Hte Ubaye du 20 au 27 août

25 janvier Reportages

Bienvenus à bord du vol HCE 20-27-08 Haute Ubaye. Nous allons décoller de Fouillouse et atterrir à Larche. Des escales intermédiaires sont prévues pour agrémenter ce voyage. Votre maillot de bain sera nécessaire. Pour ce vol, notre commandant de bord, Yannick, sera assisté de Monique, notre intendante et de Charlot, notre charmant animal de compagnie, particulièrement sociable.

Les passagers sont au nombre de 5 : Tum Tum et Pascal, tous les deux nouveaux à bord de notre compagnie, ainsi qu’Emilie, Charles et Hervé, des habitués. Ils seront entourés par des accompagnateurs, jeunes, dynamiques, sportifs et pour beaucoup grenoblois. Un certain nombre d’entre eux sont également nouveaux : Laëtitia, Lucie, Myriam, Adrien, Antoine, Eric et Mickaël. Les habitués sont Célia, Christelle, Laurence, Pauline, Solène, Benoît, Pierre et Vincent.

Bien sûr, nous voyageons en première classe. La météo annoncée pour ce vol est parfaite, et se manifestera par un grand soleil toute la semaine. La température oscillera entre 0°c au petit matin et 35° l’après-midi…

Pour les curieux, voici le descriptif détaillé du plan de vol :

Samedi – l’installation et les consignes de vol

Nous avons rendez-vous au dessus de Saint Paul en Ubaye, dans les Alpes de Haute Provence, à La Fouillouse exactement, que l’on atteint par une route pittoresque grâce à son petit pont de pierre… Pas large ! A 19h, tout le monde est là, les marabouts sont montés pour 4 jours dans un pré au bord d’un chemin et d’un joli ruisseau. Les premiers échanges commencent autour d’un apéro avec la bière locale « La Sauvage ».

Le diner se passe avec un traditionnel tour de table pour retenir les prénoms de chacun et Monique nous épate avec sa ratatouille qui est un délice.

Dimanche – journée d’initiation, première ascension

Pour les nouveaux, une séance découverte du fonctionnement de la joëlette s’improvise autour de Vincent avant que Yannick ne prenne le relais. Tout le monde doit s’essayer aujourd’hui à la joëlette et tourner de poste.

C’est parti ! Nous commençons par traverser un gué puis empruntons une piste forestière qui monte à travers les sapins.

En sortant du bois nous allons pousser un peu plus loin que prévu les joëlettes pour trouver un coin pique-nique bien sympathique. Nous redescendons par un sentier un peu plus étroit et un peu plus raide à travers la forêt ! Journée d’initiation oblige, Yannick nous arrête au niveau de gros rochers pour faire des petits exercices ludiques « d’initiation »… Réglages et portage pour passer ces rochers… Cette journée « d’initiation » va donner le ton au séjour…

Lundi – départ pour un premier bivouac et 2 jours en altitude

Le réveil se fait dans un froid glacial. Des petites séances d’échauffement s’improvisent pour nous éviter de nous transformer en glaçon.

Au programme du jour, 750 m de dénivelé positif… ! Le sentier est plutôt roulant. Nous trouvons un coin pour pique-niquer… en plein soleil. Yannick aidé de quelques autres étend la bâche journée pour faire un peu d’ombre ce qui permettra de préserver un peu plus longtemps les tablettes de chocolat !

Nous sommes prêts à manger, nous avons nos bols avec nous, mais qui à pris les cuillères ??? oups… personne… Comme aucun d’entre nous n’est motivé pour redescendre les 500 mètres de dénivelé déjà parcourus, cela va permettre de développer notre esprit d’imagination : Célia a la super idée d’utiliser le contenant du pâté, rigide, pour découper des petits rectangles qui nous serviront de cuillère pendant ces 2 jours.

Nous dégustons enfin la délicieuse et originale salade de lentilles de Monique ! Nous repartons, il reste encore 250 m de dénivelé mais il parait qu’une baignade nous attend juste en dessous du refuge du Chambeyron…

Arrivés au lac, nos passagers trempent leurs pieds, Hervé enchaîne les brasses. C’est dur de repartir… il faut pourtant monter encore un peu pour installer le bivouac, à côté d’un torrent, au pied du Brec de Chambeyron. Le dîner sera marqué avec un plat de résistance unique et mémorable pour faire le plein de féculents (mélange de purée, polenta et vermicelles qui baignent dans le jus des saucisses…).

On se régale ! Tout cela est-il pour récupérer de la longue montée du jour ou pour prendre des forces pour la journée du lendemain ? A vous de juger… Nous nous endormons sous les étoiles…

Mardi – Au bout du monde au lac des 9 couleurs (2 830 m)

Nous partons en direction du lac des 9 couleurs, il faut encore monter et le terrain est plus accidenté… Nous avons l’impression d’aller au bout du monde ! Sur le chemin, des batailles de boule de neige s’improvisent avec Pierre, Tum Tum, Vincent, Célia et les autres…

Nous arrivons au lac un peu avant midi. Certains courageux osent se baigner. Benoît nous fait la démonstration qu’il sait marcher sur l’eau. On parle souvent de miracles à HCE !

