Au fil du Tarn, mai 2017

25 janvier Reportages

Des paysages escarpés de falaises et de gorges, un peu de répit sur le Causse Méjean, avant les forêts du Mont Aigoual et une descente acrobatique par les fameuses 4000 marches. Un beau séjour de début de saison, dans une belle nature, avec des hébergements originaux et sympathiques...

Samedi 20 mai : Une équipe réduite… mais motivée !

Après deux désistements de dernière minute, c’est finalement à 10 accompagnateurs actifs que se jouera le match « Au fil du Tarn ». Qu’importe, c’est un match sans adversaires, tout le monde tire dans le même sens, même la météo qui nous gardera ses faveurs jusqu’à la fin.
Laurent, L’Aurélie, Laura, Léo, déjà des prénoms qui donnent des « L » à l’équipe complétée avec Anne- Emmanuelle, Brigitte, Chantal, Emilie, Éric, Isabelle, J-Paul, J-Pierre, Mariam, Nicolas, Nicole, Olivier, Raphaël , Simone, Sylvie et Yann.

Regroupement sur la plage de Sainte Enimie, le temps de goûter l’eau du Tarn avant de rejoindre le point accueil jeune qui accueillera notre première nuit. Pendant que les chauffeurs suivent Olivier et le camion pour un transfert de véhicules jusqu’au Roc des Hourtous, les cinq nouveaux trouvent rapidement leur place sur le terrain au montage des marabouts, à l’attention aux passagers ou aux casseroles avec Simone. Retour de tous pour un premier repas avec le traditionnel dessert de présentations des équipiers.

Dimanche 21 mai : Un Balcon sur le Tarn.

Les anciens sont émerveillés en découvrant des joëlettes flambant neuves qui sentent encore la peinture et les pneus à peine sortis d’usine. Quel honneur pour le groupe d’en être les premiers utilisateurs malgré quelques trous bouchés par la peinture ou le manque d’ébarbage.

Après les nécessaires mouvements initiatiques pour les nouveaux et rappels tout aussi nécessaires pour les anciens, Olivier sonne le départ. Cheminement en balcon et en vallonnement sur la rive gauche du Tarn jusqu’au piquenique/baignade à St Chély du Tarn.

Reprise du parcours ombragé, roulant mais déjà quelques petites grimpettes. Fayçal, jeune cuisinier saisonnier du restaurant « La Cascade » courait par-là après son service de midi : Emilie et Isabelle n’ont pas résisté à son offre de service pour une aide appréciée dans la montée.

Notre sous- effectif se signale une première fois, fatigue aidant, avec une chute partagée par Yann, Léo et Jean-Paul : impressionnante mais pas de bobos.

Nous atteignons Hauterive, petit village en cours de restauration, accueillis chaleureusement par Jean qui nous ouvre sa maison pour la nuit. Simone a laissé le camion sur l’autre rive et c’est à l’aide du treuil au-dessus de la rivière que seront transportés nos sacs pour la nuit et de quoi nous restaurer. Pour la toilette, certains choisissent la douche chaude de Jean, d’autres l’eau vivifiante du Tarn. Notre athlète de haut niveau Anne-Emma réussit à entraîner Raphaël pour son entrainement vespéral et apéritif.

La phrase du jour nous est donnée par Aurélie avec l’aide de Bob Marley : « Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu’au jour où être fort reste la seule option »

Lundi 22 mai : Olivier nous mène en bateaux !

Grasse matinée jusqu’à 7h30. Après avoir réacheminé bagages et Simone sur la rive droite, nous repartons pour une étape courte à flanc de falaise direction le camping du port de La Malène.

Bonne surprise, Simone nous accueille avec une table montée et dressée pour un repas dans le thon. Ambiance poisson donc avant de rejoindre les bateliers pour une descente en barque à la découverte des gorges sous toutes leurs facettes : faune, flore, histoire, humour. Nous apprendrons la présence des grassettes bleues ou jaunes, de chamois, mouflons et pins Salzmann dans les hauteurs, de castors, truites, chevennes, cingles plongeurs, hérons au ras de l’eau. C’est à Damien, l’un de nos bateliers, qui nous devons la parole du jour : « On ne picole jamais à Outrance parce-ce qu’on ne sait pas où c’est… ».

La nuit s’annonce belle, alors pas de montage de marabouts pour gagner un temps précieux soir et matin.

Mardi 23 mai : Ça monte, ça monte…

Et oui le Tarn est en bas et le Causse Méjean est en haut, alors pas d’autre option que de monter.

Quelques passages sévères sont passés joëlette par joëlette avec des pauses pour nous laisser admirer le panorama des gorges et revisiter, vue d’en haut, la balade en barques de la veille. Notre petite équipe s’en tire bien avec une seule chute… et Yann a encore la chance d’en faire partie !

