Haute-Vallée du Giffre - 6 au 13 juillet 2024

21 août Reportages

Samedi 6 juillet
Arrivée échelonnée sous la pluie des membres du groupe. Premier apéro prometteur, ils firent connaissance et commencèrent à s’aimer. Fort heureusement, grâce à Jean-Pierre, intendant et ange-gardien, ils survécurent à la première nuit arrosée bien à l’abri dans une salle communale près du Giffre en furie. Dès le premier repas du soir, Lionel soutint Jean-Pierre et se posa en second efficace à l’intendance.

Dimanche 7 juillet
Premier réveil du groupe. Les intentions furent bonnes, les manipulations des passagers encore hasardeuses mais pleines de bonne volonté.
En ce dimanche d’élections, fébriles mais courageux, l’équipe attaqua la première marche qui la conduisit au Bout du Monde et qui permit à Lauriane, Sabine, Lou et Julien de prendre en main la joëlette.

Trois épreuves ponctuèrent cette journée nuageuse mais sèche au cirque de Sixt Fer à cheval : la traversée de deux ponts de singe , d’un névé bas de couloir et un passage étroit et raide.

Une multitude de cascades enchantèrent les joyeux randonneurs.
Le soir, un feu de camp les réchauffa. Des musiciens endiablés firent battre le cœur de tous au rythme du djembé de Luc et des claps d’encouragement.

Lundi 8 juillet
Un départ tardif après un petit dèj copieux et Franck, animateur de la réserve naturelle du cirque mais surtout âme charitable délesta la bande de ses affaires de nuit. La voilà partie pour 5 jours de randonnée itinérante sans camion ni âne.

Magnifiques paysages que le pique-nique nous donna le temps d’admirer. Des montagnes verdoyantes mais conservant leur manteau blanc accumulé pendant le printemps humide et froid.

La troupe se lança à l’assaut des premières montées jusqu’au lac de Gers où certains intrépides sous l’impulsion de Jean-Pierre bravèrent le froid du lac pour s’immerger totalement.

Préparation du repas au son de la guitare et de la belle voix d’Olivier, croziflette puis couchage dans le chalet de la mairie de Morillon.

Mardi 9 juillet
Départ aux aurores, sur les chapeaux de roue, et chargés des affaires de nuit : Charlot allait commencer à manquer à nos randonneurs.
Heureusement, le moral de la troupe renforcée de Célia, Camille et Mathis, animateurs ou éco bénévoles de la réserve, était au beau fixe. Les premiers kilomètres furent avalés et à l’horizon, un premier obstacle surgit. Les aboiements des patous firent échos dans le vallon étroit dont l’unique chemin praticable traversait un troupeau de brebis. Nos meilleurs soldats, Eric et Willy, se confrontèrent aux bêtes et les domptèrent afin qu’apprivoisées par la meute, les joëlettes passent sur « la pointe des roues ». Les rhododendrons en fleurs agrémentèrent le coin pique-nique dépourvu d’ombre.

La montée suivante s’effectua à travers un névé pour un équipage alors que les autres le contournèrent.

Lénaïk choisit quant à elle de glisser dessus sur les fesses. Cette montée qui semblait courte parut sans fin. La descente vers le refuge de Sales qui laissait espérer une accalmie n’en fut rien.

Une succession de pierres, d’obstacles, de dévers fit grincer les genoux et les freins des joëlettes. Jean-Lou, du haut de sa joëlette, caressa l’herbe avec sa joue tandis que Roxane reprenait ses béquilles pour soulager un équipage épuisé. Ce fut assurément la descente la plus éprouvante de la semaine. Olivier épuisé à l’arrière de la joëlette, se souviendra toujours de l’expertise en pilotage et du soutien de Mélanie. Christophe, grâce aux secousses, put libérer trois jours de repas accumulés en bas du dernier lapia. Agathe et Eric eurent encore suffisamment d’énergie pour faire une chorégraphie dans ce décor vertigineux.

Marie-Laure, toujours zen et courageuse en joëlette, réussit quant à elle la prouesse de dormir lors de cette descente agitée.
Le groupe poisseux se lava dans l’abreuvoir au centre du hameau de Sales et ne se fit pas prier, après un repas pris à la nuit tombante, pour prendre un repos bien mérité au milieu des vaches.

Pendant ce temps, Lou essayait grâce aux voisins de suivre la défaite des bleus face à l’Espagne, tandis que Catherine, experte, massait les plus fourbus. Merci aux copains de Jean-Pierre d’avoir prêté leurs chalets pour la logistique et un complément de couchage.

