Grand Paradis 29 juillet au 05 août 2017

25 janvier Reportages

Depuis les fins fonds des 4 coins de la France, la troupe timide comme un départ de séjour, se retrouve en vallée d’Aoste à monter les traditionnels marabouts dans un petit camping au bout de la vallée de Valsavarenche.

Très rapidement l’ambiance météorologique tourne à l’orage et le premier repas de la semaine se fera sur fond de pluie. Le traditionnel tour de table de présentation montre une équipe motivée, drôle et laisse présager une très belle semaine ! Enfin la motivation du premier soir sera vite coupée par la fatigue du voyage, et la prévision d’une semaine sportive.

Le lendemain Cécile nous a prévu une journée tranquille pour se mettre en jambe et en profiter pour découvrir les alentours. Le soleil nous retrouve au moment du pique-nique afin de découvrir le trajet prévu sur la semaine, et notamment la montée du lendemain !

En tout cas la journée nous a permis de tourner entre les torrents, cascades, et les petits villages italiens.

Tout le monde profite de la dernière douche de la semaine, et le repas tranquille se termine avec une petite verveine made-in-Madeline.

Ce matin, réveil à la fraîche, frais et dispo. Le groupe est motivé, et trépigne de monter à l’écart de la civilisation. Le démontage du campement se fait avec le soleil se pointant sur les montagnes, à priori, on espère tous passer à côté de l’orage. Une bonne montée en sous-bois nous réchauffe, on se rendra compte trois jours plus tard que c’était les derniers arbres que l’on voyait. Une fois arrivés sur les alpages, nous croisons des ruines de fermes qui nous rappellent les usages passés.

On est arrivé à notre place de pique-nique : une pâture face au Grand-Paradis en plein soleil !! Le ton est donné, l’aquarelliste du groupe aquarellise, certain(e)s apprécient le paysage, d’autres discutent de déshydratation, le reste lézarde au soleil. L’humidité matinale est vite oubliée. Le bivouac est maintenant proche, la fin de la montée se fait donc tranquillement jusqu’à la maison des gardes du parc.

La déshydratation : LA découverte et redécouverte du séjour. Ce sera la thématique de beaucoup de discussions, en commençant par la ratatouille déshydratée du second bivouac (que tout le monde attend avec impatience). Toutes (ou presque) les recettes y passeront, « to be or not to be ? » et tous les ingrédients seront étudiés… Nous arrivons donc au bivouac tôt, sur la question du vin et du fromage (ça passe en poudre ou pas ?).

Nous arrivons suffisamment tôt à Orvieille pour installer le campement, glander et discuter de bêtises. Nous retrouvons Anne-Emanuelle, Laetitia et Quentin, venus prêter main forte pour l’étape du lendemain. L’atelier de préparation du pique-nique fut une des attractions de la soirée, la chaîne de production lancée par Marie-Anne, chapeautée par Cécile, et discutée par (à peu près) tout le monde. Tout devient alors sujet à débats animés dans les éclats de rires : épaisseur des tranches de pains, taille des tranches de jambon, cornichons dessus ? Cornichons dessous ? Pains dessus ? Dessous ? On se retrouve avec des sandwichs de pains roulés dans du jambon étiquetés à la vache-qui-rit.

La joyeuse troupe se calme et se discipline ensuite pour écouter les gardes du parcs venus nous souhaiter la bienvenue et nous présenter leur territoire. Le repas qui s’en suivit fut calme, et une fois la vaisselle faite, le groupe se motive, remonte les Joëlettes et va profiter du coucher de soleil sur le Grand Paradis, autour d’un digestif.

La nuit est belle tout le monde se couche content de sa journée, à 2168 m d’altitude, la plupart restant à profiter des étoiles à la belle.

La journée est prévue sportive, avec l’ascension du fameux col Mento, on se lève donc encore une fois bien motivés.

Nous quittons Mainon qui contournera le col pour nous retrouver le soir même au bivouac. Ainsi, une fois le campement plié, et nous attaquons la montée en direction du lac Djuan, étape pique-nique. Le temps d’une baignade fraîchement vivifiante, et l’occasion d’étaler les affaires ayant pris l’humidité du petit matin.

La vue magnifique (encore une fois), nous permet de voir, ou du moins d’essayer, le chemin qui nous attend dans le pierrier d’en face. Bon clairement, ça va être super, mais pas roulant !

La menace de la pluie nous fait ramasser nos affaires et nous entamons la montée en espérant déjouer les nuages. La montée fut sportive, technique, intéressante et un peu « fou-fou » tout ce qu’on attend d’un séjour HCE !

Nous arrivons au col secs, trois gouttes sont tombées, histoire de faire peur, et nous découvrons ensemble un paysage à en perdre les mots. L’émotion d’une telle montée, d’un tel paysage nous rappelle pourquoi on vient et revient sur des séjours avec Handi Cap Évasion.

Le moment est à immortaliser avec une belle photo de groupe.

