Pyrénées Catalanes 2007

25 janvier Reportages

Des paysages variés, une météo favorable à la randonnée, les massifs du Capcir et du Canigou se sont montrés accueillants pour nos roues de joëlettes...

Cette semaine dans les Pyrénées Orientales débute dans le massif des Camporeils avec ses forêts d’altitude composées majoritairement de pins à crochets, ses lacs et milieux humides témoins des glaciations, mais aussi ses landes et pelouses territoires privilégiés des troupeaux de vaches et de chevaux.
La caravane s’ébranle de la station de ski de Formiguères et la montée est un peu rude jusqu’au refuge des Camporeils, mais quelle belle récompense avec la baignade et la soirée au bord du lac.

N’est-ce pas Yolande,qu’elle est bonne cette eau à 2240 m d’altitude ?

Dès le deuxième jour, les sentiers deviennent un peu plus techniques pour les roues de joëlettes avec des cailloux, des marches, des racines, qu’il faut contourner ou franchir. Les sacs à dos sont un peu lourds puisque nous partons pour 3 journées d’itinérance et les passagers de joëlettes sont bien secoués, mais la beauté des paysages et les rencontres avec les troupeux de vaches et de chevaux resteront inoubliables.

Un dernier coup d’oeil au Puig Péric (2810 m) et au petit Péric avant de redescendre en direction du lac des Bouillouses.

Quelques goûttes de pluie et l’orage qui menace ne parviennent pas à perturber la soirée et la nuit en bivouac à l’entrée de la belle vallée de la Grave.

Le lendemain, nous apercevrons souvent le lac des Bouillouses à travers les pins, mais le chemin un peu cahotique avec de nombreuses marches impose la vigilance et des pauses bien méritées.

Nous avons juste le temps d’arriver au barrage pour nous abriter dans le petit refuge du CAF et éviter une belle averse avant de rejoindre les véhicules pour un transfert vers Sahors. Stéphane, notre accompagnateur montagne nous l’avait promis : une belle surprise nous attend en cours de route avec un arrêt baignade dans des bains d’eau chaude, au fond d’une gorge. Nous nous installons ensuite au camping de Sahors pour entamer la seconde partie du programme dans le massif du Canigou.

Après une nuit confortable, c’est reparti pour 3 jours d’itinérance.Nous allons découvrir tout d’abord, les richesses de la réserve naturelle du Mantet, grâce à Karine, technicienne employée par la réserve, qui nous accompagne lors de la première journée. Elle profite des pauses pour nous parler du grand Tétra, du Gypaète barbu ou encore de plantes endémiques comme le persil d’isard !

La rude montée dans les bois est vite oubliée en arrivant sur le Pla de Segala.On se trouve sur une voie ancestrale de transhumance vers la Catalogne du Sud et l’Espagne. Les paysages sont superbes et nous pouvons même apercevoir quelques isards se détachant sur les crêtes avant de rejoindre la petite cabane de Portailles pour une soirée bien ventée.

La tramontane va nous bercer et faire tomber la température, mais quelle belle lumière au réveil !

La veste polaire est de rigueur pour le petit déjeuner dans la cabane, mais dehors le soleil brille déjà et nous encourage à affronter le vent toujours aussi violent.

Derniers coups d’oeils sur les curieuses falaises calcaires des Esquerdes de Rotja au pied desquelles nos joëlettes croisent les troupeaux de chevaux espagnols.

Nous nous rapprochons du Canigou, montagne sacrée des Catalans, avant d’aborder la descente vers le refuge de Marialle pour une soirée bien sympathique et plus confortable.

Il faut songer à redescendre dans la vallée de la Rotja. Nous retrouvons la chaleur méditerranéenne pour une dernière journée de randonnée à travers une forêt aux essences variées.
C’est déjà la soirée des adieux marquée par la présence de Joaquim venu nous faire déguster de curieux toasts et breuvages énergétiques à base d’algues (spiruline) qu’il cultive.

Les randonnées auront parfois été un peu rudes, mais les 4 passagers de joëlette (Yolande, Rachel, Daniel et Henri) ne s’en plaindront jamais. Richard qui marche seul à l’aide de ses bâtons malgré son handicap forcera l’admiration. La fatigue est déjà oubliée car tous les ingrédients d’un séjour HCE étaient présents pour cette semaine en pays catalan.

Un grand merci donc à tous les participants et en particulier à Stéphane qui a su nous faire découvrir les richesses des Pyrénées catalanes et qui nous a donné envie de revenir dans cette belle région. Merci à notre intendant Thibaut, la "force tranquille" jamais pris au dépourvu, qui s’est révélé bon cuisinier, bon animateur mais aussi bon conducteur de joëlettes.

Et j’allais oublié de présenter les ânes pyrénéens qui ont tant bien que mal essayé de remplacer Tartare tout au long de cette semaine. Voici d’abord Prosper et Bacchus, bien fatigués après 3 jours de marche avec nous :

Et voici Aoui, l’âne de Mirabelle, qui ne sait pas encore dans quelle galère il va être conduit :

qui va avoir une manière originale de nous dire "ah non" en nous obligeant à plusieurs reprises à le relever avec sa charge.

Simone