Mont Ventoux, Dentelles de Montmirail du 23 au 30 juin 2012

25 janvier Reportages

Pour évoquer ce séjour bien ensoleillé, Marc a choisit de nous raconter une "histoire d’eau"... Une météo plutôt favorable avec chaleur et grand bleu, et des risques d ’orage pour la fin de semaine n’ ont pas fait peur à l’équipe menée par Olivier et Bernard, tout frais sortis des gorges du Tarn. Dans la blanche rocaille autour du Ventoux la verdure et l’eau sont dans les vallées, et comme au programme il est prévu de passer de 350 à 1912 m d’altitude, dès le début la précaution majeure, et les consignes, furent de ne pas manquer d ’eau …

Une semaine du coté de Gigondas, Côtes du Ventoux, Beaume de Venise, et autre Sablet, ces sublimes nectars nous seraient-ils étrangers ?
Très vite une convivialité hydratante bien comprise dans la variation des liquides, à usage interne et externe fut la règle, parfois inattendue, sans excès ni carence …
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La pause bière de fin de journée quasi rituelle, même avec le T-shirt pschitt orange-citron, n’empêchait pas l’exécution des tâches culinaires préparatoires, à côté des plats mijotés de Bernard et Edith , puis ceux de Frédérique.
Tartare lui même en fin d’ascension faisait la queue devant la source filiforme du Mont Serein, avant de se rouler d’aise devant Anne Sophie qui nous assuré qu’il n’avait pas bu de vin..
Il faut dire que ce monsieur préfère parfois boire au verre et non à l’abreuvoir...

On a quand même bien marché, devant les Dentelles et les champs de genets en fleur, parfois comme des escargots vers l’ombre et la lumière, le long de ruisseaux rafraîchissants, du côté de Brantes et Malaucène, avec des pauses alanguies dans le ruisseau du Toulourenc pour des passagers heureux de ces ablutions reposantes. N’est-ce pas Paul, Emilie, Adeline et Francoise ?
Et puis, mesdames, papoter en eau vive au soleil, c’est le pied, et c ’est moins difficile que conduire ou tracter la joëlette...

Il y en fut d’autres, dormeurs, rafraîchis de 4 à 6 h du matin, pour avoir posé leur couche sur un propice terrain plat sous les plantations de cerisiers, ayant simplement oublié ou méprisé le programmateur du système d’irrigation , …
Les hommes aiment l’eau, et on en a la preuve, torchons en main, pour la vaisselle du soir ….
Il faut dire aussi que l’anniversaire d’Olivier avec gâteau, bougies et sifflet cadeau avait été irrigué par d’opportuns amis venus de Bagnols sur Cèze, en vue de nous aider pour l’ascension du géant de Provence (1912 m ).
Il faut dire aussi qu’ils étaient venus avec leurs gros mollets, leurs gros cœurs, trois cubis de vin du Gard (blanc, rosé, rouge) des olives à l’ail et du soleil dans les voix chantantes..

Dîner devant un panorama grandiose, rencontre sympathique avec la garde forestière du massif, attelage costaud pour une rude montée, traversée des pierriers, coup de vent au sommet du Ventoux, traversée de ruelles confites de chaleur, ascension du belvédère dominant les vignobles, dîner final roboratif au gîte accueillant de
Gigondas...

Le soleil ne nous a pas fait défaut, sauf l’avant dernier jour où une sévère averse impromptue nous a posé une existentielle question vestimentaire. Faut-il être en poncho ou à poil,.de toutes manières avec le sourire et la résignation, le mauvais temps passe...

Eh oui car tout passe, l’eau sous les ponts, les montées et les descentes, les arrivées et les départs, les rires et les sourires, bien sûr toujours trop vite.

Avec ou sans jambes actives, à deux ou quatre pattes, avec nos mono-roues suspendues, quelle belle semaine de soleil ! Merci à tous les participants et à leurs regards joyeux.

Et qu’on ne les oublie pas, ceux qui nous ont accueillis, ces habitants et leurs discrets et chaleureux dons du cœur, un pot de miel, un cageot de cerises, un panier d ’abricots, la tournée de cidre d’arrivée, le vin du dernier repas …
Alors à bientôt avec l’eau vive (et tous les autres liquides..) de Provence.

Marc