Hautes Vosges, vallée des lacs du 02 au 09 juillet

6 octobre Reportages

Du 2 au 9 juillet, Annie (passager joëlette), Antoine, Béatrice (handi marchant), Bernard, Catherine, Christophe (handi marchant), Colette, Daniel (passager joëlette), Didier, Emmanuel, Frédérique, Gaël (passager joëlette), Georges, Héloïse, Lucas, Lucien, Marc G., Marc L., Michèle, Nathalie, Pierre et Serge (passager joëlette) voient la vie en Hautes-Vosges !

Nous venons de différents coins de France comme la liste des participants diffusée le dévoilait.

Charlot est notre compagnon de randonnées. C’est un jeune âne, attachant, calme, gourmand, un brin coquin et plutôt obéissant.

Ce séjour HCE est une mise au vert pendant une semaine, à la découverte des richesses du massif vosgien.

02/07-Et c’est parti !

Grâce à une efficace organisation du covoiturage, les 22 membres du groupe se retrouvent au chalet, le ski club alpin d’Epinal (1 220m), plus adapté aux usagers habituels. Pour nous, avec des personnes à mobilité réduite, il faudra de l’ imagination pour atténuer le caractère spartiate des installations.

Avant le repas, Frédérique, chef d’orchestre du séjour, lance un petit jeu permettant de se présenter et de retenir les prénoms de chacun : pari réussi pour tous ! Il s’en suit un bon repas d’accueil avec du fromage du pays (Munster, Tome à l’ail des ours) concocté par Manu, notre intendant.

L’organisation du couchage s’opère dans le dortoir à l’étage et au rez-de-chaussée dans la salle commune, où 3 de nos passagers joëlettes restent pour bénéficier, à niveau, des sanitaires. Cela demandera un montage et démontage quotidien des couchettes, non dénués de folklore.

03/07-Le chant de la joëlette

La matinée est réservée à l’initiation de la joëlette pour 6 d’entre nous dont c’est le premier séjour HCE et à une piqûre de rappel pour les autres.

Du chalet, nous prenons la direction du Collet puis atteignons le col de la Schlucht, pas facile à prononcer !

Nous randonnons sur une partie du GR5, qui relie la mer du Nord (Pays-Bas) à la mer Méditerranée (Nice). Nous passons le domaine des trois fours qui domine la vallée de Munster, la forêt noire et les Alpes.

Aux falaises de Martinswand, nous apercevons en dévers deux chamois.

Nous terminons par le col de Falimont avec de belles descentes.

Au menu du soir, une spécialité aveyronnaise est servie : l’aligot. L’animation culinaire s’effectue en plein air. Gaël jette les dés de tome dans la marmite de pomme de terre. Et, tour à tour, munis d’une très grande cuillère, certains s’essaient à touiller. C’est tout une technique !

04/07-A la belle étoile

Nous partons de Liezey en joëlette.

Nous passons une carrière de sable dans laquelle a eu lieu le tournage du western vosgien "les grandes gueules".

Notre randonnée du jour (12,5 km) permet de découvrir le site du trou de l’enfer où coule la rivière du Barba. Nous connaissons notre premier passage ludique sur 300 m dans les roches et les racines.
Charlot fait la tête et refuse de franchir des passerelles de bois. Il en sera quitte (et son pilote) pour faire un détour par le chemin forestier surplombant ce passage.

La météo étant clémente, elle permet le bivouac au pré Fourry, près d’une ancienne ferme typique que Frédérique et son ami Bruno vont retaper pour en faire un nid douillet

Nous y sommes accueillis par les beaux-parents de Frédérique, avec un super et délicieux barbecue.

Sous un ciel étoilé, nous passons une soirée musicale. Le groupe entonne des chansons de Brassens, Barbara, Ferrat, Renaud, Brel ou encore Graeme Allwright sur laquelle il trinque à l’amitié, l’amour ; la joie plusieurs fois ! Antoine est à la guitare. Manu s’y adonne également pour quelques morceaux. La soirée se termine dans une ambiance conviviale.

05/07-En passant par Champdray

Après rangement des affaires du bivouac dans le camion, nous rejoignons la route de Champdray, commune située sur un plateau à 700m d’altitude.

Nous traversons plusieurs passages ludiques dans la journée, plutôt boueux. Le chemin le plus roulant est toutefois trouvé à chaque fois.

Une journaliste des échos des Vosges nous rejoint au chemin de Beotte. Elle nous accompagne jusqu’à Liezey. Sur le parcours, Frédérique attire notre attention sur une tradition des Hautes-Vosges : les essis (ou bardeaux ou tavaillons). Ce sont des planchettes d’épicéa fendues, qui revêtent la façade, la toiture des maisons.

