Matheysine du 23 au 30 juin 2012

25 janvier Reportages

Pour sa 3ème édition, le séjour Matheysine a rempli toutes ses promesses : alpages fleuris, groupe soudé et chantant, humains sur pieds ou à roulettes vers un même objectif : vivre ensemble une semaine, proches de la nature, dans l’effort et la bonne humeur !

Samedi 23 juin, rendez-vous était donné à la salle hors sac des Signaraux. La prise de contact est facile. 9 nouveaux vont faire connaissance avec l’esprit HCE. Mais, au fait, c’est quoi l’esprit HCE ? C’est quand des personnes d’horizons différents se rencontrent et réalisent qu’elles ont en commun le goût de la randonnée partagée. Ainsi, Martine et Joël ont pu, grâce à la joëlette, retrouver le plaisir de la randonnée. Cécile et Guy ont voulu découvrir ce que leur fils leur racontait des séjours. Robert, Denise et Jean-Jacques se sont enfin décidés à venir voir ce que le dépliant, qu’un client avait laissé dans leur gîte il y a plusieurs années, révélait vraiment. Michel s’est enfin laissé convaincre par son ami Jean-Pierre, de le suivre dans cette aventure. Florent, quant à lui a découvert HCE grâce à la diffusion du film du trek HCE au Népal en 1999… Et puis, il y a tous les autres mordus, qui reviennent, pour prendre leur dose d’aventures et de bonne humeur !

Le parcours nous laissera admirer les massifs du Vercors, de la Chartreuse, l’Obiou, le Mont Aiguille. Nous aurons de magnifiques vues sur les lacs de Montaynard, et de Laffrey, le Drac…

Les vaches nous accompagneront tout au long de notre parcours et se rappelleront à notre bon souvenir avec leur cloche.

Mais laissons Mainon, notre mulet, nous donner ses impressions sur son premier séjour.

Eh oui, c’est ma 1ère grande sortie, et pour rejoindre La Motte d’Aveillans, je ne suis pas venu de Tanaron à pied, mais en camion ! Au début j’ai fait mon timide, mais Jean-Paul a su trouver les mots pour me convaincre de grimper dans le véhicule. Et j’ai découvert le plaisir de sortir ma tête par la vitre et laisser aller ma crinière au gré du vent…

Je vois arriver au fur et à mesure les participants qui viennent tous me saluer et… m’admirer… Ils ont vraiment bon goût !

Le camp s’installe dans ce cadre bucolique.

Je profite de la bonne herbe de ces alpages car je sais que dès demain, les choses sérieuses vont commencer et que je vais travailler. On m’a expliqué que j’allais porter les affaires de tous ces randonneurs, notamment le pique-nique du midi. En attendant, je vois que le cadeau qui m’était promis, des pompons de Roumanie, se promènent sur bien des têtes, excepté la mienne !

Le lendemain matin, je vois mes nouveaux amis monter 4 joëlettes, engins bizarres, dans lesquels certains s’assoient, et d’autres tirent à l’avant et tiennent l’équilibre à l’arrière. Ces drôles d’équipages avancent sur tous types de terrain. Je leur propose de me mettre à l’avant et de tirer, je suis costaud et je m’épanouis dans l’effort, mais Jean-Paul me réserve le bât et un guide avec qui je suivrai le groupe.

Allez, en route vers l’Arborétum, où nous découvrons de nombreuses variétés d’arbres et de fleurs.

Fourmilière
Trous de pics noirs

Au fil de nos marches, je découvre de curieux alignements.

Parfois, je me demande si mes compagnons sont des contemplatifs ou s’ils sont perdus...

Ils s’arrêtent parfois pour regarder les fleurs...

Orchidée vanille

A moins que ce soit pour se reposer des efforts qu’ils fournissent...

Aux Signaraux, je constate que la corvée de vaisselle est un vrai moment de détente !

Lundi, Marcel, représentant du groupement pastoral du Sénépy nous présente l’activité de l’alpage et nous invite à rejoindre Stéphane, le berger. De juin à octobre, des génisses de toute l’Isère et au-delà paissent en liberté. Stéphane est chargé de veiller sur elles, de les soigner, et aussi, si leur propriétaire le demande, de les inséminer. Je ne sais pas bien ce qu’inséminer veut dire, mais je crois que c’est quelque chose que je ne pourrai jamais faire…

En fin de journée, les corps ressentent les efforts fournis pour atteindre le col du Sénépy et les côtes de Fouillouse.

Mardi, nous levons le camp et quittons les Signaraux. En route vers la Pierre Percée, l’une des 7 Merveilles du Dauphiné !

Pour accéder à cette fameuse pierre, ça monte !

Mercredi, notre randonnée du jour débute au hameau des Arnaud à Saint-Jean de Vaux, à l’assaut de la montagne du Conest.

En chemin, nous croisons des chèvres de Rove, race assez rare.

Ce soir, ce sera bivouac de luxe ! Le camion nous a rejoints et Christophe, notre intendant, nous prépare un chili con carne.

Je découvre éberlué qu’on peut trouver une suite nuptiale en pleine nature !

C’est bien connu, autour d’un feu de camp, on chante, et c’est Michel qui se lance de sa belle voix grave !

Jeudi, nous redescendons. En fin de randonnée, pour rejoindre le camping, je suis content, je grimpe dans le camion !

Vendredi, je suis de repos. L’équipe va prendre le bateau à Mayres Savel pour une traversée du lac de Montaynard et je ne peux pas les accompagner.

La traversée de la passerelle de l’Ebron, puis celle du Drac est impressionnante. Le vent qui s’engouffre dans les Gorges renforce l’aspect spectaculaire.

Et voilà, mon premier séjour avec HCE prend fin.

Ce n’est que très tard le soir que le groupe s’est arrêté de chanter, emmené par Michel et ses chansons anciennes. « Parlez-moi d’amour », « Le temps des cerises », « Les gars de la Marine » n’ont plus de secrets pour eux, et pour moi non plus, d’ailleurs !

Merci à ceux qui m’ont chouchouté pendant cette semaine.

Je dois bien l’avouer, je suis un peu farceur, je me suis amusé à accélérer la marche ou au contraire à ne plus avancer, à me rouler par terre (sans bât, c’est plus facile qu’avec), et même à tenter une fugue.

Mardi, sur le chemin, j’ai croisé une belle cavalière sur une encore plus belle monture : une belle jument à qui je voulais conter fleurette. Mais le groupe a continué son chemin. Alors, en début d’après-midi, n’y tenant plus, j’ai tenté de rejoindre la belle. Je n’ai su qu’après coup que tout le monde s’était inquiété pour moi… C’est Florent qui m’a retrouvé un peu plus tard et qui m’a ramené au camping.

Merci à tout le groupe de m’avoir réservé un si bon accueil. Et c’est promis, je vais devenir raisonnable !