Haut Atlas marocain du 19 juin au 03 juillet

15 octobre Reportages

Après deux années d’absence, retour près du M’Goun, son sommet enneigé, ses gorges impressionnantes, les cols rudes à franchir pour les joëlettes, les villages berbères égayés par de nombreux enfants, les belles vallées cultivées ... La programmation de ce beau séjour en juin plutôt qu’en septembre a permis au groupe de profiter d’une belle palette de couleurs.

A Edmond, Franceline, Bernard et Hervé, qui auraient dû partager ce séjour avec nous.

Dimanche 19 juillet : Fête des pères !

Une navette Rhône Express a déraillé sur la voie entre Lyon et l’aéroport Saint Exupéry. Avec quelques euros de plus et quelques minutes de moins, le taxi nous emmène à bon port. Les joëlettes sont déjà là, emballées et filmées, mais pas le passeport d’Hervé. Malgré sa carte d’identité et toute notre diplomatie, Hervé ne pourra pas embarquer avec le groupe.
C’est donc à 15 que nous nous retrouvons à Marrakech vers 22 heures locales où Youssef nous attend avec son équipe pour 6 heures de route jusqu’à Bou Taghar, départ du séjour.

C’est déjà lundi 20 et l’été ! qui commence avec un accueil petit déjeuner, le montage des joëlettes et c’est le départ.

La fatigue d’une nuit blanche nous appelle à la prudence dans les passages délicats mais n’empêchera pas une chute amortie par les épines d’un buisson de roses !

Le bivouac monté à Agouti et Tahtani nous offre le thé, le couscous et la pleine lune.

Mardi 21 : Des roses et des lauriers !

Au réveil, Olivier inaugure une nouvelle catégorie HCE, AEM-HM, suite aux efforts répétés qui, ont eu raison de son dos et lui font troquer les brancards de joëlette pour la canne des « chibanis ».

Les gorges de El Qati bordées de superbes lauriers roses nous offrent leur fraicheur jusqu’au repas à l’ombre du gîte d’Alendoum.

Le bivouac du campement de Timtda nous propose thé, toilette dans les canaux d’irrigation avec pour la fête de la musique le concert des grenouilles. Tagine, pastèque, verveine et dodo.

Mercredi 22 : À gorges déployées !

Les couteaux marocains « 3 en 1 » ont des dents pour couper le pain, un côté rond pour beurrer les tartines et une pointe pour s’entailler la main : testé par Hélène. Belle montée au col avec les mulets à la corde des joëlettes avant un plongeon dans les gorges du M’goun et repas baignade.

Pompage et filtrage de l’eau du M’goun permettent d’ajuster les niveaux des gourdes. L’ocre des falaises, le bleu glacier du M’goun, le vert et le rose des lauriers aquarellent à merveille notre caravane en position sieste pendant les heures les plus chaudes de ce mois de ramadan.
Le bivouac est planté à Ti Ranimine, 1700m, bonne altitude pour déguster les spaghettis bolognaises.

Jeudi 23 : Brexit or not Brexit !

L’appel du Muezzin est à 3h30. Patrick, tel un verre de terre et encouragé par le terrain pentu a traversé la tente dans la nuit. Demi-journée dans les gorges du M’Goun jusqu’à la cascade d’Ain Esfès avec Olivier en position « plat ventre sur la mule ».

Patrick se régale d’un vrai bain face aux gazelles. Le soir, large victoire des berbères au concours de chants autour du feu de camp.

Vendredi 24 : St Jean-Baptiste, patron des feux et des noix vertes !

Les gorges du M’goun se font plus étroites et profondes. La pause graines s’agrémente de quelques plongeons dans la piscine naturelle. Le préau de bois d’Imi Nirkt est propice au déjeuner et à la sieste, attractions pour les enfants du village.

Sous tente, sur l’aire de battage ou sur le toit terrasse des maisons, chacun choisi son nid pour dormir à Waouchki, 2033m.

Samedi 25 : Têtes de mules !

Changement de décor avec l’or et le vert des champs de blé ou de légumes et l’horizon qui s’élargit. Pour 10 dirhams, Les enfants nous proposent la protection de leurs « grigris ».

Un « couple » d’allemands en 4x4 puis un groupe de flamands d’Anvers s’intéressent de près à nos joëlettes : distribution de flyer pour susciter des inscriptions aux séjours 2017.
Au bivouac d’Ain Alfalal les mules des flamands et celles d’HCE se livrent à des courses poursuites effrénées façon polo autour des tentes.

