Sud Dévoluy

25 janvier Reportages

Pays de pierriers et d’éboulis, le Dévoluy, avec ses hautes falaises calcaires, est un massif isolé.
Dans son cadre austère, les vestiges de la vie des hommes se laisseront découvrir par le groupe (tels les terres de la chartreuse des Berthauds, la chapelle de la Crotte).
Le séjour en itinérance de Rabou (au pied du pic de Bure) à Lus la Croix Haute (au pied du col des Aiguilles) permet de découvrir des paysages variés, allant de la verdure des alpages et forêts à la rudesse des pierriers.

Soleil et chaleur accompagnent la première journée de mise en jambes : la montée vers la brèche de Chaurence qui domine la ville de Gap.

Dans le magnifique cadre du pic de Bure que nous contournerons pour entrer au coeur du massif du Dévoluy, l’accueil de Patrice et Edwige Oriol des plus chaleureux, donne des ailes et de l’enthousiasme pour les jours à venir.

Les temps de pause sont l’occasion d’admirer le paysage, de reprendre des forces avec des fruits secs, de bavarder et rire. Tel ici pendant la remontée de la forêt de Lescaute tout en contournant le pic de Bure.

En ce pays sec et presque sans pluie des Alpes du sud, les 2 bâches étaient indispensables pour abriter le bivouac.
Compte-tenu de la météo, le groupe l’a installé dans cette belle clairière, moins exposée à l’orage menaçant.
Le feu a permis de réchauffer les corps (et les vêtements) mouillés après une pluie drue et subite. L’orage de la nuit , au pied du pic de Bure, a été spectacle son et lumière.

En ce 4è jour de marche, le groupe traverse les terres de la chartreuse des Berthauds, passe devant la chapelle de la Crotte d’où le chant de Renée inonde la montagne, traverse le bois des Donnes, continue de contourner le pic de Bure en passant par le col de Conode.
Le pique nique au sommet du col, en compagnie des vaches et du tintement de leurs cloches, offre la surprise d’un merveilleux dessert avec l’arrivée inattendue de Patrice Oriol les bras chargés de gâteaux et digestif. Que la vie en montagne est belle !
Le groupe laisse Bernadette (notre intendante), Patrice et Tartare prendre un autre chemin pour rejoindre Sauvas.

Le nôtre est un magnifique chemin de balcon, avec des passages délicats et techniques que nous passons allègrement. Le paysage change sur cet autre versant du col de Conode. La descente est longue mais belle qui mène dans la forêt des Sauvas.
Le groupe arrive juste avant la pluie, restera au sec puisque la nuit sera confortable dans la maison forestière des Sauvas.

L’itinérance se poursuit en une douce remontée de la vallée du Béoux, en une traversée de torrent à sec mais très caillouteux, pour atteindre le col du Festre.
Les corps commencent à ressentir les journées de marche. Mais le soleil est là qui réchauffe les muscles, qui illumine les jours, égaye les coeurs.
La belle nuit de bivouac sous la lune avec la planète Mars visible près d’elle, prépare à un changement de décor pour le lendemain. Le Dévoluy sauvage est là.

Le 6è jour est celui de la traversée du col des Aiguilles (2003m). La montée est rude, technique, l’effort physique est intense. Olivier, notre guide organise, veille, motive, conseille, sécurise. Tel est l’AMM qui rend la montagne facile ou presque, qui rend la montagne accessible pour en découvrir ses beautés et merveilles.
Le sommet du col est atteint après le pique nique et la sieste. Le vent est puissant, oxygène les poumons, amène les nuages. C’est au col avec vue sur Jarjatte que les aiguilles se montrent et expliquent le nom col des aiguilles.
La descente, quelque peu impressionnante, est très technique, de toute beauté.
Au milieu de ce paysage de pierres, les chamois sont là , visibles à l’oeil nu. Nous prenons le temps de les observer, d’autant mieux grâce aux jumelles.

La dernière nuit en plein montagne est le bivouac sur la piste de ski de la station de la Jarjatte. Les nuages cachent les aiguilles d’où nous venons. Au soleil couchant, les couleurs sont magnifiques.
Les chants, pendant la veillée autour du feu, se perdent dans la montagne qui va abriter notre sommeil.

Le petit déjeuner sera un régal : pain grillé, au feu resté en braise de la veille.
Cette dernière journée commence paisiblement par une tranquille descente de la piste, pour retrouver des paysages verdoyants et la forêt.
Le sentier se corse pour devenir en balcon, pour redescendre vers la vallée.
Le flan de la montagne est très pentu, le chemin étroit et terreux. Les joëlettes deviennent funambules, sous l’oeil vigilant d’Olivier ! Oui, le petit ravin se laisse traverser sur 2 planches des plus étroites !

Un peu plus bas : la vallée où souffle un mistral puissant qui nettoie le ciel mais refroidit les corps.
Le vent se calme pour le pique nique au bord d’un torrent. Sous un ciel bleu azur, ce séjour montagnard se termine en baignade imprévue mais appréciée. Une bonne détente pour les muscles quelque peu fatigués !

L’arrivée au terme du séjour, le camping de Lus la Croix Haute, se fait tranquillement. Une dernière surprise en chemin : l’apparition aussi subite qu’inattendue d’un magnifique cerf, encore plus surpris que nous-même !!

Le dernier repas est festif, musical aussi grâce à la guitare et à la voix d’un campeur voisin.
Merci Olivier pour ce magnifique séjour, merci Bernadette pour ces bons repas, ta présence fréquente sur les chemins. Merci Tartare : tu manquerais tellement à la vie du groupe.
L’itinérance en montagne offre des jours fabuleux, des jours de ressourcement, des jours de rencontres, de partage tels qu’ Handi Cap Evasion permet de les vivre.
Tel fut ce très beau séjour dans le Sud Dévoluy.