Kirghizistan 2ème édition ... Wouaouh !
Marie avait organisé le covoiturage de main de maître : afin de ne pas lever les gens trop tôt et pour éviter également les frais de parking, toute la joyeuse équipe se retrouvait aux alentours de Lyon dès le samedi soir chez les uns et les autres.
Le premier regroupement, qui durera 15 jours en fait, se passe donc à la bonne heure le dimanche.
Déjà les sourires se dessinent : retrouvailles, découverte, connaissances antérieures mais première en séjour, tout est prétexte au plaisir de se réunir dans ce hall de Saint Exupéry.
Enregistrement des bagages, explications au sujet de la joëlette, rencontre imprévue avec un membre d’HCE38, et le premier vol.
Parmi nous, 3 heureux élus pour le Pérou 2020, qui ouvrent grands leurs yeux et leurs oreilles pour se souvenir des péripéties techniques.
Escale de 4h à Moscou, qui permet de ... dormir encore. Fatigant de ne rien
faire !
L’arrivée à Bichkek révèle déjà son lot de surprises. Isabelle prend la parole : « I can walk, I can walk ! » pour tenter en vain d’échapper à la rudesse du service assistance. Aurélien et Élodie, eux, n’ont pas leur sac. Nous prenons les paris que l’Aéroflot l’a dirigé vers Oulan-Bator, puisqu’ils voulaient absolument nous y envoyer ... Smaïn nous attend, ainsi que Niias et ils nous offrent des bouteilles ... d’eau, goulûment avalées ! Ici aussi, il fait plus de 35°C, chouette ...
C’est parti pour 4 à 8h de minibus sur les pistes Kirghizes. La variable ? La vitesse moyenne du chauffeur.
Nous roulons 4h30 et arrivons défoncés : poussière, cahots, voyages, décalage horaire, va falloir soigner la première nuit !
Nous ne savons plus quel jour nous sommes, déjà, mais une chose est sûre : nous débutons l’aventure par une petite rincée nous permettant d"éviter de manger à nouveau de la poussière sur les premiers kilomètres du trek.
La première partie sera verdoyante, hydratée, accompagnée de cavaliers portant nos affaires de nuit.
Les « locaux » seront 9 dans un premier temps : Niias et Makkish (Canadien) seront les guides, en collaboration étroite avec Olivier. Nourjane et Aïjane seront les cuisinières hors pair. Tous les 4 nous suivront durant tout le défi.
5 cavaliers complètent la bande. Avec 18 chevaux, ils géreront tout le matériel et nous aideront parfois.
Malgré la barrière de la langue, nous essaierons à plusieurs reprises de communiquer, jouer, chanter et rire. Les cavaliers auront également la fierté de nous régaler par deux fois dans la même soirée : en nous présentant le jeu national Kirghize, le "oulak tartysh" puis en offrant le repas, qui était en fait le ballon de rugby !
Le groupe HCE compte 21 personnes :
14 accompagnants actifs, 4 passagers joélette, 2 handicapés marchant qui seront en partie accoimpagnateurs et Olivier le Grand, le Magicien, notre accompagnateur montagne.
Au fil des jours, notre vocabulaire québeco-Kirhizo-Russo s’étoffe : de "Check le clown" à "Ichtikemis", nous commençons à pouvoir nous débrouiller dans ce pays.
Il faut reconnaître que les gestes et le contexte aident bien et qu’un jeu de carte (le Durak ou le Saboteur) ou les grimaces participent grandement aux fous-rires et aux amitiés naissantes.
Et si cela ne suffit pas ? Insérez :
– 6 897 ruisseaux, torrents et rivières à traverser (pourquoi construire des ponts, c’est surfait quand on a des chevaux, ahah ! )
– 11 562 m de dénivelé positif, à faire en courant si vous héritez de la joëlette tractée par Aurélien, Makkich ou /et Olivier le Grand,
(ici, notre premier col à 3 400 m)
– presqu’autant de négatif, dré dans l’pentu
– une demi-journée de grimpette à +900m en 3h pour jouer,
– une journée plus cool se soldant avec 29 km de piste à jeep cumulés pour certains (il manquait un camion pour le transfert, fallait bien s’occuper en attendant ! ),
– une seconde journée de récup avec sommet facultatif se soldant par 2h45mn17s de retour en dévers,
– un feu d’artifice du 14 juillet tiré le 18 pour rendre l’anni de Laetitia encore plus inoubliable,
– les blagues de la pince-sans-rire en chef, Isabelle,
– les fous-rires de celui-dont-on-ne-doit-pas-diffuser-les-photos, Salva,
– les 2563 litres d’un petit alcool léger local ingurgités en une seule soirée (« Tu diras rien à Simone hein ? »)
Vous pouvez aussi retenir : (tout doublon est volontaire, c’est dire à quel point cela nous aura marqué ! )
– notre première soirée la veille du départ,
– la force du groupe, l’engagement,
– les paysages à couper le souffle,
– la douceur de la nature (les montagnes, les rivières, le beau temps, les parfums enivrants...),
– les fous rires, encore et toujours,
– l’ exploit 100% féminin pour l’anniversaire de Laetitia : 900m de D+, oui, mais entre filles !
