Au fil du Tarn, du 16 au 26 juin 2012

25 janvier Reportages

Cette semaine, concoctée par Olivier, est une "première" pour Handi Cap Evasion. En découvrant la composition de l’équipe, Olivier décide de modifier le parcours pour le rendre plus sportif. De quoi donner beaucoup d’émotions, mais que de belles découvertes !

Pour cette semaine hors norme, des routards de la joelette tels Renée, Bernard D, Bernard M, Georges, Geneviève et Jean Marie viennent prêter main forte aux plus jeunes, nos 2 pompiers Jean-Luc et Maxime, Yannick, Agnès, Anne et une petite nouvelle Catherine.

Olivier notre viking lorrain accompagné de belle maman Elisabeth à l’intendance sont confiants pour la suite.
Un accueil chaleureux arrosé d’un apéro prolongé nous mettra tout de suite dans l’ambiance, eh oui cette semaine on mange tard on se couche tard. Surprise : bananes flambées.

Certains avaient cru que le Tarn serait plus cool qu’un séjour montagne, que nenni, pour la première étape ralliant Sainte-Enimie à La Malène, c’est du costaud, de beaux points de vues sur le Tarn mais il faut s’écarter, monter redescendre pour pouvoir suivre cette belle rivière aux eaux encore limpides. Et c’est aux alentours du hameau de Hauterives, maisons de pierres en reconstitution par quelques courageux qui sont venus en traversant la rivière (pas de route d’accès) que les choses se compliquent, une bonne grimpette pour laisser place à une descente en grandes marches rocheuses, vigilance, prudence, Olivier doit vouloir nous tester, nous filerons ensuite à travers la petite jungle plus près du Tarn. Cette première journée très ensoleillée aura aussi été la jouissance d’une belle baignade sous le pont et les cascades de Saint Chely du Tarn, quel bonheur pour nos 3 passagers Claire, Bernadette et Charles ainsi que Béatrice, notre 4ème passager Olivier ne prendra la joelette cette semaine que dans les descentes difficiles, gêné par une douleur au genou.

Lundi, nous rejoignons le Causse Méjean par une longue montée surplombant la Malène. Pique nique en terrasse au Roc des Hourtous, bel accueil, vue panoramique sur le Tarn. Nous terminons notre promenade par un sentier très fleuri ou chacun exerce ses talents de botaniste, et les connaissances sont là. La soirée sera pluvieuse et festive avec quelques exercices de chants, casse tête pour ceux qui préféreraient dormir.

Mardi, nous continuons ce beau sentier verdoyant à travers pins, fougères, orchis…et nous faisons halte dans une bergerie pour nous ravitailler en eau, là nous rencontrons le berger du Mercantour qui avait donné la main l’année passé au séjour hce. L’après-midi sera acrobatique, le sentier descend à pic par de grosses marches, il frôle les immenses falaises surplombant les gorges, tantôt précipice, tantôt racines en travers du chemin, regardons notre route et aie aie aie la remontée. Cerise sur le gâteau malgré les émotions de Claire vivement exprimées, le sentier nous amène en face d’une magnifique arche en pierre qui n’a rien à envier à celle de Vallon Pont d’Arc. La pluie menace et même nous fait glisser, le pied de Yannick dérape et entraîne la joelette de Charles côté ravin, heureusement il y a des buissons et nous réussissons avec de l’aide à ramener le bolide sur le chemin, bravo Charles pour ton sang froid. Remontée musclée sur le causse.

La soirée bien humide, tant dans le ciel que dans les verres nous fera coucher tard après chants, percussions et danses endiablées, « morocan people ». Et le lendemain un réveil bien arrosé pour Olivier.

Mercredi, nous quittons le Causse par un sentier en corniche venant border les falaises, merci la pluie de t’être calmée et nous avoir permis de profiter de ces panoramas imprenables. Nous terminons la promenade par une longue descente caillouteuse sur Le Rozier ou nous retrouverons nos voitures pour un transfert vers le gîte des amis à Jean Marie, situé sur les hauteurs de Meyrueis. Ces amis partagent le repas avec nous, toilettes dans la rivière pour certains, que c’est bon la nature, soirée grillades, et par cette rosée abondante nous sommes heureux de retrouver des nids douillets dans les 2 yourtes de nos amis, merci à eux.

Jeudi, toujours bien entourés par ces amis, ils nous proposent de nous acheminer 4 km plus haut sur le sentier du Mont Aigoual pour alléger notre rando et éviter le goudron, merci.
C’est donc le jour de l’ascension, elle sera progressive avec quelques raidillons, Béatrice notre handicapée marchante, déjà très autonome depuis le début du séjour, prend les commandes à la corde de la joelette, bravo, Claire est heureuse de mener notre gentil tartare qui n’a pas pu souvent nous amener le pique nique de midi de par la difficulté des sentiers. La vue se dégage, les genêts nous caressent les narines et après une belle bataille de bouses de vaches dans une prairie près du sommet (merci Bernadette d’avoir laissé jouer les enfants), nous arriverons au sommet par un petit sentier venté bordé de fleurs d’arnica.
Nous sommes au Mont Aigoual 1560m, vent glacial, comme l’accueil du gérant, on mangera quand même tous ensemble, une bonne nuit au sec pour reprendre des forces.

Vendredi, la dernière descente 1200m de dénivelé, on commence par le sentier des 4000 marches, dans la forêt tout d’abord, puis à découvert dans les barres rocheuses où Charles refera quelques cabrioles bien contrôlées, Claire au première loge appréciera le sang froid qu’elle a pu gagner tout au long du séjour, bravo. Olivier montera dans la joelette lui aussi le temps de quelques sensations fortes. Un dernier pique nique sous les yeux de nos 2 doyens Renée et Bernard, tiens, on les marierait bien ceux-là ! Puis 8 km de piste pour rejoindre le joli camping à la ferme du dernier soir.
Une toilette de conte de fée pour Bernadette, et après les expressions orales bien émotives de chacun, Charles se souviendra de son anniversaire fêté à Meyrueis, Bernadette est comblée et pourra revivre ces bons moments avec tous les clichés qu’elle a photographiés, Claire, très expressive, ne trouvera pas les mots pour exprimer tout son bonheur ou plutôt si, elle nous mettra la larme à l’œil sous une nuit étoilée.

Vous croyez l’équipe fatiguée après ces exploits ? mais non ! Et pour les cabrioles, c’est chacun son style !

C’est déjà finit, au grand regret de tous ! Pour Tartare et Olivier, il est temps de filer retrouver une autre équipe près du Ventoux !