance, une météo ensoleillée est annoncée pour toute la semaine sauf quelques gros orages auxquels nous avons échappé une fois, deux fois, trois fois.

A 17H, le soleil nous sourit comme Cécile qui nous accueille au Mas dans son logis familial, à Lans en Vercors. Point de départ de notre itinérance de six jours.
Notre AEM nous fait passer l’examen d’entrée à HCE et plutôt que de nous expliquer son histoire, nous avons droit à un QCM sur l’association. Pas de nouveaux sur ce séjour alors nous sommes censés maîtriser le sujet
Puis Cécile nous briefe sur le séjour, pas d’eau, pas de rivière, peut-être une source ici ou là si la chance nous sourit et qu’elle n’est pas tarie, la source !

Qu’importe l’odeur, puisque que c’est le parfum du bonheur qui se fait déjà sentir, retrouver la joëlette, les passagers et toute l’équipe !

Dimanche
Dès le matin, Jamil quitte le navire, pour cause d’accident de plongée dans la semaine précédente. L’acclimatation en altitude n’est pas son affaire. Cécile appelle donc à la rescousse Jean-Mi, qui sera notre sauveur, notre porteur d’eau, notre Joker quoi !

Le parcours d’initiation sera corsé, puisqu’il n’y en aura pas. Nous démarrons par le pas de Bellecombe qui nous donne accès à une vue panoramique sur le Mont Blanc et les massifs alentours ainsi que sur le point culminant du séjour, le Moucherotte … plus que 5 jours à tenir …

Ce jour-là, nous avons été chanceux, les randonneurs affamés de défi nous ont prêté mains-fortes à plusieurs reprises. Vive l’entraide malgré le COVID. D’ailleurs, pour info, tous les participants du séjour ont choppé le virus... HCE. Qu’on se le dise...
Emilie se délecte des montées corsées dans les bois et les prairies fleuries du plateau de Plénouze
Le soir-même Jean-Mi et Noémie (membres d’HCE) nous rejoignent pour un bivouac à Fond Chaud au milieu des génisses.

Lundi
Après une halte bien méritée au pas de la Clef, qui nous offre un panorama grandiose sur le massif des Ecrins, Chartreuse, Belledonne et le Mont Blanc, nous reprenons les joélettes pour la cabane de Naves. Marion, une amie est venue découvrir l’ambiance HCE dont elle entend parler depuis longtemps. Elle a même tenté le poste de pilotage. C’est du costaud !
A la cabane, nous retrouvons par hasard Richard, un ancien d’HCE. Il reviendra nous filer des coups de main notamment pour l’ascension du Moucherotte.
Ce soir-là autour du feu (illégal), nous jouons, contons et nous régalons d’un curry de légumes et d’une tisane de serpolet ou d’armoise. Merci Stephan !

Mardi
Longue traversée de la plaine entre Autrans et Méaudre. Nous échappons de peu aux foudres d’un paysan, furieux que l’on traverse ses champs. Heureusement, Michel sera notre médiateur.
Nous campons à la croix de Servagnet. L’orage nous tourne autour... mais nous délaisse tandis que les passagers se font masser. « Grand luxe de se détendre sous les sapins » clame Emilie jolie.

En prévision d’un orage nocturne, nous montons quand même les tentes, chanceux mais pas fous !!
Nous nous douchons avec 1 litre chacun pendant que Sébastien et Jean-Michel repartent à toutes jambes cherche le bouchon du matelas de Jérémie.

Mercredi
Nous redescendons vers Villard de Lans, tout frais pour rejoindre la cabane de Roybon. Après un passage en plaine, nous nous délectons d’une cabane bien chaude pendant que les pluies torrentielles s’abattent dehors moins de 4 minutes après notre arrivée. D’autres randonneurs arrivent pour se mettre à l’abri, trop tard nous avons envahi la cabane.
L’orage passe, et nous dégustons merguez, lentilles épicées et banane au chocolat ainsi que champignons farcis !!! Stephan nous épate avec ses recettes !
Le crépuscule est fantastique car nous assistons à un coucher de soleil sur la vallée de la Bourne.

Jeudi
Après une nuit excitée, nous sommes d’attaque pour notre dernière grosse montée, plus de 600 m de dénivelé pour atteindre le Moucherotte. Prenant notre temps, après une bonne sieste, nous grimpons et arrivons à 19h au sommet. La montée avec le plateau des Ramets et l’horizon dégagé nous offre une surprise : le Mont Aiguille et le Grand Veymont. Le temps tourne à l’orage, les cumulonimbus se forment, mais ne nous atteignent pas.
La météo du lendemain annonce un temps couvert alors nous renonçons au bivouac au sommet pour voir le lever de soleil et préférons l’écho de l’abri du Moucherotte.

La soirée se termine par une traditionnelle purée knacki digne du bivouac et surtout l’apothéose... deux heures de chants ( nous avons épluché de A à Y tout le carnet HCE ) dans cet abri aux allures de chapelle. Nos voix résonnent, les hommes s’animent et nous découvrons des nouvelles facettes de chacun. Quel bonheur de voir Benoit en chef de choeur !
« Que la montagne est belle ! » Elle résonne de nos sacrés chants, jusqu’ à minuit empêchant les accompagnateurs fatigués de roupiller qu’importe tous les passagers chantent à cœur joie.


Vendredi

Les prémices d’un orage matinal réveille à 6h ceux qui dorment à la belle. Rose, Nathalie et Audrey l’ignorent et se cachent sous la bâche. Elles ont bien raison, les gouttes ne font que passer.

Cécile nous annonce le menu : une descente de 1000m de dénivelés qui se déroule plutôt bien malgré les douleurs de Jérémie. Il bénéficiera de séances d’hypnose d’Alice et nous arriverons tous en bas après avoir slalomé entre les racines et les sous-bois. Stéphan nous attend au bord d’un champ, salade grecque au menu... Miam, on en redemande, dommage, il n’y a pas de rab.
Pour finir, nous retrouvons la maison de Cécile, ses ravioles, la Clairette et son tiramisu avec délectation !
Toute l’équipe a envie de renouveler la soirée chant autour du feu. Malheureusement, elle n’aura pas le même charme malgré la guitare. Vincent tombe de sa chaise et atterrit sur Alf, le chien de Stephan qui surprit le mord douloureusement à l’oreille.

Samedi : les troupes se séparent sous le soleil et les viennoiseries.

Durant toute la semaine, Génépi, Sapinette Verveine et bien sûr les chants ont réchauffé nos cordes vocales et la magie d’HCE a encore agi.

Finalement, l’équipe était composée de personnages charismatiques puisque nous avions un viking Charlie, une tortue ninja Vincent, un Joker Jean-Mi, un beau gosse Fabien, à la verve facile, Marie-Christine, notre chroniqueuse radiophonique sans oublier Jérémie, Emilie et aux manettes Rose, Audrey, Nathalie, Sébastien, Nassim, Michel, Monique, Sarah, Stephan et Cécile.

Au total, nous comptabilisons 0 montage de marabout, 1 chute, 1 morsure de chien, 245 bleus, 10000 tours de pédales de Jérémie, 550 parts de fromages coupés...

Merci à Stéphan pour ses talents d’intendance mi-organisée mi-improvisée, à Cécile, notre AEM toujours présente avec sa belle humeur contagieuse et son dévouement pour les passagers et toute l’équipe.

Sans oublier Ménon, qui s’est révélé un mulet sans pareil grâce aux talents équins d’Alice !

« Quand est ce qu’on repart ? »

Emilie et Sarah