Mercredi 10 juillet
Ce fut à l’aurore que la troupe HCE reprit la route, dans la brume et avec un orage menaçant. Descente abrupte par le Pas de Sales ponctuée de cascades, puis observation de Gypaètes barbus en survol au-dessus de la vallée.

Heureusement, l’arrivée d’Enzo, membre d’HCE, de Victorine et de Franck de la réserve, en remplacement des renforts de la veille, aida le groupe à franchir la plus grosse montée pentue et technique de la semaine. Gilles, la force tranquille, ne lâcha pas la corde de la joëlette durant toute cette épreuve sauf le temps de la pause repas.

Au sommet, la vue fut admirable et la descente vers le refuge du collet d’Anterne s’effectua sans heurts sous un beau soleil, à travers quelques lapias, sous les falaises des Fiz. Magnifique !

Bonne bière partagée, détente en tout genre et croziflette du refuge Alfred Wills, qui fit du bien, mais moins bonne que celle de Jean-Pierre ! 

Prêt de tentes bienvenu, Tarps, tipi, la troupe fut à l’abri d’une nuit avec un peu de grain et de vent. Il fallut juste lever le camp de bonne heure pour l’hélico qui ravitailla le refuge le lendemain matin, ce qui n’empêcha pas Camille d’organiser une soirée jeux ponctuée de ses éclats de rire joyeux.

Jeudi 11 juillet
Petit déjeuner après avoir plié les tentes avant les allers-retours de l’hélico, puis départ vers le petit col d’Anterne.

Belle grimpette sous le soleil, à travers les sentiers herbeux et les rhododendrons, aidés cette fois de Vanessa et Clémence de la réserve.

Projet d’aller jusqu’au lac d’Anterne, traversée de névés , de torrents et de zones humides.

Si l’équipe ne put aller jusqu’au bout à cause d’un névé trop important, le détour fut sublime et valait vraiment quelques gouttes de sueur en plus ! Un groupe encore plus soudé !

Le repas fut pris au petit col d’Anterne sous un soleil cuisant qui fit rougir durablement les joues de Gabriel, dit Gaby.
Descente très technique sur les premiers kilomètres et dont la cheville de Louis fit les frais. Aïe !

Lauriane et Sandrine se relayèrent pour porter son sac.
Puis la suite de la descente fut roulante jusqu’au refuge des Fonts. « -700m, ça fait mal aux pattes ! »

Tartes aux myrtilles, Délices au citron, bières et première douche chaudes pour certains. Un peu de réconfort avant la pluie et l’orage qui ne quittèrent plus la vallée jusqu’à la fin du séjour.

La soirée se prolongea autour du feu de camp de l’infatigable Eric et malgré la pluie, Agathe anima un Loup-Garou. La pluie offrit une trêve pour un déjeuner au sec.

La nuit sous l’orage se passa diversement selon que l’on dormit sous le tipi, sous le Tarp, dans une stabule inutilisée, ou bien au sec dans le refuge.

Vendredi 12 juilllet
« Rien que l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut ! ».

Heureusement, la Jeep de Franck délesta à nouveau les sacs du groupe de ses affaires de nuit et autres affaires mouillées.
La dernière descente facile et roulante pour rejoindre le point de départ du périple fut rapidement parcourue.

Le marabout attendait le retour des gais-lurons mais… splash !!!
Le sol était gorgé d’eau et ça n’allait pas s’améliorer avec l’orage qui revint en milieu d’après-midi et dura jusqu’à la fin du banquet final, précédé d’un apéro convivial qui réunit les membres HCE, la famille de Franck et tous les membres de la réserve qui contribuèrent à la réussite de ce séjour.

Enzo enchanta l’assemblée avec ses tours de magie incroyables.

Un dernier feu de camp permit de prolonger l’émotion partagée lors du tour de table de fin de séjour, où coulèrent bien des larmes. Derniers Loup-Garou, chants, Djembé, génépi, et coucher, pour un lever matinal avant la séparation inéluctable du lendemain.

Samedi 13 juillet
Quelques rayons de Soleil permirent de plier le camp à moitié humide, ou à moitié sec selon le point de vue, pour le séjour suivant.

Les embrassades ponctuèrent les départs étalés au fil de la matinée, et à 10h30, le camp était définitivement levé.

UN GRAND MERCI A…
Luc, pour entre autre, ce séjour inoubliable, ces paysages que tu nous as faits traverser, tes blagues qui portent dans l’épreuve, ta bonne humeur dans l’effort,
Willy, pour entre autre, ta douceur, ton écoute, et ta présence de chaque instant,
Jean-Pierre, pour entre autre, avoir pris soin de nous dans une intendance compliquée, sans âne ni camion, et en itinérance, mais aussi pour ta capacité à être attentionné à chacun.