Corse du Sud (du 30 août au 9 septembre 2022)
Jour 0 – Rencontre à Marseille
Rencontre du groupe presque au complet à la gare de Marseille. Les premiers arrivés ont joué à « tu fais le séjour HCE ? » en allant sur les quais des différents trains. Apparemment il est facile de reconnaitre à la tenue une personne venant faire un séjour HCE !
Les deux camions sont là pour récupérer la troupe et nous aurons, en plus, un troisième véhicule car Stéphane, notre AMM, est ici avec sa compagne Audrey et sa fille Pauline qui sera la jeune recrue de ce séjour. L’embarquement dans les véhicules est un peu long et nous arrivons juste juste pour embarquer sur le ferry, le voyage aurait pu s’arrêter à Marseille et ce compte-rendu être bien plus rapide à écrire !
Nous embarquons et nous nous retrouvons sur le pont afin de profiter du départ et des vues sur les calanques marseillaises. Nous faisons ensuite connaissance autour d’un petit pique-nique concocté par notre super intendante pour ce séjour : Bernadette. Nous avons donc sur ce séjour 2 passagères, Cathy et Sylvie, qui est là avec Jean Claude son mari, et 2 passagers : Christophe et Clément. Au tirage des joëlettes : Vincent, Léopold, Jean, Quentin, Victoire, Emma, Céline, Robert, Jean Claude, Valentin (stagiaire AMM en second de Stéphane), Jeanne, Auréaline et Hervé. Les trois derniers étant novices du séjour HCE et de la joëlette !
La soirée permet les premiers échanges et ensuite tout le monde rejoint ses différents quartiers pour la nuit, certains sur le pont pour une première nuit dehors, d’autres sur la moquette du couloir ou dans la salle fauteuils.
Jour 1 – Arrivée et initiation
Le réveil est difficile après la courte nuit, le pont était « un peu bruyant ». La descente du bateau est atypique, en effet l’ascenseur ne fonctionne pas, et après un long moment d’attente, l’équipage trouve une solution, les passagers auront le droit d’utiliser le… monte-charge de la cuisine.
Une fois sortis, nous récupérons Victoire et nous filons pour notre première baignade du séjour à la plage du Ricanto, la mer est chaude et les montagnes se dressent à l’horizon, le séjour peut commencer ! Le petit déjeuner est l’occasion de faire un vrai premier tour de table avec le groupe au complet avant de reprendre les camions et de filer dans les montagnes.
Nous arrivons alors à la chapelle San Petru où nous montons notre premier campement avant de prendre le pique-nique entouré des cochons sauvages. L’après-midi sert d’ « initiation » pour les néophytes de la joëlette.
Les bases du maniement sont rappelés par Stéphane et Valentin et nous sommes partis pour un premier aperçu du plateau du Coscionu. Le début est rude avant de se simplifier avec une belle route forestière. Des descentes ludiques permettent de tester les débutants et les moins débutants !
La première nuit sera humide, les montagnes corses nous accueillant avec un peu de pluie et nous obligeant à monter le tipi et quelques tarps.
Jour 2 – Traversée du plateau
Après cette première nuit pluvieuse, nous partons pour une traversée du plateau du Coscionu en direction du refuge de Bucchinera. Nous reprenons le même départ que la veille et nous suivons le célèbre GR20 sur la première partie de journée. Notre itinéraire alterne pistes, chemins en forêt et anciennes pistes ressemblant plus à des ornières géantes ! Nous atteindrons notre point culminant du séjour à la Punta di Tozzarella (1748m) où nous dégusterons notre premier pique-nique porté dans les sacs. La fin du parcours nous permet d’admirer les roches polies par les anciens glaciers qui parsèment le plateau tels des galets géants.
Nous arrivons au « refuge » qui est en fait un bâtiment inutilisé où nous pourrons dormir sur la terrasse. Les conducteurs nous rejoignent par une piste qui n’est apparemment pas très roulante. Nous installons un campement fait de bâches et de tarps mais ne découvrons trop tard que les toitures n’ont pas de gouttières et qu’à cette altitude, les tôles ondulées condensent ! Les dormeurs des côtés passeront une nuit… humide !
