Navacelles - Du 15 au 22 avril 2023

25 janvier Reportages

15 avril

Pour commencer, le séjour à Navacelles fut notre premier séjour et nous allons vous conter cette fabuleuse aventure.
Tout commence le 15 avril lorsque nous prîmes la voiture pour nous rendre à Navacelles…
Sur la route nous fîmes la rencontre d’Enzo… Devinez notre stupéfaction lorsqu’il nous annonça qu’il est magicien, mentaliste, hypnotiseur, musicien, chanteur et conteur. Nous eûmes quelques doutes mais après une rapide démonstration, plus aucun doute, c’était bel et bien un enchanteur de haut rang….
Une fois notre charrette garée à la ferme des Barasquettes, nous fîmes la rencontre de la belle compagnie avec qui nous allions passer la semaine. Le Tipi planté, nous partageâmes un premier, puis un second qui précéda un troisième et sans nul doute un quatrième verre de l’amitié et nous fîmes connaissance.

16 avril

S’en suivit une belle nuit venteuse. Nous nous réveillâmes avant le soleil (c’est vous dire si nous étions courageux). Nous eûmes une rapide formation sur le maniement de cet étrange monocycle muni d’une douce assise qu’est la joëlette. Après avoir obtenu notre permis de joëlette (nous eûmes respectivement 18/20 et 17/20, les points perdus sur un stop un peu trop glissé), nous prîmes le chemin en suivant notre guide. Autour de 10 heures, nous fimes une pause casse graine où nous découvrîmes la banane séchée, un mets succulent. La journée fut fort sympathique avec notamment un passage par le cirque du bout du monde et des passages en balcon qui ne nous firent point trembler.

Arrivés à notre lieu de campement, nous découvrîmes la seconde activité de la journée, on nous fit alors comprendre qu’elle était au moins aussi importante que la randonnée en elle-même. Nous n’eûmes pas d’autre choix que de nous y soumettre.
Vous vous demandez ce que cela peut-être ?
L’apéro, sans l’ombre d’un doute. Le breuvage fut succulent et l’ambiance fort conviviale. Nous appréciâmes ! Nous allâmes nous coucher heureux comme des papes…. Une pensée également pour le trésorier de l’association qui, parti à toute berzingue pour sauver l’emplacement de notre couchette, s’écrasa de tout son long durant cet assaut d’une importance capitale.

17 avril

Ce fut une nuit froide, très froide, mais pas de quoi entamer le moral de gens courageux comme notre troupe.

Après nous être sustentés, nous reprîmes notre marche en avant. Le but était de rallier le gîte chez les religieuses à St Guilhem Le Désert. Nous souffrîmes durement le matin pour planter le drapeau d’Handi Cap Evasion sur le mont Saint Baudille à plus de 848 mètres d’altitude. (PS : il parait que le prochain drapeau HCE qui sera planté, cela sera sur le mont Olympus, sur Mars, à plus de 21 000 mètres).

Nous profitâmes de la vue un bref instant (avant tout pour nous reposer).

Le tout avant de dévaler une descente que l’on pourrait qualifier de ludique.

Les magnifiques chemins que nous empruntâmes dans l’après-midi nous firent arriver juste avant l’Angelus chez les sœurs, où la deuxième activité de la journée put commencer (oui, nous parlons toujours de l’Apéro). Nous décidâmes de ne pas nous laver, comme le reste de la compagnie, avant tout pour qu’ils puissent nous suivre à l’odeur si jamais nous venions à nous égarer ! La soirée s’est conclue par un spectacle de magie par Enzo l’enchanteur (Il vous faudra impérativement faire un séjour avec lui : l’essayer c’est l’adopter).

18 avril

Le capitaine de troupe Aurélien nous annonça que la matinée serait rude et que seuls les plus courageux parviendraient à rallier le lieu où nous pourrions mangeotter. Nous visitâmes le merveilleux village de Saint Guilhem Le Désert…

…et son Abbaye.

Après avoir essuyé la goutte de sueur qui coulait entre nos deux fesses, nous nous lançâmes dans cette ascension, technique, capricieuse, épineuse, intraitable, laborieuse, impénétrable et peut- être même qu’on pourrait la qualifier de difficile. La troupe resta soudée, la cohésion (et les ENORMES mollets de Willy) nous permirent de vaincre la côte avec une telle facilité que nous crûmes descendre !

Une fois le lieu de notre traditionnelle pause du milieu du jour atteint, cette fois-ci chez un Ermite, (on raconte qu’il eut passé une tête à travers la fenêtre pour nous observer), nous entreprîmes une « pranière » bien méritée.
Faire pranière = faire une sieste ; du moins, c’est ce qu’on dit dans notre fabuleux patois gaga et exclusivement ligérien. « Gaga » = parler stéphanois).
« Faire pranière » se dit en Savoie « faire un clopet », à Lutèce « faire un somme » et à Lugdunum « faire, un roupillon ». !!!

L’après-midi fût une partie de plaisir à l’issue de laquelle nous pûmes atteindre notre campement.