Un de plus… Après le pique-nique, une longue, longue, longue descente nous attend… Une pause technique s’impose à mi-chemin pour reprendre des forces et réparer une joëlette qui ne freine plus... Nous arrivons tous enfin au camp au dessus de Fouillouse après ces 2 longues et belles journées.


Mercredi – Départ pour un deuxième bivouac de 2 jours en direction de Larche

Le réveil est matinal, nous repartons pour 2 jours avec une nuit en bivouac. La crème de marron au petit déjeuner nous permet de nous donner des forces… Nous montons sur un sentier qui sera de moins en moins roulant, nous obligeant à venir en renfort sur les joëlettes pour les faire passer 2 par 2.

La montée est rude ! La baignade dans le lac – soit disant annoncé non baignable par notre guide – se mérite ! Nos quatre passagers en profitent à fond ! Après le pique-nique, nous repartons et franchissons le col du Valonnet avant d’entamer une descente dans un paysage très sauvage.

Nous arrivons au lieu du bivouac et nous installons sur un terrain étrangement plat ! Avant le diner, nous profitons d’un apéro au lait entier… C’est un lait un peu spécial qui présente en fait un certain degré d’alcool… Très apprécié par plusieurs ! Par discrétion, on taira les noms ! Lors du dîner, nous profitons de trois spectacles. D’abord du théâtre, avec une improvisation menée par Emilie sur le thème d’un séjour HCE… Puis une séance cinéma 3D : nous voyons descendre de la montagne un troupeau de moutons et de chèvres, guidé par des chiens et accompagné de 2 ânes. Enfin, c’est Interville, les 2 ânes du troupeau viennent rendre visite à Charlot. Des parties de rodéo s’improvisent !

La veillée s’organise ensuite autour d’un atelier « découverte de la joëlette » pour les néophytes : Lucie et Antoine s’envolent sur la joëlette… Les conducteurs sont un peu plus vigilants avec Myriam et Hervé… Pourquoi donc ?...

Jeudi – Montée à la batterie de Viraysse (2 772 m) et descente sur Larche (1 700 m)

La montée est assez roulante…jusqu’au bout… pour une fois ! Au passage, nous nous arrêtons au baraquement de Viraysse, situé 300 mètre en dessous du fort de Viraysse, notre point culminant du jour.
Nous faisons une pause culturelle, accueillis par le maître des lieux…

Arrivés au fort, nous profitons d’un panorama exceptionnel avant de redescendre plus de 1000 mètres par un sentier en lacets agrémenté de quelques dévers, de quoi donner des émotions, notamment à Pascal !…

Nous arrivons enfin à Larche où nous montons le camp. Lors du dîner, Monique nous gâte avec sa fameuse croziflette qui fait un ravage ainsi que la « moniquette », salade de fruits secs (au rhum !).

Vendredi – Petit tour dans le Mercantour et final en beauté autour d’un feu et d’une promenade nocturne !

Nous allons pour cette dernière journée faire un tour dans le parc national du Mercantour, en direction du lac du Lauzanier (2 284 mm). Le paysage est idyllique ! Le chemin est d’abord très roulant au pays du « marmotteland ».

Mais ça ne va durer… Nous viendrons quand même à bout des nombreuses marches en bois ou en pierre et à l’arrivée, la baignade est bien méritée après cette rude montée !

Charlot prend ses aises et fait le tour des randonneurs assis autour du lac pour voir si quelque chose d’intéressant peu sortir de leur sac à dos !

Presque tout le groupe met au moins ses pieds dans l’eau, les plus téméraires enchaînent quelques brasses. Le retour se fait sous la chaleur. Nous faisons ensuite un petit transfert et remontons les joëlettes au bord d’une rivière, à 2 km du camp, pour notre dernier dîner.

Nous nous réunissons autour d’un feu et offrons à Yannick et Monique cette belle chanson composée par Christelle, Solène et Tum Tum (sur l’air de When the saints go marching in) :

Quand HCE part dans l’Ubaye

Avec Yannick au gouvernail

Les joëlettes volent et s’emballent

Entre Monique et ses timbales

Oh quand Yannick nous dit qu’ça roule

On est sûr d’avoir plein de nids d’poule

Les trous, les chemins chaotiques

Au début on trouvait qu’ça roule

Vingt bleus plus tard, les pieds en vrac

Heureusement qu’y avait plein d’lacs

Et grâce à notre ami Charlot

Nos sacs étaient un peu moins gros

Et puis Monique, reine des pique-niques

A pris soin de nos estomacs

Avec des menus gastronomiques

On en a eu plein pour nos bras

N’oublions pas quelques frayeurs

Mais Pascal n’a même pas peur

Même pas le temps de respirer

Qu’il était déjà relevé

Ah quel plaisir, ah quel bonheur

Tout le monde qui donne sa bonne humeur

Dans nos paysages magnifiques

Merci encore Yannick et Monique
 !

La soirée est très festive autour du feu et se passe en chansons. La nuit est déjà bien tombée, il est temps de regagner le camp sous les étoiles, à la lumière des frontales pour finir ce séjour en beauté ! Mais, j’entends des poules sur le chemin du retour… ?!


Samedi – Le départ

Le camp est assez vite démonté après un long petit déjeuner. Les départs s’échelonnent. On s’échange des au revoir… L’émotion est garantie et reflète ce que nous avons vécu tous ensemble pendant cette super semaine !