Haut Queyras du 6 au 13 août 2022
La Magie HCE n’a rien perdu de sa vigueur !
Cela fait plus de trente ans que je suis tombé dans l’aventure HCE, j’avais 16 ans à l’époque où nous avons traversé, la première fois avec des joëlettes, les magnifiques paysages du haut Queyras. C’était mythique ! Après 15 ans d’absence, j’ai souhaité retourner sur les traces de cette aventure.
Par chance l’association propose encore ce parcours et oh, merveille ! La magie opère encore !
Samedi 13 Août 2022 :
Soirée d’accueil au camping de Molines-en-Queyras
Les premiers arrivés préparent le campement, la pluie menace, nous sommes tout de suite dans le bain ! Avec son tempérament calme et chaleureux, Raphaël a clairement annoncé les objectifs : cap sur un effort collectif pour parcourir ces beaux sentiers avec leurs lots d’imprévus. Que chacun trouve sa place et n’hésite à se donner de la souplesse s’il est fatigué. Premier imprévu : l’âne n’est pas là, victime de maladie, il va falloir porter plus pour le bivouac de jeudi !
La mixité des âges, des expériences et des horizons est là, les rencontres et retrouvailles sont chaleureuses.
Dimanche 14 août : initiation
Pour la journée d’initiation nous montons tranquillement (mais il faut mettre les cordes sinon ce ne serait pas rigolo ) pour visiter Saint Véran. La visite de l’église au guidon d’une joëlette ; je n’avais pas encore fait ça ! Puis après une petite descente technique nous goûtons la fraicheur de la rivière en contre-bas, 9 °C disent certains ? Nous goûtons aussi l’excellente cuisine de notre intendant Guillaume, étonnamment sans viande ; le succès sera à chaque fois renouvelé tout au long de la semaine. Merci Guillaume !
En soirée un orage vient nous cueillir, pour ma part, nous le passons coincé dans les WC avec un passager : l’occasion de franches rigolades !
Lundi 15 : Les choses sérieuse commencent
Pour bien commencer la journée Enzo nous fait faire un échauffement, le temps de quelques pas de danse et de fous rire. Puis une longue montée avec quelques raidillons dignes d’un séjour HCE nous emmène sur les hauteurs de Ceillac, tout le monde est de la partie. Nous avons même l’assistance de deux personnes supplémentaires.
Au déjeuner dans une belle clairière, une surprise nous attend : notre première Fest noz ! Grace à Guillaume et son fils Enzo qui sortent flute et accordéon. L’herbe est douce, nous dansons à perdre souffle, la magie est là.
Nous montons l’après-midi à un point de vue du pré à vaches pour découvrir un panorama majestueux sur la Motte Rousse.
Arrivée à travers les mélèzes à une clairière agrémenté d’une fontaine nous montons notre camp.Le camion est là, nous ne manquons de rien.
La soirée chaleureuse, animées de danses jusqu’à sous les étoiles. Enzo nous régale d’un tour de magie, ou comment tordre une fourchette par la seule force mentale.
Mardi 16 : Un gros efforts collectif
Après le traditionnel échauffement centré cette fois-ci sur des manipulations d’un partenaire, nous attaquons la journée à grandes enjambées pour monter au col Fromage
Peut -être y avons nous brulé trop d’énergie car après une courte pause au col, dans le début de la descente nous vivons notre premier coup d’adrénaline : la traversée d’un long couloir d’avalanche avec deux passages délicats. Certains équipages le passent sans hésitations mais d’autres sont surpris et ont besoin de personnes supplémentaires ; une passagère reste les yeux fermés un long moment !
Il fait chaud sous les mélèzes où nous mangeons, la sieste est la bienvenue.
Puis nous descendons un joli single demandant beaucoup d’attention et de technique. Tout le monde est au top mais les passagers sont secoués. La fontaine en bas est salvatrice, il fait vraiment lourd, nous manquions d’eau.
Puis la remontée du vallon, malgré la piste facile, est plus longue que prévue ; nous craignons l’arrivée de l’orage. C’est long, dur, mais nous nous sommes serrés les coudes !
Arrivés à l’emplacement du campement, il y avait beaucoup de personnes déjà installées. Le sang froid de Raphaël nous a été utile pour enfin nous poser !
Le soir, une fois repus d’un délicieux repas, la joie d’être ensemble éclate au son des instruments. Le spectacle d’Enzo associé avec Lionel est vraiment clownesque, quel bon moment !
Mercredi 17 : journée de repos
Le parcours prévu est simplement de redescendre sur Ceillac. Nous en profitons pour nous lever plus tard, faire une baignade, faire la visite du village et nous installer confortablement au camping municipal.
Un groupe de courageux fait un transfert de matériel jusqu’à l’emplacement du bivouac.
D’autres font des emplettes au village.
Jeudi 18 : Montée au bivouac
C’est la journée phare du séjour, prévue comme la plus raide !
Elle commence mal pour une passagère malade la nuit. Le soutient attentif de certains lui permet de surmonter la fatigue et les nausées ; bravo !
Le reste du groupe a repris des forces et Lydie (la locale de l’étape) vient nous aider de nouveau. Nous prenons un moment une piste de ski « drè dans l’pentu » : j’avais l’impression d’assister à une course de montée avec des équipages de joëlettes sur-boostées : 8 personnes attelées !
Pique-nique au lac Miroir avec panorama enchanteur puis baignade en récompense dans le lac Saint Anne. Arrivée au bivouac accompagnés par une meute de patous, nous n’en menons pas large mais les chiens ne sont finalement pas agressifs.
En soirée, le berger nous rend visite et nous fait le plaisir de nous instruire sur son métier et les loups des alentours. Instants très agréables. Magie d’une veillée autour du feu puis d’une nuit au milieu des alpages avec en prime la joie (ou sueur froide ?) de se faire réveiller par un gros toutou.
Vendredi 19 : C’est déjà la fin !
C’est une journée de rangements et de discussion, la descente est tranquille à travers la forêt. La soirée s’ouvre avec un spectacle d’Enzo, des enfants du camping participent ; merci à lui ! Puis nous faisons un repas de fête.
Tour de table pour dire nos impressions et nos émotions que je résume ainsi :
« Nous avons tous vécu une extraordinaire semaine, une véritable bulle de
bienveillance ou chacun à pu se ressourcer. Chaleureux remerciements à Raphaël, Guillaume et Enzo. Beaucoup d’émotion de nous quitter mais ce temps passé ensemble nous a nourris pour la suite. » Commentaire à peine réinterprété de Sylvain : « même si je me suis fais remettre en place le trou du … par ces satanés cailloux, un été sans séjour ce n’est pas un été ! »
La soirée fut longue et arrosée.
Samedi 20 : Dispersion du groupe à partir de 9h30. Beaucoup de monde sur les routes, J’espère que tous sont arrivés sans encombre.
Magie des tours de cartes de l’excellent Enzo mais aussi magie des cartes judicieusement réparties par Simone, pour constituer dans un groupe parfaitement équilibré ; magie du lieu et des rencontres, saveurs des goûts et chaleur des autres, les passagers nous ont permis de nous fédérer, les imprévus et la simplicité des camps nous ont permis de donner le meilleur de nous même sous la conduite habile de Raphaël : La magie des séjours HCE n’a décidément pas perdu de sa force depuis 30 ans !
Au grand plaisir de vous recroiser, d’ici là, que votre joie demeure !
Marc