S’en suivit la deuxième activité la plus important d’un séjour à HCE, vous l’avez deviné ? Cela commence par un « Ah ! » et finit par « péro » … Nous eûmes l’occasion de tester la joëlette, test à l’issue duquel nous tirâmes notre chapeau aux passagers joëlette. Il vous faudra essayer (ou demander à notre chère intendante) pour comprendre. S’en est suivi un concert animé par les différents troubadours de la troupe : accordéon, flûte, chant, danse…Des jeux de cartes et de société furent pratiqués durant cette soirée, afin de déterminer les heureux élus qui laveraient la vaisselle du lendemain. (Merci JP et René de nous avoir laissé gagner). C’est le cœur léger, et après 2 capots écrasants de notre part, que nous allâmes rejoindre notre couche….

19 avril

Nous nous réveillâmes plein d’entrain, la journée allait être une promenade de santé pour les athlètes de haut niveau qu’étaient devenus les membres de la compagnie. Que nenni, une ascension encore plus terrible que celle de la veille nous attendait de pied ferme. C’était sans compter l’organisation rigoureuse, le travail d’équipe, l’entraide et toujours les énormes mollets de Willy… Une heure plus tard nous étions au sommet pour avaler par douzaine les bananes séchées qui demeuraient toujours aussi goûteuses. Les chemins forestiers ne nous faisant point peur, c’est d’un pas décidé que nous les empruntâmes pour rejoindre nos quartiers. La troupe fut tellement revigorée par le cadre qu’une énorme file d’attente d’au moins deux personnes se formât pour se laver sous une eau plus froide que celle du Titanic... Puis la seconde activité de la journée commença (si vous avez oublié, il faut juste relire la devinette du jour précédent) !

20 avril

Ce matin-là, nous nous réveillâmes en grande forme, les premiers kilomètres furent avalés très vite comme si nous nous rendions dans un endroit magique. La descente jusqu’au cirque de Navacelles fut technique et impressionnante. Nous traversâmes des chemins escarpés, des endroits de toute beauté, des sentiers charmants et ce n’est qu’en début d’après midi que nous arrivâmes à Navacelles, au milieu de ce majestueux cirque.

Nous entreprîmes (après une bonne demi-heure d’émerveillement) de nous baigner dans la Vis. Le cadre fut somptueux. Nous nous crûmes aux jeux olympiques lorsque nous constatâmes la qualité de nage de certains et certaines (On aurait dit le sergent-chef Chaudart dans la septième compagnie). JP obligea Willy à porter un pagne (plutôt douteux) de sa composition ce qui nous fit tous bien rire. Il fallut cependant repartir et nous gagnâmes notre campement pour une activité que nous commençâmes à maîtriser : l’apéro (j’espère que vous aimez le comique de répétition) et nous allâmes nous coucher pour ce qui allait être l’avant dernière nuit de la compagnie.

Isabelle au volant, vous y croyez ???

21 avril

Dès le réveil, le ciel était contre nous, nous démontâmes rapidement le campement et nous prîmes le chemin vers le moulin du Foux de la Vis. Le ciel, impressionné par la motivation de la troupe, décida de nous accorder une accalmie. Nous en profitâmes pour nous faufiler à travers un chemin botanique. Nous apprîmes à reconnaître un grand nombre de plantes (il est possible que nous ayons trouver un remède contre la gueule de bois mais nous préférons garder la recette pour nous) et nous arrivâmes au moulin. JP (le trésorier tombé le premier jour), encore fragilisé par sa chute du premier soir, nous gratifia d’une seconde chute sur les rochers glissants, capturée par notre bon vieux René. Nullement découragé par sa chute, JP, accompagné par Anne, Guillaume et Enzo entreprirent de se baigner dans ce cadre idyllique. Nous dûmes allumer un feu dans le four à pain du moulin pour les réchauffer. Nous remarchions sur nos pas lorsqu’un troupeau de moutons, nous coupa la route. Ces moutons étaient accompagnés de patous qui nous gratifièrent de leurs aboiements amicaux... ou pas. Ils nous firent comprendre qu’ils étaient prioritaires et que nous avions intérêt à écarter nos joëlettes, ce que nous fîmes sur le champ. Heureusement que nous avions eu notre permis de joëlette le premier jour. Le retour se fit sans difficulté notable mis à part l’attachement d’une chèvre pour HCE qui nous suivit pendant un bon kilomètre.
S’en est suivi un transfert vers la ferme des Barasquettes ou nous entreprîmes la deuxième activité la plus importante. Plus besoin de le dire : vous l’avez ?

Ce joyeux moment fut alors suivi d’un second concert animé par des danseurs de haute-voltige, certainement les meilleurs du coin, et toujours la belle équipe de troubadours.

22 avril

C’est le cœur lourd et les glandes lacrymales vidangées que la troupe se disait au revoir.
Certainement le moment le plus difficile du séjour…

Plus sérieusement, nous tenons à remercier tous les participants du séjour, les passagers en joëlette et les personnes qui œuvrent pour le bon fonctionnement de l’association. Nous pensons également aux AEM et Isabelle qui a réussi à nous faire une véritable MasterClass (synonyme de démonstration de force) d’un point de vue nourriture.