GTA 2005

25 janvier Reportages

De la vallée de Sixt Fer à Cheval à Chamonix, en passant par le Collet d’Anterne, le col d’Anterne et le terrible col du Brévent. Cette étape fait partie des plus difficiles, mais si belle...

Samedi 23 juillet 05 : Après un sympathique voyage en voiture jusqu’à Cluses, nos amis du secteur nous transportent en voiture pour rejoindre Sixt, départ de la randonnée (800 m). Le passage de relais (ainsi que la gourde remplie de l’eau du léman qui sera versée dans la Méditerranée) se fait d’une manière très sympathique, en camping sauvage, avec l’équipe précédente. Une partie de celle-ci campe avec nous et nous quittera le lendemain matin.

passage de relai avec l’équipe GTA 2

Dimanche 24 juillet 05 : Mise en train par une petite journée de randonnée à la découverte du site de Sixt-Fer-à-Cheval. Très sympathique promenade le long du torrent jusqu’à la belle cascade du "voile de la mariée". Tartare me fait prendre des bains de pieds plusieurs fois car il refuse de traverser le torrent.

Lundi 25 juillet 05 : Du vallon du cirque des Fonts, balade forestière jusqu’aux chalets du même nom. L’orage qui menace éclate de manière violente juste après notre arrivée au refuge des Fonts. Juste avant : nous avons découvert les chalets des Fonts. Ils sont encore habités l’été par des gens de la vallée. L’architecture, est très particulière. Nuit chez Alfred Wills qui perpétue l’accueil franc et sympathique de la haute montagne. Chalet modeste, mais chaude ambiance. Alt. : 1368 m

Les chalets des Fonts

Mardi 26 juillet 05 : réveil de bonne heure car à partir de maintenant les choses sérieuses commencent. Nous partons "la fleur au fusil" à l’assaut de la montagne d’Anterne. Après une "chauffe" d’une petite demi-heure, la première difficulté arrive. Quelle mise en jambes ! Terrible arrivée à 2038 m (700m de dénivelée tout de même !) pour le déjeuner bienvenu. Quelle vue de ce petit plateau ! Rencontre avec un groupe de randonneurs. Devant leurs interrogations, je leur explique qui nous sommes et ce que nous faisons. Traversée dans les vertes prairies jusqu’au refuge d’Anterne(1810 m). La descente vers ce refuge est très technique, mais quelle récompense : le plateau sur lequel il se trouve est d’une beauté à couper le souffle ! Les gypaètes volent au-dessus de nos têtes. la fatigue est vite oubliée, d’autant plus qu’une surprise nous attend : une excellente fondue savoyarde ! Le pied ! Inutile de dire que l’ambiance est à la hauteur !

Une fondue bien méritée

Mercredi 27 juillet 05 : Nous reprenons le chemin de la veille mais en le remontant. Très belle traversée sur le plateau en côtoyant les falaises d’Anterne. Le lac d’Anterne nous donne le bonjour. Certains d’entre nous ne résistent pas et plongent une tête. Durant cette journée et la suivante, deux sympathiques gardes de l’association ASTERS nous aident et proposent des animations. Ils veillent sur la réserve naturelle d’Anterne. L’un d’eux, géologue, nous dévoile les mystères de la géologie du secteur. L’autre, nous ouvre les yeux sur tout ce qui nous entoure, mais se montre inquiet sur l’avenir des parcs naturels qui risquent d’être sacrifiés, rentabilité oblige... Encore un effort pour la grimpette jusqu’au col d’Anterne (2257 m). Descente au refuge de Moëde et camping sauvage auprès du refuge.

Sous les falaises d’Anterne

Jeudi 28 juillet 05 : Toute la matinée : descente bienvenue, pour préparer le bivouac. Nous partons pour l’approche du Brévent. Quelle chaleur : Tartare nous fait une crise et refuse de traverser le pont du torrent. Il faudra littéralement le soulever et le propulser sur le pont (une demi-heure d’efforts !). Il fallait voir la tête de ce dernier transformé en danseuse sur ses pattes avant... Montée très raide jusqu’aux ruines des chalets d’Arlevé (1825 m). Soirée magnifique dans la nature, au milieu de nulle part avec un très beau coucher de soleil. Recherche de sources car il n’y a que très peu d’eau, échanges d’éclats de lampes avec nos voisins du refuge de Moëde qui nous souhaitent une bonne nuit.

Bivouac auc chalets d’Arlevé

Vendredi 29 juillet 05 : Très beau lever de soleil ! Nous sommes toujours en compagnie d’un garde d’ASTERS. Un peu d’inquiétude car le Brévent nous attend... Il ne nous décevra pas ! Nous partons avec un handicap car un de nos compagnons s’est abimé le genou la veille et un autre souffre de la cheville... Heureusement que des renforts doivent arriver avec la première benne de Chamonix. Nous les attendons avec impatience car : ce qu’il est rude ce Brévent !! Après de gros efforts sur un chemin très aérien, le col nous ouvre la porte de la vallée de Chamonix, en nous présentant toute la chaîne du Mont Blanc. Mais il faut se presser car l’orage menace. Il nous rattrapera dans la descente vertigineuse sur la piste de Chamonix : la grosse douche ! Arrivée à Chamonix et réception par des représentants de la municipalité, en présence du directeur de l’ENSA, de la presse locale, des responsables d’ASTERS, avec Tartare qui aurait bien voulu entrer et goûter aux petits fours, mais qui est obligé de rester sur la place.

Montée au col du Brévent

Une belle aventure humaine et sportive : c’est bien vrai. Il faut avoir une pensée spéciale pour Tartare qui lui fera toute la traversée de Saint-Gingolf à Briançon cette année et toujours en pleine forme.
Je rentre avec plein de souvenirs et d’amitiés glanés tout au long de cette étape. Quelle belle récompense que de recevoir un grand merci de Patrick qui ne s’exprime qu’avec le regard et les doigts ! Que du bonheur !
Je vous encourage à faire la même chose en 2006.

Claude dit Sassouanah