Tour des Cerces - 15 au 22 juillet 2023

Novembre 2023 Reportages

Entre la vallée de la Guisanne et celle de l’Arc, les Cerces est un massif en partie cristallin avec une prédominance de calcaire et de quartzite, et même certains marbres en plaquettes.

Magnifique randonnée en itinérance autour de la pointe des Cerces, dans un cadre très montagne, avec des lacs, des prairies et de nombreuses belles aiguilles. Parmi tous les lacs que nous croiserons, un très célèbre, le lac de la Clarée qui a donné son nom à la non moins célèbre vallée de la Clarée qui descend vers Névache et Briançon.

Jour 0 :
Un nouveau séjour démarre à Le Monêtier Les Bains. Comme d’habitude chez HCE, seront présents toutes les générations. La jeunesse et l’expérience, la force et la patience, la fougue et la sagesse se retrouvent autour d’un but commun, d’une mission. Le tour des Cerces, mais là n’est même pas l’essentiel. Le traditionnel tour de table marque la naissance d’un groupe et de l’aventure sous le regard de Régis et Stéphane, nos bienveillants guides.

Jour 1 :
Cette journée est dédiée à la découverte de la Joëlette pour les nouveaux, mais aussi à la découverte des muscles cachés depuis l’année dernière pour les accompagnateurs expérimentés. Nos pas nous emmènent au lac de la Douche, magnifique lac de glacier, à la température en conséquence … Peu de bains de douche à signaler.

Le soir venant, nous allons découvrir le Foufou, un plat typique de l’Afrique de l’Ouest, première de nos découvertes culinaires de la semaine mais aussi les premiers tours de magie d’Enzo.

Jour 2 :
Dès le réveil à 6h30, nous nous lançons dans la grande épopée de la semaine. Au programme, une itinérance de 4 jours, sans voir le camion. A la force de nos épaules, des joëlettes et de notre super Charlot, nous visons une nuit à la belle étoile, suivie d’un refuge, puis d’un bivouac et retour... Sacré objectif.

Une longue marche nous mènera à travers la Casset, le Lauzet, avant d’attaquer la longue montée. Le temps est très chaud,mais on trouvera tout de même de la fraîcheur et de l’ombre en début de journée. On mangera au bord de la rivière à l’Alpe du Lauzet, sous le regard curieux d’un troupeau de vaches.

Puis le retour au dénivelé nous mènera au lieu du bivouac « Le clôt des vaches » mais sans vache ce coup-ci, épuisés mais heureux. Un magnifique plateau, en pleine nature. Seul le chantier d’un futur refuge nous rappelle à la civilisation. Il nous permettra de refaire le plein d’eau, puisqu’il a détourné la source habituelle d’eau du séjour.

Jour 3 :
Après cette nuit à la belle étoile pour la plupart d’entre nous et en tipi, nous décollons dès 8h30 avec beaucoup de jambes lourdes pour une grosse journée, et beaucoup de cailloux. Nous avalons le Clos d’Âne, d’où nous apercevons le Grand Lac, et les expéditions d’alpinisme sur les Arêtes de la Bruyère.

Et nous visons le col de la Ponsonnière au moment de la pause de midi. C’est là que au vu de la forme de la troupe, et du retard déjà accumulé, nos guides nous proposent de changer le plan de l’après-midi. Atteindre le col de la Ponsonnière, puis le col des Cerces jusqu’au refuge des Drayères serait trop compliqué et porteur de risque pour les accompagnants et nos passagers. Il est plus sage de modifier le parcours, de bivouaquer à l’Alpe du Lauzet ce soir pour emprunter ensuite le chemin du Roy. Le groupe est partagé entre la déception du changement et le soulagement pour la bonne tenue du séjour.

La longue descente nous attend et ce n’est pas un souci pour Marie et Bernard, nos mal-voyants, qui feront la descente sans jamais se plaindre, et tout heureux d’avoir déjà grimpés plus hauts que jamais. Un bonus de trajet sera accordé à 3 d’entre nous pour ramener de quoi se nourrir le soir, en remplacement du repas au gîte. Encore une fois l’organisation HCE se sort de toutes les situations et des changements de programme. Ce sera une croziflette d’altitude qui sortira du chapeau des intendants, Christine et Enzo. Un rougail saucisse offert par Amandine de l’UCPA complètera ce repas, grâce à l’entremise d’Hans.
La nuit s’annonce humide, mais cela n’empêche pas certain de profiter des étoiles à la nuit tombante. A 2 heures du matin, aux premières gouttes de pluie tout le monde rentre à l’abri du tipi, et nous profiterons tous d’un énorme coup de tonnerre quelques minutes après. Impressionnant !