Jour 3 – Début de la descente
La journée débute par un transfert en camions pour nous éviter une longue piste. Nous débarquons en bord de route, montons les joëlettes et sommes partis pour… une belle cueillette de mûres ! Les muriers sont immenses, tout le monde s’y met et plusieurs kilos sont vite ramassés qui seront cuisinés par Bernadette, en coulis ou en confiture pour la suite du séjour !
La descente est annoncé « ludique », le groupe l’aura plutôt appelé « caillouteuse ». La réputation corse est méritée, les chemins sont recouverts de pierre rendant la conduite intéressante. Mais au pique-nique une récompense nous attend : une baignade dans la rivière ! L’eau est fraiche mais presque tout le monde en profite et nous découvrons les talents de nageurs des passagers.
Passage par le joli village de Quenza qui nous offre des points de vues sur les Aiguilles de Bavela puis nous continuons la descente qui nous offre une première pour beaucoup de personnes : la traversée de rivière à gué en joëlette. Pieds nus pour certains, en chaussures pour d’autres, personne ne finira à l’eau !
Nous finissons la journée en arrivant au camping où nous montons dans le doute un marabout « au cas où ». Le repas se termine avec du fromage blanc et un coulis de mûres fraichement ramassées, un régal. Certains prennent quand même l’option de dormir dehors mais surprise, le marabout se remplira dans la nuit afin d’éviter la pluie !
Jour 4 – Fin de la montagne
Ce quatrième jour marque la fin de nos aventures dans les montagnes. Nous faisons un transfert pour Quenza et nous voilà partis pour une belle descente technique en forêt. Le profil est plutôt descendant même si nous nous retrouvons parfois face à de beaux obstacles tel que ce pont sans rambardes et avec ces immenses marches. Nous aurons tout de même une belle remontée bien raide avant d’arriver au parking où nous attendent nos chauffeurs qui nous avaient accompagnés dans la matinée avant de remonter chercher les véhicules (merci à eux !).
Nous embarquons tout le monde en direction de Campomoro, petit village de bord de mer au sud d’Ajaccio. C’est un changement de paysage total car nous passons de la belle forêt de montagne aux côtes et à la mer turquoise. L’arrivée au camping nous permet de découvrir une espèce animale corse que nous n’avions pas encore vue : les moustiques ! La soirée est festive car nous fêtons le premier anniversaire du séjour : Audrey. En plus, le lendemain c’est « journée repos » donc personne ne se presse pour se coucher, certain iront même se faire un bain de nuit…
Jour 5 – Journée repos
Grasse matinée ce matin, le petit déjeuner est pris à 8h et le départ se fait tardif, direction la tour génoise de Campomoro avec une étape facile d’après Stéphane. Nous trouvons le chemin après le passage d’un petit obstacle, une barrière ! Grâce à nos passagers qui peuvent tous marcher quelques pas, nous faisons passer les joëlettes à vide ce qui facilite la tâche. Ensuite commence une montée courte mais intense qui nous fait regretter la grasse matinée, et oui il fait chaud en bord de mer à 10h…
Une fois en haut après quelques « je croyais que c’était repos aujourd’hui » nous attaquons la redescente et découvrons une plante plutôt connu par les schtroumpfs : la salsepareille. Le lieu de pique-nique se trouve sur une ancienne aire de battage de blé, avec vue sur mer et sur la tour. Nous ne monterons pas à la tour mais passerons au pied afin de se rendre plus rapidement à notre second objectif : la plage. Une nouvelle activité est née sur la joëlette de Cathy : trouver des formes dans les rochers (un ours par ci, un visage par là…), et vu la nature du paysage, nous aurions pu y passer la journée ! Initiation sableuse à joëlette puis c’est le moment tant attendu, tout le monde à l’eau. Nous passons quelques heures dans l’eau, session natation pour certains, frisbee pour d’autre et sieste pour les plus fatigués.
