Massif des Aravis du 04 au 11 juillet 2015

Décembre 2024 Reportages

Ce massif préalpin offre une alternance de plateaux, de combes, de falaises, d’alpages et de sommets dépassant les 2 000 mètres.
C’est dans le massif des Aravis, et plus précisément dans les vallées de Thônes, qu’est fabriqué le reblochon fermier, célèbre fromage au lait cru.
C’est aussi une destination pour les roues de nos joëlettes depuis plusieurs années, mais ce beau massif.... se fait mériter !

Nous étions 20 : Franck et Marie-Anne, les chefs d’orchestre, Stéphanie, Yolande, Ludo, et Gaël, nos supers Passagers Joëlettes, Denis, qui marchait avec entrain (surtout dans les descentes ! ), mais aussi Raph’ et Viviane, Alain et Anne-Marie, Hervé, Clara, Stéph’, Bernard, Florent, Pierre, Christine, Philippe, et Laetitia.

Puis Mainon, évidemment. Une sacrée bestiole. Au top durant ce séjour : pas de réaction quand les hélicos tournent au-dessus de nos têtes, de la bonne volonté sous la chaleur, un pied sûr, une sérénité auprès de nous, et la possibilité cette année de le laisser batifoler à nos côtés quand nous campons. Nous sommes restés raisonnables en le parquant la nuit, tout de même ! Mais quels progrès ! Merci Marie-Pierre, merci Joël, merci à celles et ceux qui ont eu la patience de s’en occuper dans ses folles années.

Puis aussi, et selon les jours, des copains AEM : Adeline, Morgan, Fabien, Michel, et Camille. Camille, un copain de Franck, avec ses chaussures aux doigts de pieds séparés, idéal pour marcher en posant d’abord l’avant du pied et non le talon pour économiser ses articulations. Et ses chaussettes à orteils aussi, bien sûr !

Le dimanche a vu la première gamelle, une des plus belles : un faux appui sur 40 cm de feuilles mortes, une forte pente, et voici Stéphanie, Raphaël et Laetitia luttant péniblement contre la pesanteur. Peine perdue. Steph’ en perd son bob, et le sens de circulation. Chute sans gravité, qu’elle pardonnera avec le sourire à ses pilotes.
Journée difficile aux yeux des nouveaux, qui ne peuvent pas croire que ce sera risible une fois arrivé au refuge de Gramusset !

« Le saviez-vous ? » : quand on parle de grosse chaleur, chez Marie-Anne, on parle de Kenya. Chez d’autres, c’est le cagna, chez d’autres encore c’est le cagnard. Bref, la canicule quoi !

Le lendemain, il y avait tout de même une journée un peu rude : +900m, sous un soleil éclatant, une roche nue, une pente raide, très raide, et longue, très longue …

Rajoutez un bat qui tourne et un Mainon pas si patient (et il avait raison), et nous nous souviendrons de cette montée au Lac de Lessy. Franck, surtout, qui nous a fait un beau coup de chaud. C’est sûr qu’il avait donné de sa personne : monter et remonter les joëlettes une à une, débâter Mainon en bas de la côte, le redescendre contre son gré, puis refaire cette côté en suivant le rythme alternatif (refus puis sprint) du pépère, ya de quoi arriver à bout de forces.
Faut dire que Ludo, un peu frileux et inquiet sans doute, s’était acharné à charger la mule : grosse polaire, gros pull Simpson, blouson d’hiver et oreiller. Heureusement, ces galettes du Mont Saint Michel, qu’il dégustait toutes les 2h, avaient rempli ses sacoches de joëlette !

« Le saviez-vous ? » :Franck est un accompagnateur en montagne qui est capable de s’auto soigner en une nuit pour revenir ensuite avec des supers pouvoirs

L’équipe s’est soudée. Les nouveaux ont très vite compris le fonctionnement d’un séjour. Un œil extérieur ne peut faire la différence. L’humour fuse, les dents se serrent dans les difficultés, la solidarité est évidente, qu’est-ce que c’est chouette !

Et ce lac de Lessy tant mérité qui devait être à 20° a vu plonger, sauter, chahuter des p’tits jeunes sur une slack (sangle placée de façon à apprendre à marcher sur un fil) surplombant un beau trou d’eau. Les moins téméraires ont pu sentir les petits poissons manger les peaux mortes des orteils, voire nettoyer les griffures sur leurs guiboles. Un bivouac majestueux, mêlant eaux et roches, herbe drue et pierriers, chaleur et détente. Souvenir ému, ancré au rang des plus beaux bivouacs de séjours HCE.