Nous prenons aussi un petit moment pour penser à Edmond, parti en septembre dernier, pour qui la montée au col l’année précédente avait été un moment particulièrement marquant. Cécile dépose une petite plaque en sa mémoire.

Nous repartons donc ensuite tranquillement avec la vue sur le massif du Grand Paradis. Nous arrivons tôt sur la place de bivouac, encore une fois magnifique, ambiance « seuls au monde », à 2 600 m d’altitude. Petite sieste pour les uns, étirements pour les autres, le campement se monte tranquillement.

La pluie arrivera finalement au moment du repas, pendant que nous dégustions la fameuse ratatouille. Nous nous réfugierons sous la bâche bivouac pour finir notre gamelle. Au moment du dessert, la pluie terminée nous laisse sortir apprécier le spectacle d’un troupeau de Bouquetins descendant pâturer sur la fin de journée. A croire que Cécile avait encore une fois tout programmé avec un timing parfait !

Nous finirons la journée avec un petit digestif au Sureau préparé par Madeline, et un petit concert de notre chorale improvisée, accompagnée au chant et surtout à la air-guitare par Siméon

Tout le monde se couchera encore une fois, la tête remplie de belles images, dans un cadre magnifique.

On se réveille le matin dans le même cadre de rêve que la veille. Les coucheurs de la belle étoile auront eu un magnifique lever de soleil sur le Grand Paradis. L’objectif de la journée est de prendre son temps, une petite étape aujourd’hui pour rejoindre le refuge.

On a donc bien suivi les instructions de notre guide adorée : grasse matinée. On traînera ensuite après le petit déjeuner, pour un départ prévu à 11h (oui oui).

La suite se déroule en balcons, le paysage est toujours au rendez-vous, et ce matin, c’est le Gypaète barbu qui nous accompagne de son vol calme et silencieux. On arrive pour pique-niquer tranquillement au bord d’un petit lac, et on repart pour une après midi « pepouse » en direction du refuge el Citta del Chivasso. Nous laissons nos compères venus en renfort, il leur reste encore de la route.

Peu de temps plus tard, nous nous retrouvons attablés sous les drapeaux du refuge autour de la bière locale, contents d’être là.

Le repas du soir est animé par de grandes discussions, et de grands éclats de rires, certains et certaines auront profité du vin accompagnant le repas avant que le chef des lieux, Alexandro, ne nous offre la Grappa et le Genepi.

Un autre sujet récurent sur le séjour, « Le petit poisson dans l’eau [nage, nage, nage-nage-nage...] » chanson enfantine (vous irez voir sur YouTube), est devenue la blague que tout le monde a dans la tête, et personne n’arrive à s’en libérer les neurones.

Nous commencerons donc la journée (au moins les personnes du dortoir du bas) par un réveil Made-in-Rose en chanson sur le thème.

Aujourd’hui nous partons légers, les sacs restants au refuge. Nous faisons le tour des lacs du secteur et pique-niquons sur une petite île (le paysage est évidemment toujours magnifique).

Les plus téméraires iront se baigner, pendant que les autres lanceront une partie de dés.

Une fois rentrés au refuge, nous recroisons Alexandro, le maître des lieux qui nous présente à ses amis de passage avec l’entrain des italiens.

A la fin du repas, Alexandro est revenu discuter avec le groupe, ne cachant pas son plaisir de nous revoir chez lui. La Joëlette est peu, voire pas connue en Italie, Handi Cap Évasion lui rappelle l’esprit de la montagne, des femmes et des hommes qui avancent ensemble dans l’esprit d’entraide et de solidarité.

On se lève le matin en sachant que c’est le jour de la descente, on dit au revoir à toute l’équipe du refuge et on se met en route en passant sous les fameux drapeaux, dont on a eu la signification la veille.

On descends d’abord tranquillement sur des chemins plus ou moins roulants du Piano del Nivolet.

La pause pique-nique bien animée de diverses blagues et à nous la fameuse descente « technique mais ludique » comme on dit chez HCE. Toujours dans un cadre magique, nous assurons une descente tout en cailloux et virages.

Nous retrouvons les arbres laissés à leurs altitudes quelques jours plus tôt, et arrivons au camping en milieux d’après midi.

Ça commence à sentir franchement la fin du séjour et nous nous attablons autour de la table à déguster sirops, puis bières concoctées par Jean-Mie. La fin d’après-midi s’organise autour de discussions, douches (la seconde du séjour), et de la préparation du repas du soir orchestré par notre team Cizeron : tartiflette !

La soirée se termine par une belle étoile pour la majorité du groupe.

Le lendemain sera comme tout le séjour, le campement est plié rapidement, et le tout rangé dans le camion en moins de temps qu’il faut pour le dire.

Ce séjour aura été encore une fois une belle expérience, mêlant un groupe hétéroclite de gens motivés avec des paysages fabuleux, orchestré par Cécile et Jean-Paul, le tout créant une alchimie nous rappelant pourquoi on revient.

Le groupe se sépare, et se disperse dans toute la France, content de ce beau séjour.