– la baignade dans le lac Son Koul,
– la dernière soirée ... mémorable ! (mais, pour ce qui est de la mémoire, pas pour tous, il me semble),
– une cuisine incroyable,
– les sourires, les énergies positives,
– Olivier, notre repère incroyable,
– sa création "Ali joelette"... Avec son drap de soie perso,
– Makkiche, ce p’tit jeune surprenant de sensibilité,
– les parties de Saboteur,
– les montées de Laurent à pied,
– la montée d’Isabelle... Et sa bonne humeur presque permanente-mais-faut-l’savoir,
– les retrouvailles de copains et la création de nouveaux liens très forts,
– les itinéraires fantastiques,
– les siestes mémorables,
– la compète de lancers,
– les couchers de soleil et levers de lune (pleine le 18 juillet, en plus ! ),
– les chutes dans l’eau et les baptêmes de dévers,
– les binômes de choc ...
Ce pays, c"est aussi des paysages tellement variés qu"on ne sait plus comment le décrire : jungle par moment avec des herbes au-dessus de la tête, il peut se révéler aride aussi, à moucher de la poussière durant trois jours (ce site étant destiné à la propagande HCE, nous ne diffuserons pas de photos de mouchoirs après usage).
Ça monte, ça descend, comme pour d’autres séjours, mais avec encore plus d"intensité (on a quand même fait 900m de D+ en 3h quand ailleurs c’est ce que l’on fait en 2 jours hein ! ). Ça roule, oui, 486 km de pistes à jeep durant le trek, mais à 6 km/h de moyenne, ça peut être violent (devinez qui donnait le rythme ?).
Ça pique aussi. Dans tous les sens du terme : les bobos aux genoux, les courbatures, mais aussi les moustiques durant la pause technique (« Les filles ! Rhabillez-moi, ils me piquent le cul ! »).
Ça ventile également : tempête de vent tous les jours ou presque. Mais heureusement, « on a eu de la chance » (répété 1568 fois, sur tous les tons, et dans tous les états) : très peu de pluie sur le dos, pas d’inondation, ce n’est pas donné à tout le monde.
C’est une flore superbe, un royaume pour les géologues, un plaisir pour les ethnologues ou les éleveurs. C’est le pays où l’on dit : « Si tu n’as pas de cheval, tu n’as pas de jambes ».
Ce pays, c’est cette année une nouvelle difficulté : la chaleur.
Voici quelques façons de lutter :
Ce pays, c’est l’envie d’y revenir. Le besoin d’y rester.
L’Aeroflot nous aura entendus : incapables de nous assurer le transfert à Moscou, nous resterons 12h de plus que prévu en Russie. Heu ... personnellement, j"aurais préféré Bichkek.
Malheureusement, pour couronner le tout, Christophe, Matthieu et David auront pu prendre l’avion ... Quelle frustration de ne pas finir l’aventure tous ensemble ! Quelles interrogations pour ces trois, sans aucune nouvelle possible de la part des 18 autres ...
Arrivés à Lyon, il fallait donc changer les covoitureurs. L"un se prend un radar, les trois découvrent que les Auvergnats n"ont plus de voiture ! Le séjour se prolonge donc à Villeurbanne, pour une réadaptation progressive à la vie réelle.
Pascale a failli ne pas avoir droit de prendre son train (Accès+ n"ayant pas été transféré lors du changement de billet), Aurélien a bien cru ne jamais pouvoir sortir sa voiture de la fourrière, Laetitia aurait pu rester en rade à Clermont, faute d"une batterie fiable, mais il semblerait qu"au final chacun ait pu rejoindre ses pénates.
Le séjour durait 15 jours. Mais nous l’avons terminé en baptisant le dimanche (et même le lundi pour certains) « Le.s jour.s le plus long.s »
Quelle formidable aventure les amis ! 15 jours, c’est frustrant. C’est suffisant, aussi. C’est liant, de toute façon. Le Kirghizistan, c’est un monde à part. Un mélange de paysages, saveurs, cultures. Le Kirghizstan, c’est la promesse que les liens humains peuvent être sincères et solidifier les autres jours, quand on revient, quand on se souvient.
Le Kirghizistan c’est, nous l’espérons, votre destination 2020 car nul doute que ce séjour sera proposé encore l’an prochain.
Un grand merci à Handi Cap Évasion d’avoir osé et proposé ce séjour, à Oliv’ d’avoir suivi l’idée de Simone, à Ultimate Adventure (www.kirghizie.fr) d’avoir accepté le défi, à Niiaz, Makkish, Nourjane, Aïjane de nous avoir supportés, suivis, encouragés durant 15 jours, et à cette bande de zouaves d’avoir rendu ces jours riches d’émotions, de pleine conscience, de rires, de joies, de courbatures, d’hématomes et d’ampoules.
Un merci très personnel pour ce 18 juillet, aussi.
Merci particulier aussi à tous ces Kirghizes nous courant après avec du koumis ...
La générosité de ces bergers qui viennent au-devant de nous pour nous offrir le le Koumis (lait de jument fermenté à la robe claire, au goût de lait, de feu de bois, pour finir sur une note prononcée de vinaigre, non pas de note de banane ! ) est assez touchante.
Afin de vous plonger un peu plus dans l’aventure, n’hésitez pas à aller sur la page Facebook d’HCE (accessible même sans profil FB) : https://www.facebook.com/HandiCapEvasion pour y retrouver plus de photos et vidéos.
Et ... N’oubliez pas : en cas de stress intense, ouvrez la bouche, ça ira mieux !
Et au fait, Christian : on dit BICHKEK !
Pour vous présenter la belle équipe, rien ne vaut le regard espiègle de Makkish, accompagnateur canadien que nous retrouverons certainement sur les sentiers d’HCE, avec ou sans ses tontons. Prenez donc le temps de savourer le petit document joint.
Pour plus de photos, Isabelle a fait une présentation par thème : https://www.myatlas.com/isagc73/au-kirghizstan-en-joelette-1