Jour 4 : Nous voilà sur le chemin du Roy, voie royale qui nous mènera bivouaquer jusqu’à Monetier chez la fille de Jean-Pierre qui nous ouvrira son jardin. Mais avant, pour nous divertir, chasse au trésor dans le campement.
Ou sont passées les lunettes de Christine. Elles avaient été mise à l’abri dans ses chaussures à la nuit tombante, mais impossible de les retrouver pour le petit déjeuner, une fois Christine prête à partir. Après avoir tout ratissé 2 ou 3 fois, on les retrouvera … dans ses chaussures, qu’elle portait … Gros éclats de rire matinaux.

Le chemin du Roy nous offrira un panorama extraordinaire sur la vallée, des coussins de fleurs, une variété formidable et plein de couleurs. Alchémille, Joubarbe, Edelweiss, Véronique et Marguerite nous accompagneront toute la journée.

Une bataille d’eau dans le Monêtier, nous permettra une arrivée discrète pour recharger les gourdes, et on esquivera de justesse 2 chutes de joëlettes pendant que Charlot fera franchement tomber une barrière qui était sur son chemin.
Pour finir la journée, seconde chasse au trésor avec la recherche des clés de voiture de Christine, qui étaient finalement à l’abri du camion HCE.
Repos et repas bien mérités dans ce grand jardin, bordé d’une rivière.

Jour 5 :
Ce soir, nous pourrons revenir au camping des 2 glaciers. Mais avant, pourquoi ne pas profiter d’un panorama en prenant de l’altitude sur l’autre versant de la vallée ? Nous nous attaquons au domaine skiable de Serre Chevalier et ses pentes. Une montée technique plus tard, passée 2 joëlettes à la fois, plus tard (et quelques cailloux dans un sac) nous profitons d’une belle pause face à la vallée, à deux pas du Peyra Juana, restaurant de piste de ski.

Nous décidons que c’est vraiment trop facile et décidons donc de descendre par une piste sans issue (autre qu’un pierrier et d’un grand saut ensuite). Donc nous pouvons ainsi prolonger l’aventure et remontant tout ce dénivelé offert, et en reprenant notre chemin initial et bien plus roulant pour nous réinstaller au camping initial.
Une belle nuit au calme et dans le confort, après avoir longuement profité des douches et des toilettes nous attend … ou presque !
Un couple de renard vit dans le camping et nous l’apprendrons à 3 h du matin lorsqu’un renard lèche une joue, puis marche sur un duvet avant de grignoter un bout de Marie-Laure. Réveil en fanfare de toute la troupe, chasse au renard, pansement et tentative de retour au calme au programme pour tous.

Jour 6 :
Nous finissons par une montée à la cime des Conchiers. Un plateau qui domine le Monêtier-les -Bains. La vue mérite de faire un dernier et rude effort pour y parvenir et personne ne rechigne à faire avancer les joëlettes et le reste de la troupe pour y passer un de nos derniers grand moment du séjour. C’est notre dernier pique-nique, sous un temps magnifique contrairement à la météo et ses averses du matin.

Après cette belle pause et le retour à la civilisation, on reprendra une nouvelle pause en terrasse pour déguster diverses boissons, faire quelques courses et se raconter nos vies qui reprendront demain, plus tard, tellement loin dans le temps.

Le tour de table sera comme toujours très touchant, très émouvant, mais ne comptez pas sur moi pour en parler ici. Ce qui se passe le vendredi soir restera entre les participants du vendredi soir, et restera longtemps dans nos mémoires, vous le savez.

La troupe se séparera lentement, par petits groupes samedi matin et tous retrouveront leurs foyers, leurs famille, en ramenant au fond d’eux des souvenirs pour l’année à venir.

« On se revoit à l’AG ? »