Un caprice de la voiture nous emmena d’abord vers le Sud mais le véhicule tourna enfin son nez vers Lyon après un arrêt à un stand de vente directe de fruits et légumes qui bizarrement jouxtait un caveau proposant des produits tout aussi locaux.

Arrivés à Parilly, nous nous garons sans aucune difficulté, trop facilement pour tout dire. Est-ce bien le bon lieu, le bon jour ? Pierre Mathieu, surgi de je ne sais où, nous accueille chaleureusement comme toujours. Prudentes, Anne, Edith et Marie-Thérèse avaient repéré un coin ombragé pour un sympathique pique-nique. Michel avait installé une joëlette à l’endroit réservé. « On se sent un peu seuls mais ce sera un bon moment entre nous » remarquait-il, philosophe. Handic’Alpes se joignait rapidement à nous et c’était un moment bien sympathique.

Petit à petit des gens arrivaient et on annonçait qu’un groupe ayant travaillé sur des avions modèle réduit allait faire une démonstration. Encore fallait-il quelqu’un pour appuyer sur le bouton pour donner le top départ. Courageuse et dévouée Christine C se portait volontaire. Mais rien n’y fit, l’aéronef refusait obstinément tout mouvement. Grande utilisatrice des transports en commun Christine ne montra aucune émotion (en tout cas aucun étonnement) et c’est lorsqu’elle se retira et que les participants furent invités à vaquer à d’autres occupations que l’engin s’élança dans les airs à la surprise générale et d’abord à celle des machinistes.

Finalement nombreux, petits ou grands, furent ceux qui montrèrent un réel intérêt pour la joëlette. On se souviendra longtemps des personnes à mobilité réduite qui après moult hésitations et minauderies se sont enfin décidées à faire un essai et se sont même étonnées d’arriver à lâcher les accoudoirs qu’elles avaient serré de toutes leurs forces pour lever haut les bras au retour devant leurs camarades qui, eux non plus, n’en croyaient pas leurs yeux.

Merci à Michel qui a maîtrisé une descente des escaliers le long de la tribune, à Christine P. qui a participé à cet après-midi malgré un séjour et un voyage retour éprouvant, à Christine C toujours présente et à Anne, Edith et Marie-Thérèse qui ont assuré la logistique de cet évènement sans oublier Martine et Lucien qui ont un peu bousculé leur départ de Gigondas pour nous amener en temps et en heure à Parilly.

Bernard