Rallye Paris-Tour Eiffel

10 février Antenne de Picardie

Le 8 janvier, un groupe de Picards s’élance dans les rues de Paris pour participer au rallye organisé par l’association du Godillot Familial. 20 kms parmi des milliers de randonneurs pour faire connaître la joëlette, tout en profitant des lumières de Paris.

Après quelques embouteillages et la recherche ardue d’une place de parking, nous nous sommes tous retrouvés : 4 joelettes ainsi qu’une vingtaine d’accompagnateurs venus de Picardie mais aussi du Nord Pas-de-Calais, de Normandie et de la région parisienne.

Un casse-croute vite avalé et c’est le départ pour le rallye « Paris-Tour Eiffel » où nous étions pas moins de 13253 participants désirant affronter la jungle parisienne, ce samedi 8 janvier 2011.

Ce périple fut un véritable enrichissement culturel ! Le circuit nous a tout d’abord dévoilé la Tour Montparnasse et les Invalides. Tout en cheminant, nous avons admiré l’architecture des maisons ou autres monuments qui s’élevaient devant nous. La nuit est rapidement tombée mais Paris, ville lumière, nous a réservé bien des surprises. Ainsi, la Tour Eiffel, entièrement illuminée, s’est mise à scintiller à notre approche.

Premier ravitaillement dans une salle d’armes secrète au pied de la Tour Eiffel avec menthe à l’eau, cake et vin chaud ...

A notre sortie, la Tour Eiffel nous a de nouveau éblouis.

Puis il nous a fallu mettre les bouchés doubles pour gravir les marches du Trocadéro sans écraser les mini Tour Eiffel des vendeurs ambulants. Mais quelle récompense nous était offerte : une vue imprenable de la Tour Eiffel et des Invalides illuminés et surplombant les toits de Paris.

Après être passés à proximité de l’Arc de Triomphe, nous avons parcouru les Champs Élysées bordés d’arbres ayant revêtu leur belle parure de lumière. Nous avons découvert la place du Grand Palais avec ses fontaines illuminées, la place Vendôme avec ses arbres à bijoux, la place de la Concorde avec son Obélisque, sa grande roue immanquable et sa magnifique fontaine qu’on devinait dans la pénombre.

Petite pause improvisée, à proximité de l’Opéra, sous le porche d’une église, lieu de rapatriement d’une bande de joyeux fêtards déguisés. Quel régal ces fruits secs, ces figues et ces petites madeleines !

Le deuxième ravitaillement s’est rapidement enchaîné, au pied de l’hôtel de ville dont le toit scintillait. Il nous restait alors 6 km à parcourir et la fatigue commençait à se faire sentir.

Nous sommes passés sur le point zéro formant une petite étoile au sol (point à partir duquel toutes les distances séparant une ville de Paris sont calculées) avant d’arriver au pied de Notre Dame puis du Panthéon.

Alors que la pancarte « Handi Cap Evasion – Antenne de Picardie » fendait la foule le long du parcours, nous avons eu l’occasion de multiples échanges avec les autres randonneurs :

 un marcheur racontant ses expériences de randonnée devant le Val de Grâce,

 de nombreuses réactions suite à la rencontre des Joëlettes : « C’est bien votre moyen de transport, c’est écolo ! » ou encore « On dirait un pousse-pousse, on se croirait en Chine »

 des regards agressifs (ceux qui s’approchaient de trop près de notre pancarte), détournés, mais surtout beaucoup d’étonnés et de curieux qui nous ont questionnés.

Certains nous ont raconté avoir déjà rencontré la joëlette lors de l’une de leurs excursions.

Au cours de cette sortie, deux monde se sont croisés, les randonneurs et les Parisiens au cours de leurs activités quotidiennes en shopping ou à la terrasse d’un café.

Nous avons parcouru la capitale mais avons eu l’impression de voyager bien d’avantage. Car nous avons arpenté les mêmes trottoirs que de nombreux touristes étrangers et surtout nous avons traversé des quartiers avec des ambiances très différentes, notamment le quartier des restaurants avec ses rues pavées qui rassemblait de nombreux parisiens mais dont les enseignes nous invitaient à un véritable tour du monde : restaurants arménien, tibétain, turc, italien, japonais, chinois, américain...

Et que dire de toutes les odeurs qui ont jalonnées notre parcours ; les crêpes, les marchands de marrons chauds...

Il nous aura quasiment fallu 8h pour boucler les 20 km de marche dans la capitale. Le parcours était roulant mais jalonné d’obstacles : bordures de trottoirs, multiples poteaux interdisant les véhicules de se stationner, changements de rythme dûs aux feux et au slalom dans la foule, sans oublier les poubelles carnivores et les parapluies menaçants.

Malgré les difficultés pour rester groupés dans la circulation urbaine, nous avons tous terminé le rallye ensemble et étions ravis de nous poser au chaud et de nous restaurer après tous nos efforts.

C’est très fiers que nous sommes rentrés chacun dans nos contrées, récompensés notamment par une coupe. Mais qui donc aura l’honneur de l’arborer sur sa cheminée ?

Nous adressons un grand merci au TAAM (Transport Adapté d’Amiens Métropole) et à son directeur M Danzel, de nous avoir prêté un véhicule 9 places, ce qui a grandement facilité notre expédition vers la capitale.