Week-end au Panneau Blanc - 29 au 31 janvier 2016

C’était le week-end du panneau blanc 2 ou « le retour » au choix ! Celui de l’an dernier nous avait tous tellement emballé avec sa neige et son hôtellerie 3 étoiles, qu’il était difficile de dire « non » à ce second opus.

Le temps, grand versatile devant l’Éternel, décida (avec le ferme appui du réchauffement climatique) qu’il n’y aurait pas de neige cette année. Croyait-il décourager ainsi les acharnés d’HCE ? Peut-être… en tout cas, ce fut en vain ; car nous étions une bonne trentaine à dire « OK » à Krystina et à Guy pour ce week-end au panneau qui n’avait de blanc que le nom.

Retour donc dans ces adorables chalets aux allures de maison de conte de fées dans le grand nord, avec sa construction en rondins apparents auxquels étaient assortis les canapés intérieurs.

Totalement accessible aux fauteuils roulants, il proposait une vingtaine de couchages grand confort et plusieurs salles de bains. Nous étions presque tous arrivés vendredi soir, auvergnats et lyonnais, mais nous attendions encore quelques retardataires pour le samedi matin.

Nous fûmes chaleureusement accueillis par Krystina et Françoise qui avaient mitonné pour nous apéro royal et délicieux repas chaud.

Les choses sérieuses commencèrent le lendemain matin quand Olivier arriva. Il apportait avec lui la sixième joëlette qui permettrait la sortie sans exclusive de tous les passagers handis.

Plusieurs d’entre nous crurent qu’il ne ferait pas froid étant donné qu’il n’y avait pas de neige…ERREUR ! Grosse erreur ! Une bise mordante attaqua les polaires les plus épaisses à belles dents. Mais cela ne nous empêcha pas d’entamer d’un bon pas notre randonnée. Elle commença par l’assaut d’une côte impressionnante qui traversait une forêt de sapins située pratiquement dés notre sortie des véhicules dans le petit village de Saint Nicolas des Biefs.

Nous commençâmes alors à voyager à pied et à joëlette sur ce haut plateau, balayé par des vents violents et glacés. Cela n’était pas sans rappeler les landes écossaises des « high-lands » et je m’attendais à chaque instant, au milieu de ces champs de bruyère à rencontrer, le regard noir et farouche d’Heathcliff (les hauts de Hurlevent). Fort heureusement, en matière de regards, nous n’avions droit qu’à ceux, chaleureux, de nos amis présents.

Tout le monde s’agitait pour combattre le froid même Sandy qui, sans casque, s’acharnait avec ardeur à pédaler sa joëlette.

Nous arrivâmes à un endroit où le panorama impressionnant nous permit de patienter devant le paysage car une dernière joëlette avait pris du retard. Nous comprîmes, plus tard, de qui il s’agissait et pourquoi , quand nous vîmes des photos de Floriane profiter du moment pour se dégourdir les jambes et jouer avec les rares plaques de neige des fossés…

Cependant nous arrivions au site protégé des tourbières des Monts de la Madeleine (dits aussi Tourbière de la Verrerie).

Laetitia qui pilotait ma joëlette s’engagea avec vivacité sur un petit pont de bois qui traversait la tourbière. C’était pratique, permettait une visite complète tout en protégeant parfaitement cet endroit précieux. Là se trouvaient soi-disant, des plants de drosera. Mais le drosera se nourrissant principalement de mouches, la saison n’était pas favorable à notre curiosité. Nous en restâmes donc aux bruyères et aux graminées brûlées par le froid qui ressemblaient à de longues chevelures blondes bordant les fossés.

Après encore une longue balade dans ces monts sauvages, où fut même aperçu le majestueux Mont Blanc…

…arriva l’heure de la pause repas. Elle fut moins agréable qu’à l’accoutumée car les salles « hors sac » n’étant ouvertes que lors des épisodes neigeux, il nous fut bien obligé de déjeuner à l’extérieur où le vent et le froid ne nous laissèrent pas de répit. Mais ils ne nous empêchèrent pas toutefois de manger le casse-croûte prévu par Krystina et Françoise.

La randonnée reprit de plus belle car nous avions besoin de nous dépenser pour nous réchauffer ! Nous étions tellement assidus à marcher et rouler tout en regardant le paysage que… nous nous trompâmes de chemin. Il fallait bien que cela nous arrive au moins une fois ! Arrivés devant un impressionnant pic rocheux, Vincent (un des Lyonnais) l’escalada pour reconnaître les environs, en bon petit Poucet scruteur.

C’est ainsi que nous apprîmes que la belle descente que nous avions tant appréciée…était à refaire en sens inverse ! Nous voilà donc repartis dans la campagne et les villages où les surprises du voyage aidant, nous rencontrâmes un petit âne facétieux et amical…

…et visitâmes l’église de Saint Nicolas avec une magnifique porte à l’effigie de son Saint Patron.

Nous retrouvions bientôt notre cher chalet avec ses bonnes odeurs de cuisine et la chaleur douillette de son foyer pour une très conviviale et agréable soirée qui s’éternisa fort avant dans la nuit.

A quand le prochain opus ???

Frédérique Marty - 06/02/16.