Compte rendu de la GTV4

Août 2009 La GTV

De Condat au Mont-Dore, la quatrième étape de la GTV nous fait passer du Cézalier au massif du Sancy. Pâturages, vaches et soleil de plomb pour cette semaine de randonnée auvergnate

Samedi 25 juillet 2009 : rendez-vous au camping de Condat pour toute l’équipe GTV4. Jean-Paul nous y accueille avec le camp déjà monté.

Nous avons même droit à la visite du maire venu nous encourager. Mais il n’y aura pas de fanfare demain matin pour notre départ : 9h, un dimanche, c’est bien trop tôt pour les accordéonistes ! Jean Ménard nous ramène la bombe volcanique qui sert de relais pour cette GTV et qui a hiverné en Auvergne.

Après une nuit fraîche au camping, la joyeuse troupe se met en route par les rues de Condat, accompagnée de monsieur le maire, de quelques-uns de ses administrés et de nombreux adhérents d’HCE 63 venus nous souhaiter bonne route. Le ciel est au « bleu fixe » et la chaleur se fait sentir. Heureusement le sentier est ombragé ! Le terrain est roulant mais l’étape est longue, ponctuée d’une petite remontée « d’à peine 200 mètres » nous dit Jean-Paul. Nous comprendrons vite qu’il parle en mètres de dénivelé ! Après un bon pique-nique, l’étape se poursuit, toujours variée : terrain vallonné où alternent pâtures et forêts.

Pour bien marquer la fin de l’étape une dernière remontée raide nous amène au camping d’Espinchal. Ouf, 17 kilomètres au compteur et il faut encore monter le camp. Mais le ciel est serin et nous pourrons dîner dehors, les plus courageux (ou le plus fainéants ?) passeront même la nuit « à la belle ».

Lundi matin : départ de bonne heure pour une longue étape qui doit nous mener jusqu’à Chaumiane. Encore ce paysage immense avec pâtures, forêts d’épiceas et prés de fauche, sans oublier les deux fameux lacs « d’en haut » et « d’en bas », le village de La Godivelle et sa fontaine géante, « La Motte » et son pré de foire désert où la vue s’étend sur tout le Cézalier. Aujourd’hui l’horizon nous appartient.

Après une longue descente sur le village de Compains (spécialité locale : les stages de judo) la journée se termine par une rude remontée en sous bois avant d’arriver au gîte. Nous avons évité l’orage, mais la bière se mérite !

Mardi : journée tranquille : visite du GAEC de Chaumiane aux dimensions quasi industrielles, démonstration de la fabrication du Saint-Nectaire fermier (Aurélien, quand est-ce qu’on en mange ?) et petite balade tranquille jusqu’au lac de Montcineyre (baignade interdite et le gardien veille).

En guise d’apéro, Jean-Paul nous concocte un petit parcours technique pour peaufiner notre pilotage de la joëlette. L’après-midi randonnée jusqu’au lac Pavin. Après la descente jusqu’au fond du cratère, où l’eau turquoise est bien tentante, mais la baignade aussi interdite ; nous remontons bivouaquer au dessus des bois.

Mercredi : longue journée en perspective ; il nous faut rejoindre le buron de Merdençon, au pied du Sancy et sous un soleil de plomb les kilomètres s’étirent.

Aurélien nous rejoint au pied de la dernière côte où nous nous ravitaillons en eau et chargeons Tartare avec les affaires de bivouac : en route pour le buron !

La montée est finalement moins redoutable que prévu. Jean-Paul se joue des clôtures à grands coups de tenailles et nous arrivons au buron vers 19 heures pour profiter du cadre magnifique de la vallée de la Fontaine Salée.

En cuisine ça s’active dur, le chef s’en donne à cœur joie : au menu aligot et saucisses de choux. Repus, nous pouvons regarder tomber la nuit avec sérénité, même si le ciel se couvre fâcheusement. Mais la météo est formelle : il fera beau demain !

A 4 heures du matin, c’est la douche ! Repli stratégique sous la bâche bivouac ! Aurélien emporte Martine toute empaquetée dans son duvet !!

Jeudi : au petit matin le brouillard est encore là, mais le beau temps menace. Roger et Olivier arrivent en renfort pour l’ascension du Sancy. Première épreuve la traversée des tourbières : Tartare s’y enfonce jusqu’au poitrail et il faut le débâter pour l’en sortir ; échaudé par cette expérience notre âne bicolore (noir en bas, blanc en haut) fait mentir tout le monde en s’engageant résolument sur les chemins en planches, quitte à bondir par-dessus les trous.

La montée reprend, c’est bien raide et les myrtillers, y’a pas à dire, ça roule vraiment mal. Dur, dur pour le moral…

Enfin vers 13 heures nous arrivons au col, le Sancy n’est plus qu’à une portée de fusil et le pique-nique amélioré des victuailles de Roger finit de regonfler les troupes.

Après la solitude des pâturages, c’est sous l’œil ébahi des touristes que nous enlevons les derniers mètres qui nous séparent du sommet. Alain se paye même le luxe de faire toute la montée à pied !

Ca y est le point culminant de l’Auvergne est atteint, l’émotion se lit sur les visages. Tout là bas au sud, c’est le Plomb du Cantal, notre sommet de la GTV1 l’an passé ; et là haut au nord se profile la silhouette caractéristique du Puy de Dôme, l’objectif ultime de la GTV. Mais ce sera pour la GTV6, le 14 août.

Dans le crissement des freins des joëlettes, la descente sur le Mont-Dore est vite avalée. Installés au chalet du CAF, Aurélien nous cuisine un plat de son invention pour fêter notre sommet : le dégueulis de pompier. Fameux !

Vendredi : transfert au lac de Guéry pour une randonnée tranquille vers la Banne d’Ordanche. Nicolas, un garde nature du Parc Naturel Régional des Volcans nous accompagne pour nous fournir des explications sur la faune, la flore et le paysage. La montée à la cascade réveille ceux qui s’étaient endormis au bord du lac. Blocs et racines, ça envoie du gros. Heureusement que c’est court.
Ensuite vue dégagée et piste roulante nous emmènent jusqu’au pique-nique, face au Sancy.

Un petit exercice de montée d’escaliers permet de rejoindre le sommet de la Banne d’Ordanche… où nous sommes attaqués par une escadrille de fourmis volantes ! Sauve qui peut !! La contemplation du paysage est sérieusement écourtée face à l’invasion des impitoyables insectes volants !

Il ne reste alors qu’à rentrer au camping pour monter le camp.
Dernier soir, dernier repas, mais Aurélien s’est surpassé et chacun sort ses bouteilles, point de risque de morosité… cette semaine on ne l’aura pas vue passer !

Samedi : certains repartent déjà, l’équipe de la GTV5 arrive, c’est le moment du passage de relais, mais ceci est une autre histoire.