Nous retournons au camping après cette journée plus ou moins reposante et nous fêtons le second anniversaire, celui de notre intendante Bernadette !
Jour 6 – Direction le phare
Pliage du campement au camping pour prendre la direction du refuge de Senetosa, construit dans un phare toujours en activité. Nous reprenons le début du sentier de la veille, le passage de la grille se fait sans soucis et la première montée est plus facile à la fraiche. Nous partons ensuite vers le sud sur le sentier côtier magnifique en profil montant/descendant/rocheux/sableux. Il fait très chaud et les corps s’échauffent rapidement, nous sommes tous ravis d’arriver à notre point de pique-nique où nous nous jetons dans la mer. Nous tentons d’installer des tarps pour nous fournir de l’ombre sur la plage mais le vent est si fort qu’il empêche tout ancrage, en voyant des pierres se soulever, nous nous rapatrions un peu dans les terres pour manger à l’ombre !
Nos trois chauffeurs du jour nous quittent et partent chercher les véhicules pour faire le transfert et nous retrouver au phare le soir. L’après-midi est longue, le soleil est cuisant et nous faisons des pauses techniques pour nous refroidir régulièrement dans la mer (surtout quand certains décident de traverser par le sable mou au lieu du bord de plage). Arrivés à la Cala di Conca où nous faisons notre ultime baignade, nous nous faisons ravitailler en eau par un catamaran mouillant dans la baie avant de rattaquer la dernière partie qui n’est « pas roulante », il est déjà 19h !
Finalement, nous faisons les dernières heures de balade au soleil couchant pour enfin arriver au phare à la frontale vers 21h. 13h de balade pour 15km et 400m de dénivelé positif, une belle promenade.
Les chauffeurs ne sont pas en reste puisqu’ils arrivent 15min avant nous, de l’autre côté le chemin n’a pas l’air plus simple… Heureusement, le lieu et l’accueil sont incroyables, merci à Pascal de nous avoir attendus et de nous avoir offert des douches qui nous ont fait bien plaisir. La soirée est plutôt calme, nous trouvons tout de même un peu d’énergie pour boire une bière puis nous nous partageons entre dortoirs et nuit à la belle étoile.
Jour 7 – Promenade autour de Senetosa
Le lever est difficile après la journée de la veille, heureusement nous avons une seconde nuit au phare et la journée d’aujourd’hui est donc plus tranquille. La journée débute par une séance d’étirement lancée par Victoire notre kiné du groupe, merci à elle pour les massages sur les corps fatigués tout au long du séjour ! Nous partons ensuite sur les hauteurs en direction de la tour Génoise surplombant le refuge avant d’attaquer une jolie descente très technique qui réveillera même les plus fatigués de la veille.
Nous voilà de retour à la Cala di Conca (avec de l’eau cette fois) pour une longue pause pique-nique/baignade/sieste.
Nous reprenons le même chemin que la veille, qui nous paraitra bien plus simple au second passage. La dernière montée avant le phare, que nous avions fait de nuit est redécouverte et l’on se dit : « ce n’était pas si dur en fait ! ».
La soirée est bonne au refuge, nous avons le temps de découvrir le petit musée sur l’histoire du lieu qui est très intéressante, de profiter de la terrasse vue mer, mais aussi de boire une ou deux Pietra pour les courbatures.
Jour 8 – Retour aux camions
Nous quittons avec regret le phare pour aller retrouver nos camions qui sont garés sur les hauteurs de Tizzano. Le chemin est très technique et la chaleur est de retour pour rajouter de la difficulté. Petite baignade durant la pause graine avant une remontée très ludique où les joëlettes passent une par une. Oui les chemins corses sont remplis de caillasse, ce n’est plus une légende, nous en sommes sûrs !
Nous arrivons sur les coups de 13h, Bernadette nous concocte un pique-nique au cul du camion et nous mangeons sur le magnifique parking de Tizzano !
