Hauts Plateaux du Vercors - juillet 2009

25 janvier Reportages

J’ai déjà vu des joëlettes mais jamais pratiqué en tant qu’« AA », c’est donc un « bleu » qui vous conte cette super semaine.

Allons tout de suite à la prise de contact dimanche matin, avec les premiers passages dans le lit d’un petit ruisseau. On revient, on repasse, tire devant, pousse derrière, avec des passagers qu’il faut vraiment remercier pour leur confiance : chapeau Stéphanie, Paul, Nicole, Eric. Bon c’est pas encore le top mais avec les conseils d’Elsa et des anciens, on peut faire. Alors vite au lundi avec le débarquement du matériel au parking de Combau, nous découvrons l’organisation HCE, le camion et ses aménagements tant pour les joëlettes que pour Karac, son bât, les sacoches, enfin tout le « matos », bravo les gars.

C’est le vrai départ vers ce plateau mythique, la première heure, montée régulière par équipage de trois. Puis après le passage devant une ferme, ouverture de la clôture qui nous met vraiment devant le bon, le pur chemin de la rando montagne : pas large, des pierres, des bosses, des marches, on monte, beaucoup, on descend, un peu.

On fait « coucou » au Grand Veymont et au Mt Aiguille.

Pose déjeuner, René qu’as-tu mis dans la salade ? Quoi, c’est pas du lait ? Et puis on a faim et on se la mange car en définitive, elle est bonne…

Reprise de la marche avec les bosses, les pierres, tu montes, tu redescends, ce sera le régime de tous les jours. Alors on se consacre au paysage, aride, vrai, vaste, beau, une belle nature qui aide pour que les personnalités se découvrent, s’appréhendent, s’apprécient dans l’effort et dans le repos. Les corps transpirent, c’est chaud sous le sac, mais aussi… dans les cœurs.

Puis c’est la descente vers le gîte de Chaumaillou. Superbe vue sur la vallée et le monument des Résistants. Salut à vous qui nous avez rendu la « Liberté ». Au repas, chili con carne… Nuit en bivouac pour la majorité.

Mardi, départ un peu retardé par quelques embarras gastriques, puis après une demi-heure, premier arrêt pour la mise en action de la chaise du Roi… On repart mais là plus le temps d’installer la chaise… C’est l’eau, le froid de la nuit, le chilicon ??? Bref, nous sommes plusieurs à bénéficier des méfaits des sphincters désobéissants… Elsa, en sa sagesse, décide de rebrousser chemin pour revenir à Chaumaillou et son point d’eau.

Le temps d’un peu de repos, de lessive, d’un bon plat de riz pour « reboucher » tout ça et nous repartons vers 13h, sans Jean-Yves, c’est son genou qui fait des siennes. Le soleil est chaud, mais le moral reste bon. Seule conséquence de l’entraînement du matin, Paul se retrouve en 2 temps 3 mouvements sur la « chaise du Roi »… Il avait juste fait un signe pour demander à boire !!! Nous arrivons vers 18h à la cabane du Pré Peyret. Etablissement du camp, on met la bâche en service (je vous explique plus loin), pour l’eau, il faut une heure pour avoir 10 litres, ça coule petit petit…

Trois autres partent en « joëlette haut le pied » pour la grande cabane, une bergerie où les gardes du Parc nous ont déposé du ravito, organisation René, l’intendance c’est du sérieux. Et nous voyons arriver Eric et 3 amis avec des melons et un breuvage long en bouche, enfin un bon vin rouge avec le vrai parfum de l’amitié.

Et vient la nuit sous la bâche… imaginez un pont de voilier avec la grand voile qui claque au vent, mais sans le tangage… le pied non !!!

Mercredi matin, Rémi nous a quitté… On oublie, parce qu’Eric change ses plans et décide de rester avec nous pour la journée, ça c’est HCE ! Du coup, Elsa modifie un peu le programme et nous repartons vers Chaumaillou, encore, mais par un autre chemin, la carrière romaine, vous connaissez ? Bon d’accord, il y a toujours des pierres, des bosses, les passagers sont secoués tendance « Orangina » mais on aime, encore encore, les intestins et leurs orifices ont retrouvé la fonction RAS (faut bien que je vous tienne au courant…).

photos : 1761, 1769, 1771, 1774, 1775, 1778

Le soir à Chaumaillou, Eric nous quitte, mais Marc, son frère, nous rejoint 2 heures après. Super cette famille !

Jeudi retour vers le camp de base mais en passant par la tête Chevalière, vous connaissez pas ! Allez-y, une montée herbeuse en petits lacets, peu de cailloux dis donc, un bonheur. Au sommet un paysage, une merveille, merci Elsa pour ce choix, on retrouve Jean-Yves à Châtillon, le genou va mieux.

Vendredi, une journée « plate » pour les joëlettes mais haute en convivialité, paysages, nous sommes même entrés dans une carrière, nous avons dit au revoir à Marc. Merci encore à toi et bon vent.

Et puis, chut… on s’est fait… une cave, juste pour avoir un truc à boire pour le soir. Vous voulez savoir quoi, non… simple histoire de bien sceller les nouveaux liens très forts, très serrés entre Paul, Stéphanie, Nicole, Eric, Patrick, je vais pas tous les citer.

Nous avons tous en tête ce CAPITAL de JOIE partagé, le CAC 40 y peut s’écrouler… Nous, on sait où se trouvent les actions du CŒUR.
MERCI Elsa pour ton énergie, ton sens du groupe, ta super efficacité.
MERCI René pour ces petits + d’un intendant « démerde » qui vous fait une super soupe avec un simple sachet et vous transforme un randonneur rompu en convive repu.
MERCI Karac d’avoir porté le « matos », je sais qu’Anne-Sophie t’a fait la conversation et, en notre nom, plein de câlins.
MERCI HCE pour cet esprit de solidarité aussi CONTAGIEUX

Texte de Bernard Dufeil
Photos d’Eric et Renée