En rentrant, la douche est très prisée !

06/07-C’est notre surprise partie !

Le fait du jour est la visite de deux journalistes du quotidien, les Dernières Nouvelles d’Alsace. Ils nous accompagnent un bout du chemin, le temps des interviews et de quelques photos.

Nous atteignons le sommet du Hohneck (le point haut) de 1 363 m d’altitude duquel une vue sur les vallées glaciaires s’offre à nous !
Nous empruntons le sentier des névés sur lequel les vaches vosgiennes nous observent.

Christophe trébuche sur une pierre. Déstabilisé, il roule un peu en contrebas mais...plus de peur que de mal ! Ce sentier à flan de coteau demande un pied de randonneur et la vigilance des pilotes de joëlettes.

Sur notre aire de pique-nique, nous voyons les Spizkopf (têtes pointues). Nous poursuivons vers le Kastelberg en passant par le col de Rainkopf.

A 19h, tout le monde doit être prêt. Une surprise nous attend. C’est la venue de Jean-Marc, bucheron à la coupe, qui délaisse hors saison la tronçonneuse pour animer en musicien averti et polyvalent, des soirées où il mèle folklore, culture et gaillardises comme ce soir. Il joue tour à tour du cor des Alpes, de l’accordéon, de l’épinette (cythare), du buchrol (trompette). Il accompagne ainsi quelques danses improvisées : la bourrée auvergnate, la valse, le rock...Cette soirée festive enchante et finit sur des histoires humoristiques.

Notre culture botanique est enrichie par la flore à voir : l’arnica, la digitale pourpre, la renouée bistorte (racine deux fois tordue), la vraie gentiane jaune reconnaissable par ses feuilles en opposé, la pulsatile blanche.

07/07-Pour un petit tour du lac de Gérardmer

Pour se remettre de notre sacrée soirée, le tour du lac de Gérardmer (6km), lac d’origine glaciaire, est au programme de cette journée détente. Quelques baignades et trempettes de pieds sont appréciées dans une eau jugée pas trop froide.

Béatrice ne manque pas de souligner l’ambiance dans le groupe "On n’est pas bien payé mais qu’est qu’on se marre" !

Après la pause déjeuner, nous continuons le tour du lac avec des passages ludiques mettant à l ’épreuve la récente science du pilotage et le dos des passagers. Racines et pierres sont surmontées et maitrisées. Nous retrouvons le bitume où se prélassent les familles de touristes étonnés de notre équipage.

Au centre-ville, nous prenons une collation suivie d’une petite séance shopping pour qui veut. Certains profitent d’acheter, dans cette terre de l’industrie textile, du linge de maison.

08/07-Entrée dans la réserve naturelle du Tanet-Gazon du Faign.

Nous prenons la route et stationnons au parking du Tanet. La première halte s’effectue au barrage du lac vert (1050m). La couleur verdâtre du lac est liée aux algues microscopiques qui s’y trouvent.

Nos muscles sont sollicités par une dénivelée réellement montagnarde (D+ 300m) dans les montées et descentes empierrées rendant notre dernière randonnée très technique, à couper le souffle.

L’entraide est plus que jamais présente dans les difficultés rencontrées. Elle assure et rassure pour atteindre le col du Dreieck (col des 3 coins) à 1 225 m d’altitude puis le sommet du Tanet (presque 1300m d’altitude) où nous pique-niquons, en plein vent, abrités du soleil sous une bâche bleue agitée, bien que fixée au panneau touristique de ce haut lieu historique de la route des crêtes de la guerre 14/18.

Avant de rejoindre le chalet, nous prenons un dernier pot à l’auberge du Tanet.

Au chalet, pendant l’apéro, a lieu le débriefing où chacun donne son sentiment sur le séjour, avec ses joies et ses difficultés, différemment ressenties selon les caractères et les ressources : un échange réaliste, humble et instructif. Un rappel pour "caler" les modalités de retour pour chacun d ’entre nous dans nos provinces respectives ponctue cette dernière soirée.


09/07- Ce n’est qu’un au-revoir

C’est le jour du départ. Le réveil est très matinal. Nous vivons les dernières heures du séjour, dédiées au rangement et ménage du chalet, avant que chacun reprenne la route, le train pour rentrer chez soi. Frédérique repart avec Charlot pour un autre séjour dans le Jura.

Ce séjour, empreint de musicalité, bien servi par le temps parfois frais mais ensoleillé, reste une aventure humaine et sportive avec des notes culturelles que nous avons tant aimées !