L’ambiance est pastorale, mais nous avons tout le confort nécessaire avec les deux marabouts sous lesquels tout le groupe peut être abrité, la caravane pliante pour le couchage des personnes à mobilité réduite, la tente WC et les petites tentes personnelles. Pour la douche, le torrent est tout proche et il faut aller chercher l’eau pour la cuisine et les gourdes au village. Ajoutez à cela que nous sommes attendus dès le premier soir par un apéritif convivial qui aide le groupe à faire connaissance.

Avec Corinne à l’intendance, nous allons être régalés toute la semaine. Il faut dire qu’avec elle rien n’est laissé au hasard et qu’elle arrive même à se faire livrer de l’excellent pain dans notre coin au milieu de nul part. L’encadrement est assuré par Stéphane qui nous revient tout juste d’un séjour au Népal et qui ne manque pas de globules rouges. Pas question donc de faire la grasse matinée et dès le premier jour, les séances maniements de la joëlette alternent avec une sympathique randonnée entre mélèzes et pins à crochets.

Heureusement, nous avons une équipe de Montpellier très zen avec comme chef de file un certain Bruno qui profite de chaque pause pour nous inciter à faire des étirements.

Ajoutez à cela quelques baignades dans les lacs de montagne et le séjour se transforme en véritable stage de remise en forme !

Il y a tout de même des randonnées sérieuses au programme, avec, pour commencer : la montée au refuge de Chambeyron, juste en dessous du Brec de Chambeyron.

Celle-ci sera suivie, dès le lendemain par la rude montée au lac des neuf couleurs. Des esprits curieux ou plutôt des muscles généreux nous aident et c’est bien appréciable. Un petit coup d’œil à un équipage entièrement féminin qui s’en sort tout aussi bien.

Et en plus, les accompagnatrices sont toujours souriantes !

La féerie du lac est à nous et nous en profitons largement avant de redescendre à la Fouillouse.

Nouveau départ, pour une nuit en bivouac. Cette fois ci l’objectif paraît bien loi. C’est encore loin l’Amérique ? Nous montons aux baraquements de la batterie de Viraysse (850 m de dénivelé, pas très roulants !). Pas de paysans, plus de militaires ce lieu paisible nous est réservé pour une soirée et une nuit sous les étoiles. Les loups –garous rodent. La sorcière a déjà utilisé son pouvoir bienfaisant, mais Karak veille sur nous tout en se réchauffant le poil près du feu. Une si belle nuit en bivouac à près de 2400 m d’altitude, on en redemande.

Encore une petite montée vers la batterie de Viraysse (2772 m), histoire d’admirer le panorama grandiose sur les cimes du Mercantour et de l’Argentera avant de plonger vers Larche et installer notre camp.

Dernier jour, dernière balade tranquille pour profiter de cette belle nature. Dernières grillades au bord du torrent et dernière soirée au coin du feu en chansons avec un accompagnement guitare.

Merci à tous,et surtout à Aurélie, Erwann, Fabrice et Marie, nos passagers joëlette, sans qui cette semaine merveilleuse n’aurait pas eu lieu.

photos Bernard Moulin