Repas au belvédère du Roc des Hourtous où les voitures attendaient. Magnifique point de vue sur les gorges et les vols de vautours.
Nous embarquons dans les voitures jusqu’à Ribevennes à la ferme aussi bio qu’accueillante de Sylvie et Christian. Deux yourtes nous attendent mais avant c’est la rivière qui nous appelle pour une grande baignade collective, fraiche et … décomplexée !

Mercredi 24 mai : Régime crêtois.

Dans le souci de ménager l’équipe jusqu’à l’effort final, Olivier et le camion aidé de Christian et son pick-up nous font cadeau de 350 mètres de dénivelé jusqu’au col de Tribe, 1018m.

Nous sommes déjà sur les crêtes et cheminons entre les haies d’honneurs des genêts en fleurs. Pause prolongée jusqu’au repas avec vue sur les prairies et les crêtes. Une biche aventureuse et intriguée pas nos équipages pointe son nez au bout du pré. Olivier, Laurent et Raphël, notre trio d’AEM sont aux jumelles à l’observation d’un drôle d’oiseau : est-ce un percnoptère ou un mystère aviaire ? Jean-Paul opte lui pour un busard cendré.

Chantal ouvre grands ses oreilles et ses yeux à l’écoute d’une leçon de cartographie du professeur Laurent.

Reprise de notre route avec des réserves d’eau qui s’épuisent mais se renouvellent chez l’habitante accueillante et admirative de Cabrillac. Nous sommes tout près de Le Caumel qui sera notre jardin pour la nuit. Après avoir épuisé Raphaël, Anne-Emmanuelle réussit à convaincre Jean-Pierre de l’accompagner dans son entrainement du soir : 5km de footing suivi de 10 côtes.

Cristiana jeune randonneuse lisboète égarée s’appuie longuement sur nos cartes et sur nos conseils pour retrouver sa route. Hélas nous n’arrivons pas à la convaincre de rester avec nous pour renforcer l’équipe pour l’assaut final.

Ramassage de bois pour alimenter le barbecue supervisé par Jean-Paul. Encore une fois nous ne perdrons pas de temps en montage et démontage des marabouts. Nous nous dispersons sous les arbres de la propriété qui nous est gentiment prêtée.

Jeudi 25 mai : Assaut Final.

Le mont Aigoual est à la portée de nos joëlettes avec un échauffement tout de suite dans l’effort intensif d’une belle pente herbeuse. La suite de la journée se poursuivra sans grande difficultés entre sentiers et pistes forestières. La pause de midi sur un belvédère nous fera rencontrer la cavalerie des 12 « Sabots d’Or » de Saint Nazaire en chevauchée de cinq jours en Cévennes..

A l’arrivée, nous nous frayons un passage au milieu des touristes attablés autour de bières et autres breuvages réconfortants, pour installer nos tables et notre cuisine.

Dernier entrainement pour Anne-Emmanuelle bien entourée par Laurent et Raphaël avant le championnat de dimanche.

Tiens : il y a une drôle de girouette au sommet de la tour du Mont Aigoual ?

Nuit confortable au gite du Mont Aigoual ou sur les espaces extérieurs, après avoir fait la photo de groupe devant le coucher de soleil.

Vendredi 26 mai : 4000 marches.
Départ matinal après un beau lever de soleil et un petit déjeuner à la fraîche devant le gîte .

Les randonneurs croisés en début de descente n’arrivent pas à croire que nos joëlettes pourront descendre le chemin des 4000 marches. Mais chez HCE rien d’impossible. Les blocs de rochers sont imposants mais avec précaution, attention et le regroupement des forces joëlette après joëlette nous viendrons à bout de tous les obstacles. Le genou de Léo sera dans une chute la dernière victime de ce séjour qui finalement aura su compenser avec brio les forces manquantes.

La fin de l’étape se fait sur une piste forestière large dont un petit caillou sera fatal à Sylvie en lui faisant bêtement mordre la poussière. Pas de casse si ce n’est les lunettes mais de belles balafres sur le visage en guise de maquillage.

Pour le dernier repas Simone nous aura préparé une succulente soupe marocaine suivie de ratatouille et pour finir une salade de fraises et melons.

Ça sent la fin et le moment du bilan. On sent l’émotion de chacun et l’envie de se retrouver bientôt sur de nouveaux sentiers.


Samedi 27 mai : Au revoir !

Lever à 5 heures pour les chauffeurs partis chercher les voitures restées à Ribevennes et retrouver l’équipe vers 8h30 au petit déjeuner. Le camp est vite plié avant la dispersion générale.

PS : Les efforts du séjour n’auront pas trop entamé les forces d’Anne-Emmanuelle qui dimanche 28 mai sera à 5 seconde de son record sur le 3000 m steeple des championnats du Finistère. Bonne chance à toi jusqu’aux championnats de France !

Une mention particulière pour les 2 jeunes lycéens de St Michel de Maurienne (Laura et léo), particulièrement efficaces sur le séjour. Bonne chance Laura pour le bac dans quelques jours !