Quelques parties du tracé technico-ludico-gastronomico-engagé ont été éprouvantes, la montée vers l’aiguille Verte au lendemain de Lessy restera mémorable. Si notre équipage avait été filmé sur le parcours, ce jour là, ça aurait pu servir dans toutes les écoles de Joëlette de France et de Navarre pour montrer l’utilisation d’une Joëlette à contre temps, à contre emploi, contre vents et marées, envers et contre tous ...... et j’en passe.

Pique-nique avec le soleil (tiens donc !) et les chèvres qui laissaient difficilement leur place à l’ombre. Ludivine, une chèvre qui a eu un coup de cœur pour Florent, cherchait à lui grimper sur le dos et lui faire des bisous dans le cou. Parfois, elle disparaissait , allait lécher une sangle de la joëlette de Gaël et revenait ensuite voir Florent.

La journée plus cool nous menant au Col des Annes est la bienvenue, y compris pour le mulet, qui s’affale de tout son long au cours de la pause méridienne. L’aurions-nous enfin fatigué ?!

Montage de marabout sur un terrain miné de bouses de vaches. Un gars de l’équipe s’est chargé avec la pelle des WC de "débouser "le coin cuisine et le marabout

« Le saviez-vous ? » : Denis, ayant perdu le goût, a senti l’amertume des cassis. Tentative de lui faire goûter le gingembre épicé mais… échec … il n’a pas ressenti le piment qui le composait

Ceci étant, nous n’étions pas encore au Jour J. Celui plutôt redouté de la montée au refuge du Gramusset. Annoncé difficile à chaque retour de séjour, nous avions du mal a envisager pire que celui du bivouac.
Mais nous relevions le défi avec envie, courage, et détermination. Equipe de sportifs dans l’âme (merci le trail !), nous savions la valeur de l’effort, la nécessité d’être solidaires.

D’autant que les renforts ont déboulé : 4 Accompagnateurs en Montagne en plus, ça donne confiance quand même !

« Le saviez-vous ? » : les fleurs de la silène enflée peuvent agrémenter musicalement une montée difficile. Prenez-en une. Pincez hermétiquement son ouverture et faites-la percuter sur une partie dure de votre corps. Le clac à l’impact est votre récompense …

Un chemin herbeux pentu pour rejoindre ensuite un chemin très caillouteux et très pentu …

Oui, elle a été rude, dure, compliquée, cette journée. Mais elle a aussi été drôle, ensoleillée à juste dose, publicitaire, et surtout, surtout, récompensée par un superbe coucher de soleil, des éclats de rires, une complicité, des bouquetins à porté de mains, un excellent accueil si convivial, des diots-polenta pour la culture générale de notre Lorraine d’intendante, et du frais.

De la fraîcheur, des polaires nécessaires. Quel plaisir de frissonner bon sang ! Ludo, mets ton gros pull, ta grosse polaire et ton blouson de ski !

Et cette vue. Cette vue. Le regard porte loin, les chaînes s’enchaînent, les massifs se croisent, les roches se différencient, les falaises nous dominent, le tracé du séjour se dévoile.

Là encore, aucun regret des efforts consentis. Quelle récompense !
Puis c’est la descente, forcément tout aussi technique. Et la fin du séjour qui se profile.

Le départ de Marie-Anne et Laetitia, l’arrivée tardive au camping, le tour de table où plusieurs reconnaissent que « la prochaine fois, il faut rester dans le dur".

« Le saviez-vous ? » : pour encourager tous les futurs accompagnateurs et passagers, précisons que Marie-Anne est une intendante opérationnelle dès le lever du soleil.

Et le lendemain, plier les marabouts, rendre le camion aussi propre qu’il nous a été prêté, puis se dire adieu, avec des émotions contenues. Et des rendez-vous donnés, au moins pour l’AG, où nous aurons le plaisir de nous retrouver, dans d’autres tenues mais avec le même sourire !

Un grand merci à toute l’équipe, un grand bravo à Franck, qui a assuré malgré son coup de fatigue, et un coup de chapeau à tous nos potes de quelques heures ou quelques jours qui ont su s’impliquer dans le groupe pour nous aider à assurer le chouette programme qui nous était concocté.

Et … à très vite !

« Je signe à nouveau pour 2016 sur un séjour sportif. On en rediscute à l’Assemblée Générale de Novembre. »
« Donc je repartirai avec vous avec le plus grand plaisir. Merci pour tout. »
« C’était la première fois que je restais aussi longtemps en montagne et en rentrant je n’avais qu’une seule envie c’était de repartir !! »
« Ce premier séjour en appellera d’autres ! »

Yeah !

« Le saviez-vous ? » : les sticks à lèvres classiques protègent du dessèchement de la peau MAIS PAS du soleil. Il faut des sticks anti-UV. Nous, on le sait suite au passage de Stéphanie en pharmacie avec une lèvre explosée …