Nous ne nous attardons pas et montons dans les véhicules pour nous rendre à Pero Longo où nous passerons la nuit dans un camping à la ferme. A la ferme veut dire dans un domaine viticole et nous en profitons donc pour faire une dégustation de vin, afin de faire marcher l’économie locale bien sûr.
Le soir, Quentin, futur danseur professionnel nous offre une démonstration de danse hip hop/contemporain. Nous sommes tous conquis et admiratifs devant sa performance et celui-ci nous invite à faire de même, nous voilà alors partis pour une session de danse collective, un moment magique qui nous fera oublier la fatigue des jours précédents.
Jour 9 – Calanques de Bonifacio
Nous replions le campement (les bâches..) afin de se rendre vers Bonifacio qui sera notre ultime étape du séjour. Nous montons les joëlettes à Bancarello sur les hauteurs afin de se rendre au bord de mer, dans la réserve naturelle marine des bouches de Bonifacio (la plus grande de France avec 80 000 Ha entre la France et la Sardaigne), nous sommes sur un profil montant/descendant, ce qu’on descend le matin, il faudra le remonter l’aprèm…
Les paysages sont superbes et nous profitons encore du bord de mer pour une baignade à midi à la Cala di Baraguano. Baignade qui dégénère rapidement en bataille de posidonie, algue qui fait de très bon projectiles ! Nous repartons vers Bonifacio, dernière baignade du séjour dans une crique paradisiaque avant d’entamer le retour.
Nous nous offrons de belles vues sur la vieille ville de Bonifacio avant de refaire la belle descente du matin (qui est donc une montée maintenant), nous y laissons un peu d’énergie mais cela nous permet de descendre tranquillement directement au camping où nous attendent les chauffeurs qui ont réservé l’emplacement.
Dernière soirée durant laquelle nous buvons (encore) quelques Pietra et quelques verres de vin corse avant de faire le traditionnel tour de table. Le moment est toujours rempli d’émotion et permet de mettre des mots sur le bonheur que procure ces séjours pour tout le monde.
Après un bon repas, où nous fêtons le dernier anniversaire du séjour, Céline, qui aura d’ailleurs eu son lot d’éloges (méritées) lors du tour du table, on nous indique qu’il y aura un feu d’artifice sur le vieux port dans 15min. Plus de la moitié du groupe se prépare en vitesse et file admirer le spectacle, rejoint ensuite par les autres. Après une virée sur le port, retour au campement, mais pas au complet car il manque des gens, nous ne saurons que le lendemain leurs aventures !
Jour 10 – Dernière balade avant le bateau
C’est déjà le dernier matin, nous replions une dernière fois notre campement et nous apprenons les aventures de Christophe, qui accompagné par Jean et Robert, aura eu le droit à une photo avec l’équipage d’un immense voilier stationné au port. Il repartira même avec une casquette et pour fêter cela, ils monteront jusque dans la vieille ville en fauteuil boire un coup !
Pour le dernier jour, nous décidons de monter sur les hauteurs de Bonifacio, nous traversons donc le port pour monter en direction des falaises.
La vue sur les falaises et la vieille ville sont magnifiques et nous croisons beaucoup de monde en faisant de la pub pour HCE. Nous déjeunons à l’ombre d’un ancien sémaphore et profitons d’un temps libre pour initier Hervé, Jeanne et Auréaline à la joëlette, mais en tant que passager. Quelques sensations fortes qui permettent de comprendre les secousses et les sensations ressenties par les (courageux) passagers tout du long des séjours.
Nous laissons Audrey, Pauline et Stéphane qui prendront eux la direction de la Sardaigne avant de partir vers Bastia. Les au revoir avec le groupe se font devant le port pour moi qui écrit ce compte-rendu car je ne prends pas le bateau, je reste en Corse.
Clap de fin pour ce magnifique séjour, quelque peu engagé, mais c’est parfois dans la difficulté que les liens se resserrent !