Dimanche 26 : Un nouvel an pour l’Olive : « Sana saida » Olivier !

C’est une journée de repos avec 2 heures de joëlettes, histoire de ne pas trop s’ankyloser. Sieste, terrassement, lessives, bains et parties de tarot viendront à bout de l’après-midi, sans oublier le savoureux goûter quotidien avec thé à la menthe, café berbère, biscuits, crêpes, beignets…

Lundi 27 : Du vent, du sable, de l’eau !

Large est la vallée et belle est la montée. Malgré le ramadan, le trio berbère Medhi, Mohamed et Hassen prennent les rênes de la joëlette de Rolande avec brio et rapidité. Il y a du vent dans les voiles et du sable dans les tempêtes.
Nous progressons dos au vent et les yeux fermés pour arriver au campement du jour avant le gros de l’averse, la seule du séjour.

La journée a été mécanique : 2 morceaux d’une béquille avant servent d’attelle au brancard gauche fissuré de la joëlette jaune ; démontage, nettoyage, huilage et remontage du circuit frein de la joëlette blanche.

Le bivouac nous attend près du lit du torrent et des bergeries sous l’Ighil N’Oumsoud.

Mardi 28 : Vers les sommets !

La montée vers les 3000 du col de Tizi N’Oumsoud se fait à nouveau avec nos joëlettes équipées de l’assistance mules.

La descente est aussi rude que la montée pour rejoindre le bivouac à flanc de montagne au pied de l’ascension du lendemain.
Chacun cherche son replat pour éviter les glissades nocturnes.

Mercredi 29 : Mercredi, jour de sortie des nouveaux films !

Le col du jour, Tizi Asdremt, est à 3066m. Dévers et passages techniques et raides montées s’enchainent. Les mules sont à nouveau sollicitées.
Le « chasse-pierres » prend son service pour écarter les plus grosses pierres du sentier et éviter des sursauts aux passagers joëlettes ; les chaussures de sécurité à bout métal auraient été utiles.
L’œil de Frédéric n’a pas résisté aux assauts du sable et l’obligent à rejoindre la catégorie handicapé marchant.

Sortie de la dernière production des films HCE : « Il était une fois dans l’oued, un cyclope, un rampant, un tourista et un infecté ».
Mustapha et sa mule nous attendent dans la luzerne au bord du torrent pour le pique-nique.

Les tours de champs et canaux nous mèneront jusqu’au refuge/bivouac.

Jeudi 30 : Un air Martial !
pour une descente en secousses pierreuses avant de rejoindre les champs de pommiers irrigués. Nous retrouvons Ali et Mustapha à l’ombre des noyers pour la pause méridienne. La chaleur de la plaine nous conduit à Iskatafen chez Youssef pour 3 nuits de confort : fraicheur, matelas, douches, hammam, …

Vendredi 1er juillet : Douceurs et douceurs !

Grasse matinée jusqu’à 7h avant une balade champêtre entre canaux et jardins pendant que les blessés prennent du repos. Abdel, ami de Denis a fait la route depuis Rabat pour partager la journée et des cornes de gazelles avec nous sans oublier de s’initier à la joëlette … en vue d’un prochain séjour en France ?

Samedi 2 : C’est le souk !

Le souk de Tabant et les traces des dinosaures sont les 2 objectifs de la journée.
Après le repas sous les noyers, Rose se trouve une vocation de maitresse d’école pour la quinzaine d’enfants en admiration et fiers de chanter quelques comptines françaises.

Rose toujours nous prouve qu’elle est bien fille d’agriculteur en se mettant ensuite à l’aise et au volant du tracteur pour le retour avec une remorque pleine de joëlettes et passagers.

Devant chez Youssef l’animation a commencé : deux agneaux sont sacrifiés et préparés pendant que le four de pierre et de terre se construit. Une soirée festive autour du méchoui, des larmes d’au revoir et d’échange de quelques cadeaux clôture notre séjour.

Dimanche 3 : Saint Thomas a du mal à croire que c’est déjà fini !

Quelques heures de route pour rejoindre l’aéroport avec deux heures d’escale dans les faubourgs de Marrakech dans la propriété d’Abdel qui nous offre l’hospitalité et les grandes eaux de sa piscine en guise de détente et de feu d’artifice !

Merci à cette belle équipe franco-marocaine, sans oublier le photographe !

Alors, pour ceux qui auraient voulu participer et qui en ont été empêchés, ne ratez pas la prochaine édition de ce beau séjour en pays berbère !