Grands canyons espagnols du 20 au 28 juin 2015

25 janvier Reportages

Les » Grands Canyons « avec cette appellation on commence à frissonner un peu… Vous enlevez espagnols et vous êtes dans le Colorado… non, tout de même pas, quoique, si la coloration de la roche n’y est pas, les a pics et la profondeur c’est pas du « bleuf » !

Une partie de l’équipe fait déjà connaissance ce samedi 20 juin à la gare Matabiau / Toulouse, puis prend la route pour 3h afin de sauter les Pyrénées pour se retrouver en pays Aragon Olé !!

Un camping propre, sympa et presque que pour nous. Montage des marabouts histoire de tester l’esprit HCE. Il est bien là, les « primo infestés » l’ont vite compris en se retrouvant autour de la table et du premier repas de l’ami Vincent qui nous surprendra et nous régalera tout au long de la semaine. Son tiramisu et son thoran valent le détour. Y a des épices et du gingembre, c’est du « relevé » quoi !

Notre Accompagnateur En Montagne Stéphane nous annonce la couleur et les réjouissances à venir… Les autorités du coin n’ont pas donné les autorisations pour la vue sur le Mont Perdido, à la place nous ferons une initiation joëlette dans les règles avec une première baignade et l’après-midi de ce premier jour la visite du village d’ Ainsa superbement reconstruit et aménagé dans le style des siècles passés… Vous savez avant l’ invention des fauteuils roulant de nos amis PMR. Alors on a poussé, porté, mais on a tout vu.

Attention parce qu’ensuite on a retrouvé le programme pour atteindre le gite Goritz après une nuit en bivouac ou l’orage nous a menacé puis renoncé… Nous pensons qu’il a eu peur de nos grands « chaman » Aurélie, Max, Rodolphe et Chantal… Vous avez là une concentration d’énergie et de bonne humeur. Un panel de rires, blagues et chansons à eux quatre qui a dynamisé tout le groupe.

Mais revenons à Goritz, vrai gîte de montagne, les couchages pour partager les ronflements, les portes qui claquent, les saucisses pas très cuites, mais une super ambiance après les premiers frissons en joëlette sur la vire dans le décor grandiose du canyon avec le torrent tout au fond et ses cascades qui l’alimente.

Après cette nuit en gîte et une réparation de fortune sur une joëlette qui n’a pas apprécié les secousses de la veille (une soudure a lâché…)
Du coup on affecte d’office le carrosse handicapé à la reine Chantal…
A cause de son poids adéquat… Et là on a testé la descente d’anthologie pour rejoindre le fond du canyon. J’assure à droite, j’assure à gauche, les pilotes se concentrent et les passagers serrent les fesses en tremblant un peu. Il y a de l’adrénaline dans l’air… Mais el Camino sera vaincu et à midi nous sommes au bord de la cascade au fond de la combe. Ensuite ce sera un cheminement très agréable le long du torrent pour rejoindre le camping calme simple et doux de Torla. Notre honorable intendant Vincent l’avait vu avec piscine, toilettes et sanitaires dorés à l’or fin !!!

Un mirage, sans doute dû à sa longue marche pour retrouver le camion afin de nous rejoindre… ou un effet des épices orientales ???

Après cette nuit camping à la belle étoile on remonte… L’altitude nous manque avec une nouvelle nuit en bivouac sur terrain miné… pas vu beaucoup de vaches, mais les bouses… SI… et on attribue un chamois d’or à nos amis en fauteuil pour le slalom dans la prairie. Tandis que les valides tentent le pied gauche !!! Pour finir cette semaine en beauté Stéphane nous initie au -1000 en grande partie en trace directe, oui tout droit vous dis-je, un vrai bonheur de "joëlettiste "avec le schiste qui se dérobe, la racine cachée dans les rhododendrons, le doigt crispé sur le frein… El camino connais pas… On aime !

Comme on a aimé toutes ces nuits à la belle étoile car le temps nous fut clément.

Merci Stéphane, merci Vincent, merci à vous les quatre mousquetaires passagers qui avaient fait confiance à toute l’équipe d’un séjour qui mérite un prix spécial au palmarès H C E.
Ne me dites pas qu’il sera abandonné… Caramba on se fâche…